J'ai pas mal de réflexions sur l'à priori qu'un mariage qui coûte "cher" est forcément pour en mettre plein la vue aux invités. Je ne sais pas si mon témoignage sera retenu pour une prochaine chronique des budgets mariage de Madz, mais le mien a coûté sensiblement cher (par rapport à la moyenne des budgets en France) et JAMAIS nous ne nous sommes dit que c'était pour faire du bling et/ou impressionner qui que ce soit. J'en veux pour preuve mes oncles et tantes paternels qui parlent encore de notre mariage, 9 mois après, pour dire que c'était le plus beau et le plus chouette mariage auquel ils aient assistés, sachant qu'ils sont protestants et extrêmement peu portés sur le matériel (mon oncle s'est ramené en chemise à carreau de bûcheron et chapeau de péruvien
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donc niveau étiquette et standing, on repassera !).
Mon constat, c'est que toutes les personnes qui disent qu'elles pourront s'en tirer avec un petit budget sans transiger avec la qualité et le nombre d'invités, ont un privilège que d'autres n'ont pas, à savoir un cercle de proches ravis à l'idée de mettre la main dans le cambouis pour leur mariage. Parce qu'on n'a pas forcément des rapports aussi proches avec tout le monde au point de demander frontalement une participation "contraignante" aux invités, parce qu'on a pas envie de faire un mariage participatif pour "gâter" ses proches qui triment déjà toute l'année ou donnent un coup de main dans la vie quotidienne, parce qu'on ne peut tout simplement pas d'un point de vue logistique (si par exemple, la famille habite loin ou n'a vraiment pas de moyens pour faire des dons de nourriture ou de prestations habituellement tarifées), eh bien, on doit payer ou renoncer à ce poste de dépense.
Ce qui a coûté cher lors de notre mariage, ça a été en tête de trio le domaine/le traiteur/le poste photo et vidéo. Ok pour dire que le dernier poste était juste un kiff totalement personnel aux mariés, mais pour le reste, on avait pris en compte qu'on allait héberger des personnes qui ne gagnent pas super bien leur vie et faisaient déjà un effort économique pour venir, s'habiller, voire faire garder leurs enfants, et on a choisi un endroit facilement atteignable pour la famille de l'étranger et ceux qui habitaient loin. On a pris en compte les contraintes alimentaires des uns et des autres, en proposant un maximum d'équilibre carné/végé aux repas, ce qui impliquait aussi de prendre des options payantes car la plupart des traiteurs se contentent de mettre un petit quart du buffet en VG et basta + l'envie qu'un max de trucs proviennent de cycles courts et locaux. On avait déjà 3 parasols sur le lieu mais ça nous semblait vraiment trop juste pour protéger les 80 invités lors de la cérémonie laïque en extérieur, alors on a loué des parasols en sus. Comme c'était la canicule en Août, on a également décidé de payer plus pour avoir des stands de raffraichissement en permanence sur le lieu. Ce sont des exemples parmi d'autres de choses qui ont fait gonfler notre budget.
Et je suis proche de ma famille, mon conjoint de la sienne, mais on avait aussi cette pudeur de ne rien vouloir imposer à nos proches car on voulait qu'ils se sentent le plus libres possible. Mes parents ont quand même cuisiné quelques salades lors du petit repas qu'on a pris sur le pouce juste après la mairie, mais c'est moi qui avait pris l'après-midi précédente pour cuisiner toutes les quiches qui ont constitué le gros du repas, et c'était bien normal à mes yeux.
Alors, oui, on s'est fait un max plaisir sur plein de trucs (le groupe de musique live, l'arche fleurie, le photobooth avec le livre d'or personnalisé pour mettre les photos dedans, l'escape game lors du vin d'honneur, nos tenues !) mais je pense que mon mariage est un bon exemple de "ça peut être authentique, et onéreux", ou du moins, ce n'est pas le prix de la fin qui conditionne de l'ambiance du mariage. Je ne cherche pas à braquer qui que ce soit sur le sujet, car je considère que l'organisation d'un mariage est très personnel et que rien n'est une bonne ou une mauvaise réponse (sauf de refuser de faire manger vos prestataires sur site
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) mais ça me désole un peu de voir qu'on reposte encore cette étude sur la corrélation (et non la causalité) du prix du mariage avec le taux de divorce, sachant qu'on n'a pas plus de contexte sur les raisons du divorce - dois-je rappeler que c'est une étude AMERICAINE où le business du mariage est encore plus monstrueux qu'ici, et que plusieurs études pointent conjointement que les femmes qui gagnent bien leur vie divorcent beaucoup plus que les femmes moins aisées ?
Finalement, c'est un peu comme les personnes qui prédisent qu'on va divorcer parce que la moitié des mariages ne tient pas, la bonne blague. Les statistiques ne sont pas des lois et j'ose espérer que si c'est une question de choix (et non d'impondérables, évidemment, on a pas tou.te.s les mêmes moyens ni les mêmes envies et c'est un truc dont j'ai totalement conscience !), les couples sauront choisir ce qui LES fait kiffer sans se dire que "c'est pas très raisonnable pour raison x ou y".