Oh, un autre désavantage à mes yeux à être introverti-e, dont j'ai oublié de parler.
Quand tu travailles dans le commerce (par exemple, je suis sûre que y a pleins d'autres métiers où ça s'applique, mais mon expérience personnelle se limite à ça, on va dire
), les gens ont tendance à vouloir papoter. Et là c'est le cauchemar pour moi
En général, c'est des discussions type "pluie et beau temps", et je suis incapable de développer, parce que, bien sûr, je ne connais pas ces gens, mais en plus c'est genre par intéressant comme sujet. Donc en général, ça donne :
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Il fait beau ces temps-ci !
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Eh oui...
Ou alors parfois t'as le droit à des sujets de conversations genre super personnels, et là c'est pas mieux :
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[...] mon mari est mort.
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(Nan mais fuck, je suis sensée dire quoi, là ?)
Je sais qu'on attend de moi de développer les conversations, et que comme ça j'aurais l'air plus commerciale et chaleureuse, et puis y a des gens qui y arrivent, mais moi je comprends pas comment. J'en suis incapable. Et ça me désespère, parce que je compte faire un métier où t'as du contact avec les gens, alors bon...
Ceci étant dit, dans le cadre de mes études (donc contexte très similaire à ce que je veux faire plus tard), ça m'est arrivé de devoir être en contact avec des gens que je connaissais peu ou pas, et où la j'avais vraiment un statut "maître de la situation", genre c'est moi la pro, c'est moi qui connais (je dis ça surtout pour comparer avec le commerce où ton statut est tout autre, t'es en général "au mieux" mis à égalité avec le client, t'es souvent vu "au service" plus que comme un professionnel qui connais son truc). Et là, ça aide un peu à "entrer dans un rôle", parce que j'ai pas vraiment d'autre choix que de montrer (ou au moins avoir l'air de
) que je sais ce que je fais et de mettre à l'aise et guider la personne. Et, là, je suis beaucoup plus à l'aise pour parler, et faire la conversation est en plus presque une nécessité pour que la personne en face se sente au fur et à mesure plus à l'aise avec toi.