Le tueur misogyne n’était pas fou, juste misogyne

[Membre supprimé 146616]

Salut. J'ai commencé à lire son "manifeste" en diagonale et il y a une chose qui me frappe: Elliot Rodger n'était même pas un mec "gentil". A un moment, il raconte qu'il croise deux jolies filles blondes, qu'il leur sourit, qu'elles ne lui rendent pas son sourire, qu'il considère ça comme une injustice et qu'il leur balance son latte pour les punir, avec pour seul regret que le latte n'ait pas été bouillant.

Le scénario qu'il décrit régulièrement, c'est "Elliot met ses plus belles lunettes de soleil hors de prix, Elliot sort et remarque une jolie fille, Elliot est tout chamboulé, Elliot n'ose pas lui parler parce qu'il pense dur comme fer qu'elle va le rejeter, un mec black arrive et commence une conversation sympa avec la fille, Elliot est fou de rage parce que cette pouffe préfère parler avec un descendant d'esclave plutôt qu'avec lui, le mec parfait, Elliot part en disant que la vie est injuste et que personne ne le respecte". Et c'est comme ça pendant 140 pages.

Je suis d'accord pour dire que c'est un misogyne en phase terminale, qu'il y a trop de misogynes sur Terre et qu'il faudrait changer les mentalités. Seulement, pour moi, Elliot Rodger n'était ni quelqu'un de réellement gentil, ni même un pseudo "nice guy" qui veut échanger de la gentillesse contre du sexe. Avis perso, je n'ai pas encore tout lu et ça m'étonnerait que je lise tout. Je me trompe peut-être.

Bon vendredi.

 

[VingtSens]

Honnêtement, cet article relève d'une absence totale de réflexion. C'est facile et attendu de vouloir tout mettre sur le dos "du masculinisme" (comme s'il n'y en avait qu'un seul, Unique et Diabolique), et de "la communauté de la séduction / des PUA" (comme si elle était constituée d'une seule entité indifférenciée, un genre de gros Flubber constitué d'hommes avec des chemises noires et des chaussures pointues Bata).

Vous faites exactement ce que vous reprochez à la misogynie : un gros amalgame. Paradoxe ?

Franchement, quand je lis que dire aux garçons "sois un homme !" est une dangereuse injonction sociale, je crois rêver.
Ne faites pas semblant de croire qu'à chaque fois qu'on dit "sois un homme", ça veut dire "ne pleure pas tapette". J'espère (et je crois) que la rédac est plus intelligente que ça.
Il y a plein de gens (vous savez, ces gens intelligents, qui réfléchissent et ne sont pas d'Horribles Hommes Sexistes) qui disent "sois un homme" avec des valeurs positives derrière : prends ta vie en main, fais en quelque chose de bien, diffuse du positif autour de toi, sois empathique, généreux, aie de l'amour-propre et ne te laisse pas marcher sur les pieds, ...
Ce qui s'applique aussi très bien à "sois une femme", d'ailleurs.

Je vous ferais remarquer que si on disait un peu plus aux garçons "sois un homme" de cette manière positive, pas UN SEUL ne serait une lavette qui laisse une fille se faire agresser sexuellement dans le métro devant lui sans rien faire. Si les garçons devenaient des hommes, ils ne laisseraient pas faire ça. Et croyez-moi, vous seriez plus en sécurité, parce que la majorité des hommes ne sont pas des violeurs (je le rappelle, on pourrait finir par le croire...).

Bref, pour revenir sur ce drame sur lequel vous vous jetez pour taper encore une fois sur un bouc-émissaire facile, je vous conseille fortement d'aller lire un excellent article de Mark Manson, qui a réfléchi plus loin que le bout de son nez, plutôt que d'aller copier-coller une réflexion lue quelque part :
http://markmanson.net/school-shootings

 

[Capitaine Janeway]

Salut. J'ai commencé à lire son "manifeste" en diagonale et il y a une chose qui me frappe: Elliot Rodger n'était même pas un mec "gentil". A un moment, il raconte qu'il croise deux jolies filles blondes, qu'il leur sourit, qu'elles ne lui rendent pas son sourire, qu'il considère ça comme une injustice et qu'il leur balance son latte pour les punir, avec pour seul regret que le latte n'ait pas été bouillant.

Le scénario qu'il décrit régulièrement, c'est "Elliot met ses plus belles lunettes de soleil hors de prix, Elliot sort et remarque une jolie fille, Elliot est tout chamboulé, Elliot n'ose pas lui parler parce qu'il pense dur comme fer qu'elle va le rejeter, un mec black arrive et commence une conversation sympa avec la fille, Elliot est fou de rage parce que cette pouffe préfère parler avec un descendant d'esclave plutôt qu'avec lui, le mec parfait, Elliot part en disant que la vie est injuste et que personne ne le respecte". Et c'est comme ça pendant 140 pages.

Je suis d'accord pour dire que c'est un misogyne en phase terminale, qu'il y a trop de misogynes sur Terre et qu'il faudrait changer les mentalités. Seulement, pour moi, Elliot Rodger n'était ni quelqu'un de réellement gentil, ni même un pseudo "nice guy" qui veut échanger de la gentillesse contre du sexe. Avis perso, je n'ai pas encore tout lu et ça m'étonnerait que je lise tout. Je me trompe peut-être.

Bon vendredi.

Totalement.

En revanche, il adhérait à l'idée que la richesse lui apporterai le succès (forcément, à partir de ce moment-là, il n'avait même pas besoin de faire son nice guy). C'est un autre mensonge qu'on lit souvent sur les réseaux masculinistes.

 

[Autumn Rain]

Hello !
Petite précision, bien que l'article date de 2014 : nous ne sommes pas atteints d'Asperger, nous sommes autistes Asperger. Il ne s'agit pas d'une "chose" qui nous touche, mais de notre identité propre.