Pour le "masculinisme", il est évident à mes yeux qu'elle n'est pas initiée à la terminologie féministe et que c'est une grosse maladresse qu'il faut à mon sens comprendre comme "oui il faut lutter pour les droits des femmes, mais il ne faut pas non plus fermer les yeux quand les hommes subissent certaines choses aussi". Ce qui est d'ailleurs dans la ligne de pensée et de conduite de certaines féministes.
Personnellement, si on devait proposer un mot, je parlerais personnellement de "lutte inclusive", dans le sens qui incluent également les minorités nron systémiques (comme les hommes).
En tout cas, j'y vois personnellement beaucoup de maladresse dans ses propos et une méconnaissance évidente de la réalité du monde (effectivement, dire qu'elle n'a rien vécu qui lui a fait sentir que les femmes étaient désavantagées... alors qu'elle a été victime... c'est fort!).
Après c'est peut-être aussi sa manière à elle de se défendre de cette situation de victime. Je sais pas.
Il y a également beaucoup de clichés et de propos nocifs, effectivement.
C'est sûr que de dire qu'une victime est grosso modo responsable de son sort, c'est violent. Et effectivement ça minimise le traumatisme (voire le nie carrément, comme j'ai moi-même pu le vivre de la part de certaines personnes qui trouvaient inacceptable que je ne pardonne pas mon agresseur et que "si je pardonne, je me sentirai mieux, non parce que là je suis trop stressée dans ma vie donc c'est de ma faute, car je pardonne pas, m'voyez?" - qu'elles aillent au diable, d'ailleurs!).
Mais j'ai vu beaucoup de victimes penser comme ça, malheureusement, comme si c'était un moyen pour elles de se dire qu'elles étaient plus fortes que ça, ou qu'elles s'en sont sorties sans l'aide de personne (quand bien même dans la réalité certaines d'entre elles ne s'en sont jamais sorties mais qu'elles se forcent à y croire...).
Pour le terme "autiste", personnellement je ne l'ai pas interprété comme avec une mauvaise intention de sa part. Une grosse maladresse, oui, mais j'ai plus eu l'impression qu'elle avait utilisé ce mot car c'était ce qui se rapprochait le plus de ce qu'elle ressentait...
J'y vois surtout une grosse maladresse, pas forcément une intention de dénigrer les autistes... en tout cas c'est ce que j'ai ressenti en lisant... d'autant plus qu'effectivement, dès qu'une personne est un peu "spéciale", on ressort l'autisme à toutes les sauces, dans une société effectivement psychophobe et qui par voie de conséquence n'a pas du tout éduqué les gens sur ces problématiques... on se l'est demandé plusieurs fois à mon sujet, et même à PoleEmploi à l'époque... c'est un terme "à la mode" (comme "syndrome de stockholm", comme "fou"...). Les gens ont oublié ce que ça voulait dire et on détourné le sens premier du terme parce qu'ils n'ont pas d'autres mots pour exprimer leur pensée sur le moment... en tout cas c'est comme ça que je l'interprète...). J'essaie de me dire qu'au fond ce n'est pas complètement de leur faute (même si je ne devrais peut-être pas...).
Pour les James Bond, je suis d'accord pour dire que c'est "sexyalisé" et pas "sexualisé". Ce qui est mis en valeur, c'est beaucoup plus le côté action de James Bond que le physique. Ce qui est normal, d'ailleurs, vu que cette série de films est plutôt destinée à la base pour les hommes hétéros (origine dans les années 60 etc...).
Sinon, je me retrouve beaucoup dans l'article de
@Mymy
Pour la question du pardon ou de la prise de parole, chaque victime réagit du mieux qu'elle peut.
Et effectivement, Seydoux a des propos très déplacés quand elle dit que les victimes devraient pardonner.
Chaque personne gère son traumatisme comme elle le peut, mais dans un sens comme dans l'autre, personne n'a à nous demander des comptes sur nos choix.
Je rejoins (en tout cas en partie) certaines ici sur le sujet de l'importance médiatique d'une personne.
Effectivement elle dit son opinion et il y a un certain nombre d'énormités. Par contre, l'aspect de l'influence qu'elle peut avoir de part sa popularité effectivement est un problème...
Pour en revenir au pardon/plainte, je fais partie de ces femmes qui ont renoncé à porter plainte contre mon agresseur. (et j'emm**de les personnes qui osent me dire que "c'est à cause de gens comme moi qu'il y a autant de monstres en liberté" - je gère ma vie comme je l'entends et je n'ai de compte à rendre à personne).
Si les personnes ont besoin de porter plainte et d'aller jusqu'au bout, alors il faut le faire.
Si d'autres personnes estiment qu'au contraire, elles ne doivent pas le faire, cette décision leur appartient aussi.
Les victimes sont totalement victimes également du jugement des personnes non-concernées qui, je trouve, ont un jugement beaucoup plus catégorique, presque aveugle, par rapport aux personnes concernées, et ce comportmeent peut malheureusement aller jusqu'à condamner la victime d'être complice de son agresseur en ne faisant rien contre, voire même en essayant de comprendre.
C'est à en croire que les victimes ne sont maîtresses de rien, même pas de ce qu'elles doivent faire pour aller mieux. Je ne compte plus les insultes voire menaces de personnes outrées par les victimes qui "osent" essayer de pardonner ou comprendre la personne qui leur a fait du mal, allant jusqu'à qualifier ça de "syndrôme de stockholm" parce que pour ces personnes, c'est soit noir soit blanc.
Le problème n'est pas de porter plainte ou de ne pas porter plainte.
Le problème est de condamner aveuglément et sans discussion l'une ou l'autre décision.
Et comme souvent, la victime est à la fois victime de l'agresseur mais aussi de l'entourage qui refuse de comprendre et condamne en souhaitant de pas laisser le choix à la personne concernée de s'exprimer. Dans un sens ("mais porte plainte contre ce salaud c'est un monstre!") comme dans l'autre ("tu te rends compte que tu vas briser sa vie, "conn**sse" ?).
C'est désespérant, je trouve...
Plus je repense à tout ça, plus je me dis que nous sommes dans une société qui déteste les victimes, en fait.
!! Ca ne change rien au fait que dans l'absolu, toutes ces violences doivent être dénoncées, autant que possible!
Seulement j'estime qu'on doit foutre la paix aux victimes qui ne veulent pas faire de même. C'est un choix qui leur appartient.
Tout est affaire d'état d'esprit.
Il est à la fois héroïque de parler et porter plainte, tout comme il est héroïque de pardonner, car l'héroïsme se trouve dans l'énergie et le courage qu'on déploie pour arriver à le faire.
"Il n'y a aucun courage sans peur".
Je trouve que ça relève vraiment d'une mentalité malsaine, comme si on se devait d'être absolument invincible en toutes circonstances sans quoi on serait des crottes... alors que c'est juste humain quoi...
Tout à fait d'accord! Les victimes ne doivent pas avoir honte de leur situation et de leur vécu. Et on devrait apprendre aux gens qu'il n'y a aucune honte à être victime. Et que ça prendra le temps qu'il faudra pour aller mieux...