Les ados, surtout les filles, sont de plus en plus en surpoids

[Nastja]

@Chat-au-Chocolat
Manger plus mal que dans les années 90 je crois que c'est impossible lol
On avait des céréales pleines de colorants (céréales arc-en-ciel), le grand boom du McDo (où les gosses fêtaient leur anniv), et de manière générale on était moins sensibilisés : on achetait ce qui passait à la télé et y avait pas internet pour aller vérifier les ingrédients. D'ailleurs les étiquettes étaient illisibles et parfois elles n'y étaient même pas.

Après ça s'est très peu amélioré mais couple ça avec le fait qu'on marche encore moins et forcément les kg s'ajoutent. Mais je pense aussi que c'est une histoire de puberté sinon la courbe aurait augmenté pour les adultes tous âges confondus.

@Astipalaya
Ça ne s'applique pas à tout le monde. J'ai relativement pris peu de poids entre le collège et aujourd'hui (moins de 10kg en tout sur 15 ans) et pourtant je suis passée par les régimes farfelus, l'anorexie et la boulimie.
Aussi il peut y avoir une autre tendance qui fait que les jeunes filles qui veulent perdre du poids pour maigrir vont faire attention toute leur vie. J'ai des potes qui font constamment attention même à 30 ans, même en sortie le samedi soir...
Donc t'as celles qui font des régimes et qui reprennent encore plus et celles qui font des régimes qui reprennent peu et celles qui font des régimes plus ou moins toute leur vie.

 

[Chat-au-Chocolat]

@Nastja C'est vrai qu'on est beaucoup plus sensibilisés sur la question aujourd'hui (il n'y a qu'à voir le grand boom des applis comme Yuka), mais je n'ai vraiment pas l'impression que la qualité de la nourriture soit meilleure que dans les années 90...
On utilise de plus en plus de pesticides, d'additifs, on va toujours autant au Macdo (bon ça, quand c'est ponctuel c'est pas grave du tout), la viande est encore de moins bonne qualité (bah ouais forcément, quand tu produis intensivement pour nourrir des milliards d'êtres humains, faut pas être regardant sur la qualité), les sols et les océans sont de plus en plus pollués, on achète de plus en plus de plats tout fait parce qu'on n'a pas le temps de cuisiner et que les rythmes de vie ne font qu'accélérer… Les céréales et les produits bourrés d'additifs, on en consomme toujours (et peut-être même plus), c'était pas spécifique aux années 90/2000 !

Dans les milieux favorisés, oui, il y a une prise de conscience et de plus en plus de gens vont faire leurs courses en magasins bio. Mais tout le monde ne vient pas de ces milieux-là (les stats le disent d'ailleurs, les enfants issus de milieux populaires sont plus en surpoids que les autres). J'ai l'impression que les gens vraiment sensibilisés à la question, ils sont assez marginaux par rapport à la population globale.

 

[Naede]

Mais c'est quoi ce raccourci de "les ados sont gros parce qu'ils ont des écrans" donc tous les autres facteurs: niveau social, difficulté à se procurer des aliments "sains" etc... passent à la trappe. De plus ce n'est pas parce qu'il y corrélation entre le temps devant les écrans et le poids qu'il y a forcément causalité entre les deux.

 

[Marie]

Le surpoids n'est pas forcément lié à une mauvaise santé !

Hmm, est-ce que vous seriez en train de dire que si on est gros on est en mauvaise santé ?

Je n'ai pas écrit ça dans l'article et j'ai bien pris soin de ne pas faire de raccourcis ou d'hypothèses. Ce sonar est un relais factuel des données de l'étude.

@Nastja Je ne m'aventurerais pas à spéculer sur des corrélations, mais je pense que tu peux trouver plein d'infos sur le sujet sur le net

 

[Clèves]

@Nienke Je ne pense pas que le discours body positive soit incompatible avec la promotion du manger sain. Dans le premier cas, on milite contre les standards de beauté actuels qui font que 99,9 % des femmes haïssent leur corps parce qu'elles ne se rendent pas compte que l'idéal qu'on leur vend est impossible à atteindre (photos retouchées, "fit girls" qui prennent des poses improbables pour cacher leur ventre sur insta, mannequins minces qui prennent des médocs et/ou cachent des troubles alimentaires effroyables, etc.) Ce n'est pas la même chose que de promouvoir des habitudes alimentaires saines. Les deux discours se rejoignent quand on se rappelle qu'on peut être en excellente santé sans être mince (et à l'inverse être fine et manger très mal : exemple véridique d'une amie toute menue, à peine une taille 34, qui a développé un début de cholestérol à force d'abuser du nutella...) C'est clair que c'est injuste qu'on associe systématiquement mauvaise hygiène de vie et surpoids (parce que les minces qui mangent mal peuvent passer incognito sans se voir coller l'étiquette de "paresseux sans aucune volonté" sur le front... du moins jusqu'à ce que leur métabolisme les rattrape parfois une fois la trentaine atteinte ça pique bien ). Du coup je dirais que le problème de fond n'est pas nécessairement le surpoids, mais le fait que bien souvent, comme dit dans les commentaires précédents, la cause réside dans les habitudes alimentaires, la qualité des produits trouvés en magasins, etc.

Et évidemment comme ça a aussi été dit, il ne faut pas laisser de côté les facteurs socio-culturels, et éviter de tomber dans les discours culpabilisants qui n'aident personne.

 

[Margay]

L'article ou l'étude n'expliquent pas trop pourquoi les filles sont majoritaires.
Je me demande si ce n'est pas les pesticides et perturbateurs endocriniens qui provoquent des puberté précoces. Or la puberté s'accompagne de prise de poids surtout chez les filles.

Je pense aussi que les nouveaux modes de transport y sont pour quelque chose et je pense à la trottinette.

Les femmes fixent plus les graisses que les garçons génétiquement (mais si ça strouve, ce facteur est déjà pris en compte dans le calcul de l'IMC )

Hmm, est-ce que vous seriez en train de dire que si on est gros on est en mauvaise santé ?

Est-ce que ça ne contredit pas tous les discours de bodypositif, les "on peut etre gros et en bonne santé", etc ?

J'avoue franchement rester perplexe devant l'article. Soit on dénonce le surpoids, soit on accepte que les gens peuvent être gros et que ce n'est pas un mal, mais jouer sur les deux tableaux, c'est bof bof.

La lutte contre la grossophobie et le bodypositivisme, c'est plutôt de défendre le fait que les femmes en surpoids/obèses puissent être belles, n'ont pas à se faire insulter, ni ramener constamment à leur poids, que tous les problèmes médicaux ne viennent pas de leur poids, etc etc.
Parce que même si c'est pas systématiquement le cas, en général, le surpoid ou l'obésité, c'est pas un facteur de bonne santé non

 

[Astipalaya]

Les femmes fixent plus les graisses que les garçons génétiquement (mais si ça strouve, ce facteur est déjà pris en compte dans le calcul de l'IMC )



La lutte contre la grossophobie et le bodypositivisme, c'est plutôt de défendre le fait que les femmes en surpoids/obèses puissent être belles, n'ont pas à se faire insulter, ni ramener constamment à leur poids, que tous les problèmes médicaux ne viennent pas de leur poids, etc etc.
Parce que même si c'est pas systématiquement le cas, en général, le surpoid ou l'obésité, c'est pas un facteur de bonne santé non

L'IMC c'est dans le fond assez "nul" comme outil. Ça ne tient pas compte du sexe, ni de la répartition muscle/graisse, on peut se retrouver en surpoids si on regarde L'IMC alors qu'on est très musclé

 

[Angie56]

J'ai envie d'ajouter que la classe ouvrière n'a pas forcément les moyens d'acheter la meilleure qualité. Quand on voit le prix des fruits..

 

[Margay]

@Hervée
Je ne suis aucun compte donc je sais pas du tout...

 

[Dame Andine cogite]

Merci @Knihaaa , je commençais à me demander si personne ne voyait la grossophobie dans cet article.
- l'association surpoids/mauvaise santé
- l'association simpliste nourriture/poids
Corrélativement, on se dit pas qu'une mauvaise alimentation puisse être problématique pour quelqu'un de mince, alors qu'en fait si.

Et si je me trompe la photo est issue d'une série moisie dans laquelle l'actrice est mince et porte une "fatsuit" et évidemment son perso va maigrir.

Et puis aucune mise en perspective de l'info "les filles font moins de sport".

 

[TheMadTink]

En fait c'est surtout que la relation nourriture/obésité/maladies est plus compliqué qu'on ne le pense.

On peut être gros et ne pas mal manger, on peut mal manger et ne pas être gros, on peut être gros et avoir des maladies cardiovasculaires qui sont lié au surpoids, on peut être gros et être en très bonne santé et sportif.

Ce que reproche le mouvement bodypositif c'est l'association systématique, de n'importe qu'elle maladie avec le surpoid. Une personne grosse qui va consulter se verra toujours ramenée à son poids.
C'est non seulement faux mais aussi très dangereux comme diagnostique :
-une douleur à la poitrine ? C'est le surpoid ! (faux, les risques cardiaques peuvent être génétiques)
-une douleur aux genoux ? le surpoids ! (la calcification des ligaments osseux n'a pas de liens avec l'obésité)
-un rhume ? le surpoids ! (obésité est souvent associé à mauvaise hygiène de vie, faux encore)

En privilégiant l'argument du surpoid au delà de tout, on met ces personnes en réel danger.

 

[Horion]

En fait j'ai du mal à comprendre pourquoi on nie qu'une personne en obésité ça a de l'incidence sur la santé.

Je suis en obésité modérée, j'ai pris du poids à cause de diverses TCA, cortisone pour ma maladie auto immune et problème hormonaux. À certains moments car je me suis laissée aller car j'étais en dépression aussi. Bref pleins de facteurs.

Pour moi le mouvement body positive c'est s'aimer tel que l'on est, pouvoir se trouver belle, arrêter d'être stigmatisée pour notre poids, d'être insultée et mise à l'écart etc. Mais je ne pense pas qu'il soit bon non plus de nier qu'être en obésité ça favorise les maladies cardiovasculaires, des soucis d'articulations (ce qui est normal puisque nos articulations portent plus de poids), une possible apparition de diabète, etc. Pour moi quand on promouvoit la santé en ce sens c'est surtout pour dire aux gens de se faire suivre par des médecins pour éviter qu'un problème devienne trop grave, de perdre du poids si c'est vraiment nécessaire et possible aussi (problème d'arrêt cardiaque, avc, etc). C'est pas forcément encourager à perdre à tout prix et à se dénigrer mais au moins connaître les risques que l'on encoure et pouvoir avoir un traitement adapté si nécessaire pour éviter des gros problèmes.


Et c'est un jeu d'équilibriste aussi car il faut savoir faire de l'éducation thérapeutique tout en ne stigmatisant pas les gens. Les accompagner dans leurs choix et leurs demarches pour perdre du poids quand ils le veulent. Puis perdre du poids c'est pas forcément aussi devenir ultra mince taille 36 mais juste perdre quelques kilos par exemple.

Bref c'est ce qui me gêne dans l'interprétation que font certains sur les réseaux du mouvement body positive. Il est super pour apprendre à se faire confiance mais on ne doit pas dire non plus que ça n'a aucune incidence sur la santé car c'est faux, c'est la politique de l'autruche pour moi. Bien sûr souvent ça a des conséquences à long termes donc on le voit pas forcément de suite et heureusement.

Par contre sur des études que j'avais lu, il est dit que les personnes qui avaient une plus grande espérance de vie étaient celle en surpoids. Pas les personnes en obésité ni les personnes trop mince. Et je pense que oui, le surpoids n'est pas dangereux. Quand je parle de conséquence au long terme sur la santé c'est surtout sur des personnes en obésité. Après parfois obésité veut pas dire grand-chose aussi. Je prends mon exemple. Je fais 1m68 pour 90kg. Je suis à 33 je crois d'imc (qui est une mesure un peu merdique avouons le) mais je mets seulement du 44 en pantalon. Niveau silhouette je me considère plutôt comme en surpoids d'ailleurs. Et sur la balance qui calcule les taux de graisses, eau et muscles, j'ai 25kg de trop mais j'ai beaucoup plus de muscles que je ne le pensais par exemple.

Voilà j'espère que j'ai blessé personne mais c'est un sujet vraiment délicat à aborder car j'ai l'impression que dès qu'on dit que le poids a une incidence sur la santé c'est grossophobe. Et perso ce que je considère comme grossophobe c'est surtout le fait d'être moquée, stigmatisée, mise à l'écart par rapport à mon poids. Et qu'on m'encourage à tout prix à perdre aussi sans prendre en compte mes difficultés, etc.

Edit : je voulais juste rajouter dans cette réflexion que c'est comme pour une personne qui fume. Elle sait que c'est dangereux et qu'il y a des risques. C'est très difficile pour certains d'arrêter car les soucis d'addictions cachent souvent pas mal de failles. La personne va être encourager à arrêter ou accompagner pour faire des examens si elle n'arrête pas pour verifier ses poumons, etc. Mais elle ne devrait pas subir d'injonction non plus. Le but d'un professionnel de santé c'est surtout d'accompagner dans les démarches des gens en leur proposant un panel de solution c'est tout.