Pour ma part, je suis arrivée à Paris vendredi midi pour passer trois jours de tourisme et me détendre après des semaines stressantes. On a appris la nouvelle quand la mère de mon ami a appelé en panique pour savoir si nous allions bien. Nous étions dans un restaurant, nous n'avions pas encore commandé. Quand mon ami m'a dit qu'il y avait des attaques multiples non loin de là j'ai cru à une blague. Quand j'ai compris que c'était sérieux, on est aussitôt parti du restaurant, appétit coupé. Dans la rue, nous marchons d'un pas rapide, il n'est pas question de s'attarder. A l'hôtel on nous a dit de ne pas ressortir, le réceptionniste de nuit ne nous cache pas qu'il a peur, il faut dire qu'il n'est pas particulièrement bien protégé par cette porte en verre, en le laissant nous lui demandons de faire attention à lui. On est resté comme beaucoup une partie de la nuit devant la tv, à suivre les bilans provisoires, l'assaut du Bataclan, etc. Et puis il y a eu l'inquiétude des proches qui appellent en masse, les amis qu'on contacte et pour qui on s'inquiète, ceux qui sont bloqués, ceux qui habitent dans les quartiers touchés... Le we s'annonçait radieux, il s'est avéré affreux pour tout le monde. Ce samedi, on se réveille, la nuit peuplée des images traumatisantes de la veille. Paris est immobilisé, il faut éviter de sortir... L'évidence s'impose : nous ne ferons pas de tourisme, nous n'avons pas la tête à faire la fête, l'esprit est ailleurs, choqué. Une seule envie : retrouver son chez soi, ses proches. Il faut donc changer ses billets de train, annuler une nuit d'hôtel non remboursable... La peur n'est pas loin : et s'il se passe qqch dans le métro? Et s'il se passe qqch dans le train? Et s'il se passe qqch à la gare? ... On doit quitter l'hôtel, libérer la chambre. Où aller? Pas le choix, il faut aller dans les cafés, les restos ou arpenter les rues en attendant. L’occasion de prendre le pouls d'une ville où règne une ambiance pesante, étrange. Peu de gens dans les rues, les terrasses, les lieux touristiques, les gares.. même le train est vide. Le contrôleur, conscient de la situation particulière, passe une annonce pleine d'empathie et de bienveillance dans le train et nous explique qu'il est quasi vide car beaucoup ont décidé de reporter leur voyage... Dans chaque gare traversée, des policiers armés.
Cette histoire n'est peut-être pas très intéressante mais comme beaucoup j'avais besoin de l'écrire pour extérioriser.
Prenez soin de vous, de vos proches. Tristesse infinie pour les victimes et leurs proches. Ce qui s'est passé est choquant, je réalise à peine. Serrons nous les coudes.
Cette histoire n'est peut-être pas très intéressante mais comme beaucoup j'avais besoin de l'écrire pour extérioriser.
Prenez soin de vous, de vos proches. Tristesse infinie pour les victimes et leurs proches. Ce qui s'est passé est choquant, je réalise à peine. Serrons nous les coudes.