Les déçues d'Erasmus — Témoignages

[Marion Lulu]

Wahouuu pour moi Erasmus c'est plus que la belle vie! Pour le coup, je cromprends l'auberge espagnole ;p
Mais en effet, je pense que l'important est de bien choisir sa destination et son université.
Je suis à Cadiz, en Andalousie et c'est vraiment parfait. Très difficile de se mettre à travailler avec ce temps paradisiaque (fin octobre et toujours à la plage...), il y a des évènements tous les week ends, des concerts dans des petits bars sympas toutes les semaines...Si je peux donner un autre conseil, notamment quand on a du mal à se faire des amis, ce serait de choisir une petite ville comme Cadiz (la ville n'étant pas si petite que ça mais découpée en deux parties : les gens vivant dans le vieux Cadiz n'en sortant jamais, Oui, ça donne une toute petite ville). De fait, il te suffit de parler un soir avec quelqu'un et tu peux être sûr de le recroiser un de ces 4. Cela facilite les rencontres qui ne restent pas seulement des rencontres de soirées, superficielles mais qui se développent à force de voir les gens ( même quand tu n'as pas demandé un numéro de téléphone ou autre pour revoir expressement ta nouvelle rencontre). De plus, il faut l'admettre, si tu as un tempérament festif, ça aide à s'intégrer. Cela parce que les gens sortent énormément et c'est là que tu vas pouvoir rencontrer du beau monde. A l'université, cela me paraît un peu plus difficile. Aussi, un autre bon point pour l'idée de la petite ville : les locaux qui vivent là depuis longtemps sont très contents de rencontrer des Erasmus. C'est un brin de nouveauté dans leur monde qu'ils connaissent par coeur.

 

[Jijabou]

J'hésite entre être étudiant free mover et ERASMUS, pour rassurer ma famille, je vais prendre probablement Erasmus et ensuite je me réinscrirais en free mover. Il y a un truc qui me choque, j'ai l'impression que si tu ne vas aucune fête, tu ne te fais pas d'amis et tu passes une année pourrie. Pour ma part je suis assez solitaire mais j'aimerais quand même avoir quelques contacts avec les locaux. En dehors des boîtes de nuit, il y a des associations de sport, de musiques, de danse... faut en profiter je pense. Je fais partie de celle qui vont peut être faire le grand "saut": j'ai toujours vécu au domicile familial donc ça me dépaysera d'être en collocation mais je connais pas mal de monde qui ont fait ainsi et qui s'en sont bien sortit.
Par contre, je suis étonnée que personne ne signale que les universités françaises ont tendances à revoir les notes à la baisse obtenue en ERASMUS. Du moins cest une pratique courante en droit, visé minimum 13 de moyenne.

Oui, ça se fait souvent, parce qu'à l'étranger, enfin en Angleterre du moins, le système de notation est moins sévère qu'en France.

 

[bat-momo]

C'est triste, ces mauvaises expériences Mon année erasmus s'est super bien passée, et je ne suis pas une grande fêtarde... Après, je me suis fait surtout des amis parmi les autres étudiants étrangers, j'arrivais pas à accrocher avec les anglais, en général (à part ceux du club pokémon. C'était trop cool ce club) J'aime bien faire la fête, mais pas tous les soirs non plus, et il y avait pas mal d'événements organisés par l'association erasmus qui n'impliquaient pas de se bourrer la gueule... (genre la soirée dessert! Manger que du dessert au dîner, c'est méga trop cool) Et tous les mercredi, j'invitais tous ceux que je connaissais pour participer à un repas international, chacun apportant un plat de chez lui, et quand on est pas une grande fêtarde, c'était pas mal comme style de soirée, c'est plus "intime" qu'une grosse fête (vu que c'était impossible d'avoir tout le monde d'un coup) et ça faisait un peu repas familial quoi, c'était cool. On n'est pas obligé de boire pour s'amuser, et je n'ai jamais ressenti la moindre pression de ce côté là. Après, c'est sûr que le fait que je ne sois pas timide a rendu les choses plus faciles, j'imagine que pour certains, c'est pas toujours facile d'aller vers les autres... Surtout quand les autres n'ont pas l'air très intéressés (surtout les Anglais... pour les intéresser, omg, fallait se lever de bonne heure... Alors que les autres étudiants étrangers étaient toujours heureux de rencontrer un autre élève étranger)
Un autre soucis, c'est que tous les pays n'ont pas des universités avec de gros campus où pas mal de fêtes ou d'événements sont organisées. Dans ces cas-là, c'est plus difficile de rencontrer des gens...
Après, les mauvaises collocs, c'est pas une spécificité erasmus, on peut en avoir dans son pays d'origine aussi... D'ailleurs, dans l'un des témoignages, dire que les autres habitants sont sales et ne respectent pas les autres pour des raisons d'éducation différente à cause de leur nationalité... je trouve ça un peu fort, hein. Des Français sales et non-respectueux, j'en connais!

 

[MookieA]

@djulyette Je suis désolée de lire que cela va si mal avec ta colocataire... Tu ne peux pas essayer de changer d'appartement ? Quand j'étais en Allemagne, j'ai changé de colocation entre mes deux semestres (plus pour me rapprocher du centre ville et être dans une coloc plus petite, avec plus d'Allemands aussi) et cela m'a changé la vie. J'espère en tous cas que cela s'arrangera pour toi

@Himeshann Mais pourquoi être aussi grossier ? Il y a des personnes qui n'aiment pas autant "sortir" c'est tout...
Je pense que tout le monde s'attend à des soirées de folie, beaucoup d'alcools, et beaucoup de nationalités, donc dès que l'on sort un peu du schéma... ça ne correspond pas autant. C'est dommage car beaucoup se forçaient, comme moi, et avec le changement de personnes après six mois, plusieurs se sont retrouvés en retrait (dont moi) mais ce n'était pas plus mal, j'ai fait de bien meilleures rencontres au deuxième semestre.
Je pense qu'Erasmus est devenu un tel fantasme que cela crée pas mal de difficultés quand on ne retrouve pas ce fantasme (ou que justement, on s'y retrouve confrontés et que cela ne plait pas). Faut relativiser les choses et avoir moins d'attentes avant de partir.

Bref, j'aurais bien aimé lire tous ces commentaires avant de partir

 

[Lodyorie]

Pour ma part, mon Erasmus (en Espagne) a été l'une des meilleures expériences de ma vie! J'ai eu la découverte de soi, l'enrichissement de nouvelles cultures, les amis pour la vie, les fêtes et voyages exceptionnels, etc.
Rien de tout cela ne m'a paru "devoir" se faire, forcé par une sorte de pression social. Je ne suis pas une personne très extravertie, mais dans le contexte Erasmus au contraire, tous les rapports sociaux m'ont semblé tellement simples, comme en maternelle ou on se fait tout de suite pleins de copains géniaux (3 ans après une bonne partie reste de supers amis!)
Dans ma coloc on était 5 (2 italiens, un espagnol, un français et moi) et c'était aussi la meilleure expérience de coloc de ma vie! Après oui, différentes cultures = différents modes de vie, mais je pense que tant qu'on est tolérants et qu'on accepte les spécificités de chacun, même si ça ne correspond pas à notre fonctionnement, on ne peut qu'en sortir grandi.
En lisant ces témoignages, j'essaie de comprendre ce qu'a pu être leur expérience, et je pense que malgré tout Erasmus demande une certaine mentalité et une légèreté d'esprit, et OUI, le côté sorties, alcool ... est indissociable des cours de fac en langue étrangère, ce sont ces 2 aspects (et surtout le 1e) qui font Erasmus! Le témoignage met aussi le doigt sur un point intéressant: "Je me suis souvent dit que si je n’avais pas eu mon copain en France, je me serais plus investie dans ma vie en Irlande." Il est vrai qu'en partant j'avais peu d'attaches en France et je cherchais quelque chose de nouveau. Un an c'est long, et pour profiter il faut y être totalement, et ne pas se dire "aller, plus que quelques mois et je rentre à la maison"!
J'ai depuis fait plusieurs stages à l'Etranger et même si ces expériences ont aussi étaient géniales, la vie et le côté communautaire d'Erasmus m'a manqué!

 

[AngryChicken]

Il fait plaisir cet article, parce que j'ai l'impression que l'Erasmus pas si génial que ça est un sujet assez tabou. Tout le monde a l'air de passer le meilleur moment de sa vie, et quand ça se passe mal pour toi, on te regarde de travers.

Spoiler: Pâté qui raconte mon Erasmus

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Voilà pour mon histoire. Dans mon cas, le vrai problème (mis à part les boîtes de nuit) se trouvait dans mon pays d'origine, et il m'a fallu partir à 2000km pour me rendre compte de ce qui n'allait pas. Mais voilà, l'Erasmus m'aura appris ça, d'apprendre à prendre du recul et de ne pas hésiter à couper les liens quand ça ne va pas. Un mal pour un bien, on va dire, ça aura eu le mérite de me faire grandir. Je ne suis pas retournée en boîte de nuit non plus depuis, je préfère de loin les soirées entre amis. Plein de courage aux Madz qui vivent mal leur Erasmus, vous n'êtes pas les seules, loin de là!

 

[Elliot Jones]

Le principal problème quand on vend les programmes d'échanges c'est qu'on cherche surtout à donner envie !

Spoiler: Mon expérience

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Et comme certaines Madz l'ont dit plus haut, on attend de nous qu'on s'éclate sans arrêt et qu'on ait tout le temps des histoires de dingue à raconter. Mais non. La routine elle existe aussi à l'étranger. (Mon père me disait ce weekend "t'as une vie de française à l'étranger", mais non, j'ai juste une vie de tous les jours, comme n'importe qui, n'importe où) Du coup si on se sent mal c'est pas toujours évident à dire, parce qu'on est supposée profiter pour ceux qui sont restés à la maison ! (J'ai principalement le cas avec une amie qui vient l'année prochaine et qui s'attend à trop de trucs trop bien tout le temps)

Mais je pense aussi que c'est nous qui créons notre expérience. C'est à nous d'aller chercher les gens et les expériences. (Qui vont bien au delà des gens bourrés en boite 5 soirs par semaine) Tout n'est pas simple, il y a des phases, des hauts et des bas, mais il y a surtout des points positifs. C'est comme partout, notre bonheur c'est à nous de le créer

 

[Solger]

Moins de stress! le doc à 80 balles, ça m'a fait bondir. Non, en Irlande (expat depuis 2010), on paye 50€ de généraliste (+ les médocs après si besoin), donc ça serait bien de pas colporter de fausses infos, c'est pas très cool pour les autres qui en auraient besoin.

Curiosité: ça m'étonne qu'en tant qu'Erasmus on n'ait pas accès au centre médical de la fac? (je suis partie en tant qu'assistante où tu payes tarif ou alors tu utilises ta carte européenne de santé et tu vas en consult à l'hosto direct, mais aucune idée du système Erasmus là dessus, j'en appelle à vos lumières les Madz)

 

[L'autre]

Aaah miracle! Je ne suis pas la seule!
Et pourtant, des repères, j'en avais! Je suis partie à Prague en 3ème année de licence, et c'étais une envie depuis longtemps, déjà au lycée je savais que je partirais faire une année à l'étranger. Et puis, contexte familial et amical aidant, c'est devenu vital, il FALLAIT que je change d'air, et aussi que je devienne moins pourrite en anglais! Dans ma tête, je partais seule, j’effaçais tout pour mieux recommencer, parce que déjà un tri s'effectuai dans mes amis avant même mon départ ("Non mais si tu veux partir c'est que tu nous aime plus", genre). Et puis, quelque mois avant, je retrouve une fille que je connaissais du lycée (enfin, de vue quoi), qui partais aussi à Prague, mais que 1 semestre (je partais pour l'année). C'étais cool, je me suis dit qu'au moins je ne serais pas dépaysée, que j'aurais un repère. Et c'est tout naturellement qu'on s'est organisées ensemble et qu'on s'est retrouvées colloc dans une chambre de 11 mètres carrés (résidence étudiante cheeeeap! ).
Et au bout d'un mois j'ai déchanté! On n'avait pas du tout le même mode vie. Elle était venue pour faire la fète, rencontrer des gens toussatoussa. Moi aussi, dans un sens, mais je suis plus "sage", je préfère les soirées entre potes à mater des films ou faire des jeux, pas aller en boite tous les soirs! Le problèmes, c'est que je me suis laissée entourer d'un groupe de gens qui ne me correspondaient, et qui ne m'appréciaient pas, je n'étais invité que parce que j'étais "la colloc" de cette fille. Et comme je galérait en anglais, c'était encore plus compliqué. Je me suis retrouvé dans des bars bondés d'Erasmus... où personne ne me parlait!
Finalement quand je me suis rendue compte, il était trop tard, les liens étaient déjà noués. Pourtant, le plus dure à été l'entre deux semestre, quand cette fille est partie et que j'ai déménagé à l'autre bout de la ville. D'un coté, c'était pour repartir à zéro (encore une fois) mais comme les cours n'avaient pas recommencés, je n'avais pas de contact et le groupe du premier n'avait plus de raison de me voir puisque "l'autre" était rentrée en France. J'ai déprimé au point que quand mes parents sont venus me voir, ils ont cru que j'allais rentrer. Mais j'ai tenu! Je me suis mis un coup de pied aux fesses et j'ai fait de nouvelles rencontres, qui me correspondaient cette fois-ci.
Alors bon, je n'ai gardé personne depuis, mais j'ai passé de bons moments. Et malgré cette expérience mitigée j'ai surtout trouvé une ville magnifique, tellement agréable à vivre!

 

[Avylis]

Ca me fait beaucoup du bien de lire ça aujourd'hui (j'en ai meme les larmes aux yeux) et j'hésitais à poster un message sur le forum à ce sujet. Erasmus c'était mon rêve depuis mes 15 ans et aujourd'hui, ça fait 5 semaines que j'y suis et je ne sais plus trop quoi en penser. je suis dans une petite ville en italie où l'ESN n'est pas présent ce qui est à double tranchant car au moins je ne suis en contact qu'avec les locaux mais en même temps, il n'y a rien d'organiser pour rencontrer des gens. A coté de ça, je suis en coloc avec une italienne ultramaniac et je fais limite des coups de stress en ayant peur qu'elle me fasse encore une réflexion sur le ménage.
Heureusement, il y a des points positifs auxquels je me raccroche : au début j'étais quand même partie pour m'améliorer en langue et profiter des cours proposés et sur c'est deux points là c'est nickel je n'ai jamais eu autant envie d'étudier et mes progrès en langue sont impressionnants.
Ce témoignage changera peut-être d'ici la fin de l'année mais pour celles qui envisagent l'Erasmus, choisissez bien votre destination et vérifiez que vous n'y allez pas seulement pour passer la même année que Romain Duris dans l'auberge espagnole (c'était mon cas )

Bonjour Djulyette,

Je suis moi-même partie en ERASMUS en Italie il y a quelques années. Même si aucune situation ne peut être identique, je t'encourage à persévérer. Malgré tout, il s'agit d'une opportunité qui ne se représentera pas donc il faut en tirer le meilleur.
Pas facile tous les jours bien sûr, mais si tu veux qu'on échange sur nos expériences respectives et si je peux t'aider, n'hésite pas à me contacter!

Magari a presto!

ps : la colocation n'a pas été non plus la partie la plus sympa pour moi...ni pour Romain Duris!

 

[Luh]

Merci pour tous vos témoignages les Madz !

Je pars en janvier à Londres si tout va bien. A vous lire j'ai l'impression que j'idéalise complètement, ça m'inquiète un peu... Je viens de me rendre compte que je cumule les facteurs "ça va mal se passer" :

1) Je pars toute seule
2) Je n'ai jamais été une grosse fêtarde
3) Je ne suis pas une grande extravertie [ça va un peu avec le 2, mais bon]
4) Je ne choisirai pas ma colloc ( mon université d'accueil va le faire pour moi)
5) Je n'ai jamais vécu seule

ça fait beaucoup quand même ... :/

Pour moi Erasmus c'est synonyme d'indépendance, de mes premiers pas dans ma vie de personne qui s'assume seule. C'est aussi l'occasion de faire des rencontres (et plus si affinités). Je me suis jamais dit qu'il pouvait y avoir des obstacles à tout ça, que ça pourrait être autre chose que six mois de rêve. En vous lisant, je me sens un peu perdue, je sais pas vraiment comment me préparer pour vivre au mieux mon semestre. Rester soi-même c'est cool, mais si c'est pour rester toute seule et ne rencontrer personne, je me demande s'il faut pas que j'essaie de faire un effort et de me forcer à sortir...

[alerte : bout de message presque HS]
Sinon, j'ai vu que pas mal de Madz avaient fait un Erasmus en Angleterre. Est-ce que certaines ont eu une expérience à UCL et pourraient m'en dire un peu plus sur cette fac, comment elles se sont adaptées aux cours et les trucs cools à y faire ?

 

[candoux]

Alors,
Pour être moi aussi partie en Erasmus à Londres il y a trois ans pour une année entière, je dirais que je comprends certains points de ces témoignages (colocation pourrie qui peut vite miner le moral, problème d’intégration avec les locaux, soirées Erasmus superficielles etc). En revanche j’ai pour ma part réussi à plutôt bien m’adapter. J’ai essayé de faire le plus abstraction possible à tous ces désagréments pour ne pas gâcher cette expérience unique et j’ai passé mon année à essayer de découvrir sans cesse de nouvelles choses et de rentrer en contact avec des locaux, analyser la société dans laquelle j’étais immergée, comparer l’Angleterre avec la France sur différents points et garder un esprit critique. Par ailleurs j’avais 19 ans et je quittais le foyer familial pour la première fois de ma vie, je me retrouvais dans une des plus grande ville du monde et ça a été absolument incroyable, le passage à l’âge adulte tout simplement. Pour finir je me suis fait des bons copains. Pas des tonnes, et pas beaucoup avec qui je suis restée en contact, mais en tout cas j’ai rencontré une de mes meilleures amies actuelle, une personne qui m’a beaucoup apporté et changé, et rien que pour elle mon Erasmus restera une des plus belles choses qui me soit arrivée! Pour rentrer quand même un peu dans les clichés, je dois bien admettre que j’ai profité de Londres comme il se doit en termes de festivités et j’ai beaucoup apprécié mon célibat également durant cette année grâce auquel j’ai pu entres autres renforcer les relations franco-allemandes, fraco-hollandaises, ou même franco-françaises

En conclusion je dirai juste que je pense qu’il ne faut pas avoir trop d’idées reçues sur ce type de séjour mais plutôt se laisser porter par les événements pour éviter les déceptions et les mauvaises surprises. Tout est une question d’adaptation et des capacités de chacun à faire des compromis.

À titre d’exemple pour illustrer mon dernier point, j’ai une amie qui est partie un an en Espagne et qui n’étais dès le début pas du tout à l’aise avec les autres étudiants Erasmus. Elle ne trouvait pas sa place dans cette dynamique de fête et de rencontres assez superficielle. En revanche elle s’est immergée dans la société espagnole et son contexte (crise, pauvreté, immigration importante) et a réalisé de manière spontanée et indépendante un gros travail social en côtoyant pendant un an une partie de la population de cette petite ville et en tissant des liens avec eux. Elle a en amont passé son année à prendre du recul et à analyser la société dans laquelle elle se trouvait. À ses dires elle a vécu une expérience particulièrement forte et marquante. En somme, Erasmus est avant tout l’opportunité unique de partir dans un autre pays quand on est encore plutôt jeune et idéalement il ne devrait pas avoir de raisons d’être déçu(es).