je suis époustouflée par tant de savoir ! ayant moi-même nourri une passion pour l'histoire de la langue (ou linguistique diachronique), je suis également enchantée de voir d'autres extra-terrestres de mon espèce !
pour "après que + indicatif" et non subjonctif, c'est très simple :
"il est parti après qu'elle est partie" implique qu'elle est effectivement, bel et bien, déjà partie, le fait décrit appartient au passé, et donc il est actualisé (transformé en actes). d'où l'indicatif.
par contre, "il attend qu'elle parte pour partir" implique qu'elle n'est pas encore partie, puisqu'on l'attend, le fait décrit fait partie d'une situation imaginée, irréelle. d'où le subjonctif.
pour humour/humoriste/humeur : "ou" et "eu" sont des diphtongaisons (passage d'une voyelle à 1 son à une voyelle à 2 sons) qui ont pu avoir lieu car elles étaient entre 2 consonnes dans leur syllabe (ex : hu-mour / coeur mais hu-mo-riste). Le "o" latin du cor, flor, a donné selon les régions "our" ou "eur" : d'où coeur, fleur, peur, humour, humeur, cour. ensuite, certaines formes l'ont emporté, d'autres ont disparu, d'autres sont restées en concurrence afin d'apporter des distinctions de sens.
le phénomène est particulièrement présent quand on a un mot travaillé dans le temps par le parler de tout un chacun par ex "sourd" et un mot forgé par des érudits pour un vocabulaire spécialisé, ex "surdité".