@Rocksteady
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Les femmes scientifiques veulent briser le plafond de verre, et elles y arriveront !
- Initiateur de la discussion JulietteGee
- Date de début
J
JAK-STAT
Guest
@Dana Scully
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J'avais vu l'appel à témoignages et franchement je m'attendais pas à ça...
Je pensais que les témoignages parleraient du parcours, de ce qui passionnent ces femmes dans leur vocation (pour en inspirer d'autres
) et des difficultés de parcours mais pas uniquement des obstacles vu par le prisme du sexisme ou du syndrome de l'imposture. J'aurais aussi aimé lire que certaines femmes se sentent légitimes et n'ont jamais mis en doute leur légitimité dans les sciences uniquement parce qu'elles ont des ovaires... Selon moi, cet article correspond pas du tout à l'appel à témoin qui avait été lancé. Après bien sur peut-être que tous les témoignages reçus présentaient ces points comme étant les plus importants dans la carrière de ces femmes et dans ce cas, mea culpa 
Une question, est ce que les témoignages viennent tous de personnes travaillant en France ?
@JAK-STAT pour ce qui est de la grossesse, en fait même si c'est "que" 9 mois de grossesse ça peut être très handicapant quand même. Par exemple en biologie y aurais pas mal de chose que tu ne pourrais plus faire parce que certains produits sont (très fortement) déconseillés d'être manipulés par des femmes enceintes, donc ça pendant 9 mois, plus si tu allaites ça finit par faire long et te mettre des bâtons dans les roues pour ton boulot. J'imagines qu'il doit y avoir d'autres exemples dans d'autres domaines.
Et la grossesse en thèse c'est surtout pour une histoire de financement que la question peux se poser, généralement t'as un financement pour 3-4 ans pas plus et c'est des bourses/prix donc si t'es en arrêt ben c'est du temps que tu peux pas rattraper.
Je pensais que les témoignages parleraient du parcours, de ce qui passionnent ces femmes dans leur vocation (pour en inspirer d'autres
) et des difficultés de parcours mais pas uniquement des obstacles vu par le prisme du sexisme ou du syndrome de l'imposture. J'aurais aussi aimé lire que certaines femmes se sentent légitimes et n'ont jamais mis en doute leur légitimité dans les sciences uniquement parce qu'elles ont des ovaires... Selon moi, cet article correspond pas du tout à l'appel à témoin qui avait été lancé. Après bien sur peut-être que tous les témoignages reçus présentaient ces points comme étant les plus importants dans la carrière de ces femmes et dans ce cas, mea culpa Une question, est ce que les témoignages viennent tous de personnes travaillant en France ?
@JAK-STAT pour ce qui est de la grossesse, en fait même si c'est "que" 9 mois de grossesse ça peut être très handicapant quand même. Par exemple en biologie y aurais pas mal de chose que tu ne pourrais plus faire parce que certains produits sont (très fortement) déconseillés d'être manipulés par des femmes enceintes, donc ça pendant 9 mois, plus si tu allaites ça finit par faire long et te mettre des bâtons dans les roues pour ton boulot. J'imagines qu'il doit y avoir d'autres exemples dans d'autres domaines.
Et la grossesse en thèse c'est surtout pour une histoire de financement que la question peux se poser, généralement t'as un financement pour 3-4 ans pas plus et c'est des bourses/prix donc si t'es en arrêt ben c'est du temps que tu peux pas rattraper.
@Dana Scully
Tu peux demander à prolonger le contrat, mais est-ce que c'est toujours faisable ? D'où l'argent provient du coup ? Du même organisme qui a financé à la base ?
Je sais que j'ai un peu simplifié mais honnêtement l'article semble ne présentait QUE cet aspect là
et c'était là mon reproche
Tu peux demander à prolonger le contrat, mais est-ce que c'est toujours faisable ? D'où l'argent provient du coup ? Du même organisme qui a financé à la base ?
Je sais que j'ai un peu simplifié mais honnêtement l'article semble ne présentait QUE cet aspect là
et c'était là mon reprochePS: Perso je trouve qu'un des plus gros soucis en sciences, c'est l'argent, la course à la publi et les "faux" résultats qui en résultent (en biologie du coup ^^)
Moi aussi je suis un peu déçue par cet article, j'aurais voulu en savoir un peu plus sur les sentiments des unes et des autres ! Après je me doute que vous faites avec les témoignages que vous avez reçus ^^
Néanmoins, l'article parle de la bourse L'Oréal qui récompense les jeunes chercheuses, et vous semblez optimistes sur l'avenir du plafond de verre alors que concrètement, dans la recherche (publique surtout), on est plutôt dans une période qui favorise l'éviction des femmes. En France, 49 postes CNRS sont supprimés cette année, ce qui veut dire recrutement de candidats toujours plus âgés, et donc de moins en moins de femmes. Car déjà que dans plein de domaines, on doit faire un ou deux post-doc pour avoir l'espoir d'être pris à un poste, alors si ça recule encore ? (Alors même que certains labo n'acceptent que des personnes ayant fait zéro ou un seul post-doc ?) A presque 30 ans, pas mal de femmes qui souhaitent avoir un enfant vont commencer à se lancer.
Bref, en tout cas j'approuve toujours vos articles sciences, même s'ils ne sont pas très avancés (en même temps je crois qu'aucune des rédactrices n'a de formation scientifique, donc on peut pas vraiment vous en vouloir pour ça ^^), c'est important d'en parler !
D'ailleurs, ça tombe plutôt dans le thème, mais la semaine dernière a eu lieu la journée Sciences de l'ingénieur au féminin, vu le public que vous visez, ça pourrait être sympa d'en parler l'année prochaine (d'autant plus que ça décidera peut-être quelques personnes à y participer, il manquait beaucoup de monde cette année vu qu'il y a de plus en plus d'établissements participants) !
Néanmoins, l'article parle de la bourse L'Oréal qui récompense les jeunes chercheuses, et vous semblez optimistes sur l'avenir du plafond de verre alors que concrètement, dans la recherche (publique surtout), on est plutôt dans une période qui favorise l'éviction des femmes. En France, 49 postes CNRS sont supprimés cette année, ce qui veut dire recrutement de candidats toujours plus âgés, et donc de moins en moins de femmes. Car déjà que dans plein de domaines, on doit faire un ou deux post-doc pour avoir l'espoir d'être pris à un poste, alors si ça recule encore ? (Alors même que certains labo n'acceptent que des personnes ayant fait zéro ou un seul post-doc ?) A presque 30 ans, pas mal de femmes qui souhaitent avoir un enfant vont commencer à se lancer.
Bref, en tout cas j'approuve toujours vos articles sciences, même s'ils ne sont pas très avancés (en même temps je crois qu'aucune des rédactrices n'a de formation scientifique, donc on peut pas vraiment vous en vouloir pour ça ^^), c'est important d'en parler !
D'ailleurs, ça tombe plutôt dans le thème, mais la semaine dernière a eu lieu la journée Sciences de l'ingénieur au féminin, vu le public que vous visez, ça pourrait être sympa d'en parler l'année prochaine (d'autant plus que ça décidera peut-être quelques personnes à y participer, il manquait beaucoup de monde cette année vu qu'il y a de plus en plus d'établissements participants) !
Merci !
Je me reconnais tellement !Perso, je suis en train de terminer une thèse et je ne continuerai pas dans la recherche académique. D'une, parce que ma thèse ne s'est pas suffisamment bien passée pour pouvoir publier et 2) parce que ça va être d'autant plus galère pour moi de trouver un poste, je vais devoir enchaîner les post-docs ce qui suppose être mobile, de changer quasi tous les ans d'endroit et donc, parce que je suis en couple, que mon copain accepte de faire de même, voire d'aller à l'étranger. Donc finalement, après la galère qu'a été ma thèse, c'est à nouveau la galère qui me pend au nez. J'ai un peu envie de profiter de la vie maintenant
L
LolaEnCiencia
Guest
Je voulais faire une carrière dans la recherche scientifique en continuant sur une thèse après mon diplôme d'ingénieur. Mais le financement de ma thèse Cifre n'a pas été accepté du coup j'ai fini par laisser tomber en privilégiant ma qualité de vie (salaire et absence de mobilité). Je n'ai pas trop de regrets aujourd'hui, j'ai six amis/ies qui ont fait une thèse comme ça:
- quatre, en couple avec d'autres thésards, n'ont pas pu rester dans la recherche après leur thèse ou leur post doc (manque de postes, contraintes géographiques). Ils sont entrés sur le marché du travail avec beaucoup de retard par rapport aux ingénieurs et ils se retrouvent à prendre des postes de «débutants» à 30 ans passés
- une est au chômage
- un a continué et est aujourd'hui chercheur avec un poste en CDD, il n'a pas de vie de famille et ne souhaite pas en avoir.
Et j'ai l'impression que c'est assez représentatif d'une crise de la recherche où on utilise de la main d'oeuvre pas chère et où c'est quasi impossible d'avoir un poste stable... Je suis contente d'avoir choisi un poste plus technique du coup ☺
- quatre, en couple avec d'autres thésards, n'ont pas pu rester dans la recherche après leur thèse ou leur post doc (manque de postes, contraintes géographiques). Ils sont entrés sur le marché du travail avec beaucoup de retard par rapport aux ingénieurs et ils se retrouvent à prendre des postes de «débutants» à 30 ans passés
- une est au chômage
- un a continué et est aujourd'hui chercheur avec un poste en CDD, il n'a pas de vie de famille et ne souhaite pas en avoir.
Et j'ai l'impression que c'est assez représentatif d'une crise de la recherche où on utilise de la main d'oeuvre pas chère et où c'est quasi impossible d'avoir un poste stable... Je suis contente d'avoir choisi un poste plus technique du coup ☺
Très bon article, j'encourage Madmoizelle à créer plus d'articles scientifiques 
Ca m'intrigue un peu de lire vos commentaires et de lire le super blog linké par @Lone : j'ai fait de la recherche en biologie moléculaire et je n'y ai jamais été victime ni témoin de sexisme.
La grande majorité des chefs de groupes étaient femmes, les doctorantes étaient plus nombreux que les doctorants, les grossesses ont toujours été bien prises par les supérieur.es et on s'est toujours arrangés pour palier à ce que les femmes enceintes ne pouvaient plus faire... La seule chose qui m'a irritée, c'est le grand chef du labo (oui c'était un homme) qui s'est soudain apperçu de mon existence et a commencé à me parler quand j'ai perdu une vingtaine de kilos. Mais pour le coup, c'est autant voir plus de la grossophobie
Du coup, je me demande si j'ai eu particulièrement de la chance ou si c'est une question de pays, ou si je n'ai pas tout vu....
La grande majorité des chefs de groupes étaient femmes, les doctorantes étaient plus nombreux que les doctorants, les grossesses ont toujours été bien prises par les supérieur.es et on s'est toujours arrangés pour palier à ce que les femmes enceintes ne pouvaient plus faire... La seule chose qui m'a irritée, c'est le grand chef du labo (oui c'était un homme) qui s'est soudain apperçu de mon existence et a commencé à me parler quand j'ai perdu une vingtaine de kilos. Mais pour le coup, c'est autant voir plus de la grossophobie
Du coup, je me demande si j'ai eu particulièrement de la chance ou si c'est une question de pays, ou si je n'ai pas tout vu....
Je plussoie ! ça correspond aussi à ma propre expérience (depuis plus de trente ans) des labos de biologie moléculaire, où les femmes sont en général majoritaires et, de plus en plus, à des postes de direction. A cause de ce vécu, je considère ce milieu comme remarquablement non-sexiste ... à l'exception de quelques connards rencontrés de temps en temps !
@Dana Scully Je suis en Belgique. Comme je dis : autant le big boss était un homme, autant les 3/4 des chefs de groupe étaient des femmes. Et le big bog boss du département a été une femme pendant des années
Mais oui, c'est vrai que la biologie, surtout en recherche fondamentale, est une discipline très investie par les femmes; Ca joue certainement
Mais oui, c'est vrai que la biologie, surtout en recherche fondamentale, est une discipline très investie par les femmes; Ca joue certainement
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