Bonsoir , pour ma part c'est Napoléon 1er et également l'histoire " est-il mort empoisonné ?"
Le sacre de Napoléon Ier par Pie VII et le couronnement de l'impératrice Joséphine, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804. Peinture à l'huile de Louis David . (Musée du Louvre, Paris.).
L'Empereur déchu se rend aux Anglais, espérant en leur magnanimité. Ils l'exilent dans une île perdue de l'océan Atlantique, proche du tropique du Capricorne, à 1 900 kilomètres de l'Afrique et 2 900 du Brésil : Sainte-Hélène, bloc volcanique de 16 kilomètres sur 11, où il ne doit pas sortir d'un périmètre plus restreint encore. Trois mille officiers et hommes de troupe l'y surveillent.
Il lui reste alors 6 ans à vivre.
II y arrive le 15 octobre 1815 et y meurt le 5 mai 1821.
Lieu de détention de l'Empereur.
L’île qui lui sert de prison est insalubre, la chaleur y est lourde, la pluie et les brouillards fréquents. Le geôlier, sir Hudson Lowe (1769-1844), est un médiocre hanté par la fuite possible de Napoléon. Pour l’empêcher, il prend les mesures les plus tatillonnes et les plus vexatoires. Napoléon est coupé de tous les êtres qui lui sont chers : Marie-Louise, qu’il attendra en vain, son fils prisonnier de l’Autriche, sa mère Letizia. Sa vie se déroule au milieu des disputes qui opposent Mme de Montholon et Mme Bertrand, femmes des généraux qui l’ont suivi à Sainte-Hélène.
Les arguments sur l’empoisonnement
Voici un extrait du rapport d’autopsie de l’Empereur effectuée par François Antommarchi.
9°)...j'ai observé que l'adhérence de la face concave du lobe gauche du foie formait un trou du diamètre d'environ trois lignes (soit 6 millimètres 3/4) dans la face antérieure de l’estomac, près de son extrémité droite.
10°) Ayant ouvert l'estomac derrière sa grande courbure, j'ai observé qu'il était rempli en partie d'une substance liquide noirâtre, d'une odeur piquante et désagréable.
11°) Ayant ôté le dit liquide, j'ai observé un ulcère cancéreux fort étendu qui occupait spécialement la partie supérieure de la face interne de l'estomac et s'étendait de l'orifice du cardia jusqu'à environ un pouce du pylorum.
12°) Sur le bord de cet ulcère vers le pylorum, j'ai reconnu le trou ci-dessus produit par la corrosion ulcéreuse des parois de l'estomac.
13°) Les parois ulcéreuses de l'estomac étaient considérablement gonflées et endurcies...»
Forshufvud, en 1961, oublie l'ulcère, qui n'est pas la cause directe du décès, et se concentre sur le cancer pour l'écarter promptement. Une tumeur maligne aurait fait maigrir considérablement sa victime, or la couche de graisse, sur le ventre du cadavre de Napoléon, avait encore près de cinq centimètres.
En revanche, il arrive que les victimes d'une intoxication arsenicale lente prennent du poids ; à faible dose, le poison a longtemps été utilisé comme stimulant. De plus, un médecin anglais souligne la quasi-absence de poils sur le corps de l'Empereur, ce qui peut être aussi un symptôme d'un empoisonnement à l'arsenic; tout comme le bon état de conservation du corps en 1840, lorsqu'il est exhumé pour être ramené en France.
Mais, il est vrai que ses entrailles avaient été retirées, donc qu'il avait subi un début d'embaumement.
Fort de ces indices, le dentiste suédois attribue à l'arsenic tous les problèmes de santé de Napoléon : d’une crise étrange, proche de l'épilepsie, en 1805, en passant par ses douleurs d’estomac jusqu’à son eczéma à l'île d'Elbe et ses difficultés urinaires à Waterloo.
Certes, à chaque fois, le détail des troubles peut faire penser à un empoisonnement, mais bien d'autres explications médicales sont possibles
Soulignons que Forshufvud n’est pas le premier à défendre la théorie de l’empoisonnement. Avant lui, René Maury, s’est également basé sur certains rapports médicaux pour affirmer que cette mort n’est pas naturelle.
Forshufvud, de plus, revient aux conclusions de l'autopsie, qui signalent que l'estomac de Napoléon était plein d'une sorte de marc de café. II conclut à une hémorragie mortelle, liée à la corrosion de toute la paroi stomacale, caractéristique de tous les empoisonnements au mercure.
Il suppose donc qu'après des années d'intoxication à l'arsenic l'assassin est passé à un autre poison. Il s'agirait très précisément du cyanure de mercure, produit en effet redoutable, formé dans l'estomac même du malade par la rencontre entre un médicament, le calomel, prescrit à fortes doses dans l'espoir de lui dégager les intestins, et une boisson effectivement consommée par l'Empereur, un sirop d'orgeat à base d'amandes amères. Faute d'orgeat et d'amandes amères, du simple sel de cuisine aurait pu produire la même réaction.