@VeuxTu Le problème de ce que tu dis, c'est que c'est voir un bout du problème, pas sa totalité.
Y a pas mal de médias qui essayent de faire passer l'idée que les violences policières, "c'est pas institutionnel, c'est des brebis galeuse" ou "c'est pas collectif du tout, c'est seulement individuel". La logique habituelle des libéraux, pour éviter de devoir admettre les problèmes réels.
Le racisme de la police est clair. Y a pas de "tout le monde se fait tabasser", quand environ 70% des policiers actifs votent FN-RN.
Si tu veux tu as ce
post de blog Médiapart (par un universitaire), qui explique bien que le lynchage de Michel Zecler est un lynchage :
"Le lynchage de M. Michel Zecler nous prive de la logique habituelle, qui fait de la race un facteur aggravant.
Ici la race de la victime n’est pas un facteur aggravant : elle est l’unique cause du supplice.
Tant que l’on suppose que les policiers sont simplement victimes d’un
« biais racial » qui les pousse à agir plus brutalement avec les contrevenants non blancs, on peut demeurer dans l’illusion que les mauvais comportements policiers sont réformables. Qu’il est possible de former les agents à davantage d’équité ou à une meilleure gestion des conflits.
Le cas Michel Zecler fait voler ces chimères en éclats.
La violence subie par le producteur ne répondait à aucune nécessité fonctionnelle. C’est ce qu’on appelle couramment de la violence gratuite. La question fondamentale, celle que personne ne semble vouloir soulever, alors qu’elle est la plus simple, est donc la suivante : Pourquoi un tel lynchage a-t-il eu lieu ?
La victime de la ratonnade d’État est un homme de la classe moyenne supérieure, qui paie ses impôts. Un entrepreneur sur son lieu de travail, traqué au mépris de toute procédure.
Il n’y avait aucune raison tangible de l’assimiler à une menace. Son seul et unique tort aura été d’être un homme noir.
Or les hommes Noirs ne sont pas seulement des contrevenants qui sont rudoyés davantage que les autres et passent un plus mauvais quart d’heure. Ils sont des cibles. Nous ne devrions pas simplement nous interroger sur une inégalité de traitement entre personnes d’origines différentes. Nous sommes brutalement confrontés à la réalité d’une police française qui persécute activement les populations noires et arabes. Elle les attaque, tourmente et violente à vue selon une logique qui n’est pas discriminatoire, mais exterminatrice.
Nous sommes brutalement confrontés à la réalité d’une police française qui persécute activement les populations noires et arabes. Elle les attaque, tourmente et violente à vue selon une logique qui n’est pas discriminatoire, mais exterminatrice.
En effet, les policiers ne se sont pas contentés de faire pleuvoir les coups.
Ils ont réalisé des faux en écriture publique, inventant des provocations, des outrages, voire même une tentative d’arracher une arme de service, pour rendre M. Zecler seul responsable de la violence qu’il avait subie. Il ne suffisait pas de déchaîner sur lui toute la brutalité physique et verbale dont ils étaient capables afin de le blesser et de l’humilier
. Il fallait encore le persécuter judiciairement – c’est-à-dire planifier de détruire sa vie afin de justifier l’explosion de brutalité raciste qu’il venait de subir. Il ne suffisait pas de le démolir physiquement, encore fallait-il le tuer socialement."