Les ruptures sont mauvaises pour la santé… des hommes, plus que des femmes

[vassilena]

@Naos Je pense que tu surestimes les conséquences pour la santé du ménage pas fait, vraiment !!! Si à toi ça te fait du bien mentalement de vivre dans un espace propre et rangé, très bien ! mais ce n'est pas forcément le cas pour tout le monde. Et pour la santé physique, je change hyper rarement mes éponges (seulement quand elles tombent en miettes) et ne suis pas malade pour autant ! (pour prendre un exemple)

Mais bien entendu, mon témoignage de bordélique (vivant seule par ailleurs) ne visait pas à relativiser la charge des femmes au sein de couples hétéros, pas du tout. Je voulais juste exprimer ce que je ressentais quand c'était moi qui ne foutais rien justement, à savoir de la mauvaise foi et de l'inconscience, tout à fait transposables aux mecs qui n'en foutent pas une rame dans leur couple.

 

[Naos]

@Marre des Je comprends ton ressenti. Mais je ne peux pas tourner les choses différemment. Aérer son logement contribue à réduire la pollution intérieure. Elle-même responsable du développement de pathologies selon l'OMS. C'est pas une question de jugement mais juste un fait. Je n'ai rien dit de plus. Il y a plusieurs façon de prendre soin de sa santé et de soi (tu peux prendre soin de ta santé via d'autres aspects!), et un logement qui respire en fait partie.

Une femme/un homme de ménage c'est pas toujours accessible. Il ne faut pas hésiter à demander de l'aide à ses proches si on s'en sent capable.

C'est très bien résumé par @elea51

 

[vassilena]

Non mais aérer, ce n'est pas du ménage... ça pue, ça sent le renfermé = j'ouvre la fenêtre, ce n'est pas une tâche à accomplir !

 

[Marre des]

@elea51 surement oui, c'est bien pour cela que je dis bien que c'est mon ressenti sur certains passages (au moment de ma lecture) et que je me trompe sûrement (je ne voulais pas être en mode "accusation" au sujet du com de @Naos et si c'est le cas, j'en suis désolée, je voulais juste rebondir en expliquant mon ressenti (qui est que le mien) sur certains passages "maladroits" (toujours à mon sens) mais être en mode "discussion" comme depuis le départ il me semble)
En tout cas merci, car vraiment je trouve tous les commentaires très intéressant et enrichissant

 

[Marre des]

@LRD je suis désolée de ce qui a pu t'arriver!
Peut être que maintenant il va mieux la faire (ou peut être que s'il aime vraiment pas cela, investir dans un lave vaisselle ?)

Je me permet de rebondir sur le fait de "devoir" baisser tes exigences, qui a dit qu'il le fallait ? Si ça convient à ton mari ou à tes exs tant mieux, si ça ne leur convient pas, il faut partir.

J'ai du avoir de la chance car avec mon ex (où la rupture est encore récente), la prise en charge de la contraception a toujours été partagé, c'est venu naturellement au début de notre histoire.
Nous n'avons jamais vécu ensemble et c'est tant mieux, je sais que j'aurai eu à m'occuper intégralement de l'administratif (qu'il ne sait toujours pas gérer) et le ménage (il ne supporte pas les trucs qui "trainent" alors que je suis bordélique, pour moi un manteau sur le bord du canapé ce n'est pas dérengeant par exemple) car son côté "macho" aurait pris le pas sur la relation. Quand j'étais chez lui, c'était chez lui, je n'avais pas à intervenir, j'ai pu aider et fait à manger régulièrement (90% du temps), c'était un choix car lui est feignant, un plat surgelé à faire réchauffer c'était déjà beaucoup pour lui...

Je pense que ça dépend de la personnalité et attente de l'un/l'autre niveau "bordel", "ménage"...

 

[Marre des]

@Naos donc être bordélique = ne pas savoir et ne jamais ouvrir la fenêtre... -_- (merci le jugement et les cases que tu réitères :/)

 

[Kettricken]

Concernant le partage des tâches ménagères, je reposterai cet article aussi longtemps qu'il sera dispo en ligne.
Je trouve le "rien à foutre" une excellente méthode.
Une amie sexagénaire avait la même technique de foutre dehors sous la pluie les affaires de ses garçons quand ils les laissaient trainer. Ils hurlaient "mais ut es folle" mais ne recommencaient pas avant longtemps.

Perso, j'apprends à mon fils que faire tourner une maison, c'est du boulot.
Et depuis qu'il râle que "quoi, mais tous les jours je dois mettre les couverts ?!", je ne laisse plus passer aucun jour sans le lui demander. Oui, tous les jours. Oui c'est relou. Mais c'est nécessaire que les couverts soient sur la table. Tous les jours

 

[Naos]

@Marre des En relisant j'ai l'impression que tu penses que l'on parle de la façon dont tu t'occupes de ta maison. Alors qu'on ne parle pas de toi mais de l'impact du ménage sur la santé publique. Y a pas de jugement de valeur là-dedans.
Doit y avoir une incompréhension mais c'est pas très grave.

Pour le coup malheureusement ce qu'a vécu @LRD en est un exemple. Désolée de lire ça d'ailleurs j'espère que tu t'en remets.

 

[Issunn]

@Marre des malheureusement, certaines personnes "bordéliques" n'aèrent pas - tout comme elle ne nettoient jamais leur frigo ou leur WC. Je doute que @Naos te ciblais en prenant cet exemple, c'est juste que oui, ça fait partie des tâches à accomplir lors de l'entretien d'une maison et que non, tout le monde ne le fait pas.
On a tous un curseur qui nous est propre lorsque l'on parle de propreté/rangement et il n'est pas question de juger qui que ce soit ici. C'est juste qu'à partir du moment où l'on vit à deux, il est indéniable qu'il faut trouver un équilibre entre ces deux visions. (Et que statistiquement, les femmes en font les frais.)

Après je trouve intéressant de se demander si on n'a pas été un peu trop conditionné à des idéaux de maisons instagramables et avant ça par nos aïeules pour qui être une bonne épouse rimait avec être une bonne ménagère. Je veux bien croire qu'il y ait une forme de validation sociale à passer la serpillère et à porter des fringues repassées. Et je trouve saint de le remettre en question.
Néanmoins reste qu'il existe une corrélation entre santé - générale - et entretien de la maison. Sans entrer dans le vaste champ de la santé mentale, le témoignage de @LRD prouve qu'il s'agit aussi de la santé physique d'autrui. Parce qu'arrive un certain stade où le bordel impacte la vie de ceux qui nous entourent, à la manière d'un spectre plus qu'un interrupteur. Laisser traîner sa poubelle n'est pas grave jusqu'au stade où ça attire des mouches et des cafards. Alors se détendre sur la question du ménage oui, mais il me semble logique que chacun fasse sa part.

(Parole d'une personne qui n'est pas une fée du logis.)

Edit: @Kettricken je viens de finir l'article en question : j'adore ! Merci pour le partage !

 

[uefuef]

En tant que meuf bordélique je viens apporter ma petite pierre à l'édifice. Comme @vassilena je n'ai pas été beaucoup sollicité par ma mère (qui gérait le ménage à la maison) pour l'aider dans les tâches quotidienne quand j'étais enfant/ado, ce qui m'a donné de mauvaises habitudes, notamment celle de me reposer sur quelqu'un pour ces tâches. Quand j'ai quitté la maison pour vivre avec mon petit ami de l'époque, à 19 ans, j'ai donc "tout naturellement" reposé sur lui (il avait trois ans de plus que moi et avait déjà vécu seul) pour ces tâches. Après on était tous les deux bordéliques, donc en vrai c'est surtout qu'il cuisinait beaucoup plus que moi, et on faisait très peu le ménage et on se complaisait dans notre bordel.

Mais 8 ans plus tard, je peux dire que mon seuil de tolérence au bordel et mes habitudes de ménages ont énormément évolués. Là où à 19 ans je passais des mois sans passer l'aspi, je le passe aujourd'hui tous les 2/3 jours, et je vous le promets, je ne VOYAIS PAS la poussière. Ce n'est pas que je l'ignorai ou que ça ne me dégoutait pas, c'est que je ne la voyais pas. Aujourd'hui je passe l'aspi tous les deux jours, et même en faisant ça je ne suis pas toujours satisfaite de l'état des sols. Mais ma façon de voir les changer n'a pas changer d'un seul déclic, ça s'est fait progressivement. J'ai commencé à passer l'aspirateur toutes les deux semaines, puis toutes les semaines, j'ai acheté du matériel plus pratique. Et petit à petit ça a été comme ça pour tous les aspects du ménage.

Quand on s'est mis ensemble avec mon mec, j'avais 22 ans et lui 24, et on était tous les deux assez bordéliques, pas très passionné de ménage. Mais moi entre temps j'avais vécu seule et j'avais commencé à acquérir une cetraine routine de ménage. Pas parfaite, mais au moins existante. Donc quand on a pris notre appartement ensemble, il s'est ajusté à moi, et a commencé à lui aussi avoir un seuil de tolérence à la saleté plus bas. Aujourd'hui il y a des tâches que je fais moins que lui, comme la cuisine, mais lui n'arrive pas à se rappeler qu'il faut nettoyer les WC régulièrement. La chance qu'on a c'est qu'on s'équilibre bien, et c'est loin d'être toujours le cas. Je pense qu'en termes de ménage pur, j'en fais plus que lui, mais il cuisine tous les soirs ou presque, et de manière général la propreté de la cuisine lui tient plus à coeur qu'à moi.

Bref ce long blabla pour dire que je crois en la capacité d'évoluer, mais pour que ça se fasse, il faut à un moment être incommodé par la situation. Si on ne voit pas le problème (avec sincérité hein sans mauvaise foi) on ne peut pas évoluer, même avec tous les ultimatum du monde. Et OF COURSE que les hommes ont beaucoup moins de pression à "tenir leur foyer" que les femmes, jamais personne ne fait une réflexion à mon mec sur ce sujet alors qu'on ne se prive pas de m'en faire à moi (en particulier nos mères respectives).

 

[Kaeloolagrenouille]

Votre discussion est intéressante! Ma mère est plutôt maniaque, j'ai toujours dû participé aux tâches ménagères et l'état de ma chambre (j'étais bordélique quand je vivais chez mes parents) était un sujet de dispute régulier. Ma mère avait sa façon bien à elle d'humilier l'enfant que j'étais pour le bordel de ma chambre: jeter à la poubelle mes jouets, punitions diverses, sessions de rangements de ma chambre bien humiliantes. J'ai été donc conditionnée que le bordel ne peut être qu'un signe que quelque chose ne va pas chez moi. Alors pour moi, en tant qu'adulte, vivre dans le bordel c'est ma hantise. Mes problèmes de santé physique et mentale m'affectent doublement - non seulement pour leurs symptômes mais aussi par le manque d'énergie qui fait que je vais avoir moins la capacité à ranger/effectuer toutes les tâches ménagère chez moi pour vivre dans un endroit propre et rangé. Le bordel, les tâches ménagères qui ne sont pas faites génèrent chez moi une forme d'anxiété. La première chose que je fais quand j'ai un peu plus d'énergie après un épisode de maladie, c'est de me consacrer à l'entretien de mon chez moi. J'ai vraiment associé l'idée d'un appartement bien entretenu à quelque chose de moralement bon. J'ai de la chance d'avoir un compagnon autant investi que moi dans l'entretien de notre chez nous (je sais que ça devrait être normal) et il n'hésite pas à prendre plus de tâches ménagères quand je ne suis pas bien, que ce soit physiquement ou mentalement pour m'éviter d'aggraver mon anxiété.

Du coup, je sais que je ne pourrais pas vivre avec quelqu'un de bordélique et que je ne vais sûrement pas sortir du conditionnement que ma mère m'a donné mais j'aimerais aussi pouvoir sortir du schéma que le bordel est quelque chose de mauvais, pour avoir une relation plus apaisée avec cette question et ne plus me sentir anxieuse à ce sujet.

 

[Marre des]

Je sais bien que je ne suis pas personnellement visée.
Par contre dire une fois qu'il y a des clichés, de la maladresse, que c'est certes mon ressenti (peut être également d'autres qui peuvent lire)... Et redire encore que bordel = crasseux parce que certains le sont, je le prend un peu mal oui. :/