@Marre des Je n'ai pas du tout lu le message de
@Naos comme toi : je crois qu'elle et toi parlez de deux choses différentes.
Tu parles de rangement, d'organisation, là où elle parlait d'hygiène et les deux ne sont pas forcément liés (mais c'est vrai que la terminologie "bordel/bordélique" manque de précision pour savoir de quelle dimension on parle).
Je pense qu'il peut y avoir des liens entre le rapport au rangement et au nettoyage et la santé mentale (mais des liens complexes : oui, le rangement et le nettoyage peuvent être compliquées par une dépression, un TDAH etc, oui, une trop grande focalisation sur les germes etc peut être pathologique et oui, vivre dans un environnement propre et rangé peut avoir un impact positif sur la santé mentale). Et parfois ça n'a rien à voir avec la santé mentale et c'est OK dans tous les cas (parce que comme le rangement/nettoyage, la santé mentale est ou devrait être moralement neutre).
Sur le fait de se faire aider, je ne pense pas le recours à un-e employé-e de ménage soit la seule solution (comme tu le dis, on n'en a pas tous les moyens....ni l'envie et d'ailleurs
@Naos évoquait plutôt le/la partenaire ou un membre de la famille) mais personnellement, je considère avoir été aidée par une amie qui m'a 1/aidée à revoir mon organisation (on a acheté et monté des meubles de rangement additionnels, ainsi que des boîtes et panier pour faciliter le rangement) et 2/ me donne des tips de nettoyage (genre elle m'a invité à revenir à de la lessive en poudre et cela sauve ma machine à laver qui débordait souvent avec de la lessive liquide que j'avais tendance à surdoser).
Et justement, on peut avoir tellement peur d'être jugé-e que cela peut être difficile de demander de l'aide alors qu'une fois qu'on accepte que le nettoyage/rangement est moralement neutre, ben y a plus de raisons d'hésiter...... Pour mon cas, il se trouve que mon amie adore le rangement donc ça lui a fait plaisir de m'aider et genre zéro jugement : on était face à un problème opérationnel auquel des solutions pratiques ont été apportées. Ni plus, ni moins.
Être en difficulté sur les tâches ménagères ou au contraire les maîtriser très bien ne dit rien de la moralité d'une personne. Et il me semble que
@Naos voulait bien faire la distinction entre quelqu'un qui rencontre des difficultés (et essaie de les résoudre) et quelqu'un qui préfère se reposer sur son partenaire sans rien tenter pour prendre sa part (là, par contre, ça devient moralement condamnable de laisser sa conjointe tout porter).
Clairement, les personnes qui sont intervenues ici sont dans la première catégorie et j'ai lu le re-centrage de
@Naos comme un rappel qu'on parle de deux situations différentes et que l'existence de femmes bordéliques ne doit pas nous empêcher de porter un regard critique sur la charge mentale qui résulte des rôles genrés et qui profite largement au groupe social des hommes.