Les stagiaires de 2015, des « rois »... bien mal traités

[Hana-Lys]

Ah, le monde du travail en France... Bien contente d'avoir quitté tout ça ! J'ai fait l'expérience d'un stage au Québec, c'est vraiment pas la même chose ! Déjà mon programme universitaire emploie une coordonnatrice de stage qui s'occupe de te trouver ton stage à ta place (et pas de la merde comme stage). Ensuite j'ai rencontré mon superviseur, une des premières choses qu'il m'a dit c'est "ici, on ne donne pas des tache techniques aux stagiaire universitaire. On estime qu'ils sont là pour apprendre le quotidien de leur futur emploi, pas pour nous servir de techniciens ou de préposé au café". En plus de ça il a rajouté que tout le monde travaillait ensemble et supervisait le travail des autres, et que les erreurs n'était pas interdites et permettait d'avancer. Alors non, toutes les entreprises et tous les emplois ne sont pas comme ça au Québec, mais ils sont quand même très loin du cliché du boss tyran qu'on connait en France et qui s'avère malheureusement très souvent véridique. Et vous savez quoi ? Être compréhensif et sur le même pied d'égalité avec son patron, c'est vachement plus motivant que de se prendre des remarques et de la mauvaise humeur dans la gueule à longueur de journée pour faire son travail ! :-)

Je suis expatriée au Québec aussi, pour des raisons personnelles. Mais tu sais quoi? j'ai fait un stage en France Bac+5 et plus, qui s'est très bien passée. J'étais payée 1400€/mois, je participais à des réunions (même que parfois c'était moi qui les animait) et je faisais un travail intéressant. Et c'était globalement la même chose pour tous mes camarades de promo. Je n'ai jamais eu à préparer le café ou à faire des photocopies pour quelqu'un. Comme l'explique Louise dans son article, l'article révoltant de Madame Figaro est très loin de représenter la réalité du stagiaire actuel en France, ni même des attentes de l'employeur. Je veux pas être agressive avec toi ou quoique ce soit, mais ça m'énerve qu'on tape tout le temps sur mon pays, en mode "la France c'est tout pourri".
PS: Quant au coordonnateur de stage qui te mâche le travail en s'occupant de trouver un stage à ta place, c'est loin d'être le cas dans tous les établissements universitaires du Québec.
EDIT: PS2: Aussi la rémunération des stages n'est pas obligatoire au Québéc. Si elle est très avantageuse dans certains domaines (par exemple en Génie), elle dépend de l'employeur et est souvent inexistante

 

[LouiseScheuh]

Graver les échelons ? Gravir plutôt, non ?

Et si j'ai envie de graver des échelons comme Sniper grave dans la roche ? Hihi, merci, c'est corrigé !

Je vais me permettre ici d'appuyer une citation de ce torchon qui n'a pas été soulevé dans ton article ( d'ailleurs : merci a toute la rédac et à toi pour celui-ci) et qui m'a collé bien les nerfs aussi :
NON MAIS J'HALLUCINE ()

Ces quoi ces stéréotypes à la con sur les étudiants de fac?
Ah donc parce que selon ce très cher monsieur jenesaisquoi qui se prend pour un spécialiste a la con, quand on a pas la possibilité de financer une école privée et que l'on vient d'un enseignement public on est un stagiaire/jeune actif sans aucune intelligence de situation?
ah bah pardon, je ne savais pas...

Merci d'avoir soulevé cette question là ! En effet, on en a discuté à la rédac mais l'article comportait TELLEMENT DE PEPITES que je n'ai pas pu parler de toutes. En revanche, des clichés sur les facs contre écoles ou facs contre prépas, etc, y'a de quoi en faire un article. Je note, d'autant plus que j'ai eu la chance de tester les trois systèmes !

Merci à toutes pour vos remarques ! Stagiaires de tous les pays unissons-nous !

 

[dyspeptique]

@Princessechat Je ne dis pas qu'ils sont tous totalement inutiles. Du moins ce n'est pas ce que je cherche à dire. Ce que je veux dire dans mon propos, c'est qu'ils sont souvent injustes et non équitables, ce qui est différent. Il n'est pas normal, de faire travailler gratuitement ou de sous-payer des gens sous un prétexte de formation.
Par ailleurs le rapport hiérarchique entre le tuteur et le stagiaire se retrouve d'autant plus inégal qu'il y a la sanction du rapport de stage, et qu'on décide de serrer les dents lorsque ça se passe mal (parce que trois semaines c'est pas si long...).
Une personne stagiaire dans la plupart des cas, s'investit dans les tâches qu'on lui donne. Elle donne de sa personne. Malheureusement, cet investissement personnel n'a pas toujours autant de répercussion positives qu'il le faudrait. Quand il ne s'agit que d'un petit stage, ça ne porte pas trop à conséquence, mais comme je l'ai dit précédemment, de plus en plus de personnes se retrouvent à les cumuler, sans contrat de travail à la clé. Tu as fait un stage qui a porté ses fruits, et c'est tant mieux pour toi. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde, et je persiste à croire qu'une trop grande facilité d'accès au statut de stagiaire contribue à entretenir la précarité pour l'emploi. Un stagiaire n'est rémunéré qu'à partir de deux mois de stage, et les entreprises qui tentent de contourner le problème en n'acceptant que des stages inférieurs à huit semaines ne sont pas si rares. Personnellement, je n'ai jamais eu de période en entreprise aussi longue.

 

[PlumeRouge]

J'ai envie de dire... C'est figaro Madame, aussi, à quoi on pouvait s'attendre ?

 

[Canard B.]

"Les jeunes d'aujourd'hui n'aiment pas se faire fouetter au travail, ouin ouin, c'était mieux avant" (je résume).

Le pire c'est qu'il me semble que cet article a été rédigé avec la volonté d'en faire un billet comique, un peu léger.
Quelqu'un peut-il m'expliquer ce qu'il y a de drôle à balancer des généralités insultantes sur toute une catégorie de personnes ? Le faire sous couvert d'humour ne change rien au propos ! (C'est peut-être même pire : les gens qui disent le même genre de choses au premier degré assument leurs opinions, au moins).
Ça me désespère vraiment de lire des choses comme ça...

Il est loin le temps où Hugo faisait le tri dans votre courrier avant de sucrer précautionneusement votre café noisette. Une époque bienheureuse où tout stagiaire digne de ce nom faisait de la ponctualité une question de vie ou de mort et posait ses vacances au moment opportun pour les autres (c’est-à-dire la première semaine de décembre).

Deux remarques :
1.
2. Pour poser ses vacances à un "moment opportun", il faudrait déjà que le stagiaire en ait ! Ce qui est loin d'être courant vu qu'un stage n'étant pas un contrat de travail, il ne prévoit ni congés (payés on non), ni possibilité d'arrêts maladies, etc. Un détail qui semble avoir échappé à la personne qui a rédigé cet article (il faudrait peut-être qu'elle retourne en stage, il paraît que c'est très formateur).

Il y a les élèves que l’on briefe - en école de commerce notamment - et ceux que l’on ne briefe pas - les universitaires, typiquement.

Ho le beau cliché.
J'ai été en fac, puis en école de commerce. Ça n'a pas changé mon attitude au travail, ni mon rapport à l'entreprise (seulement le regard des employeurs). Franchement, qui a besoin d'une formation spécifique pour arriver à l'heure et avoir un comportement correct en entreprise ? C'est plutôt un problème d'éducation : la politesse, les "manières", le respect de l'autre... Bref, le genre de choses qui se jouent bien avant les études supérieures.

Il est insolent, méprisant, familier, insubordonné, blasé.

Et les salariés plus âgés, jamais ?

Désolée pour l'aigreur de ce commentaire, mes 18 mois de stage ont laissé des traces.
Désolée aussi pour l'accumulation de smileys : comme je suis de la génération Y, je ne peux pas m'en empêcher

 

[halfa04]

Très gênant comme article, à l'heure où on lutte contre les préjugés en tout genre… ça fait peur
"Journaliste Culture et People", elle devrait se contenter de sa deuxième passion, pour closer ou paris match, elle a le ton qu'il faut !

 

[Stiale]

En gros, Madame Figaro regrette juste que le stagiaire ne soit plus un paillasson sur lequel on essuie ses chaussures. Charmant.

 

[Freehug]

Ho, bordel, mais si cet article était imprimé sur papier je n'en voudrais même pas pour me torcher. Déjà, le stagiaire-roi ne poserait plus de vacances quand ça arrange ses collègues. Très bien, alors où elle a vu des stagiaires en vacances cette dame ? Non parce que chez les gens qui savent ce que c'est qu'un stage c'est une espèce inconnue.

Ensuite, sachant que si le stagiaire déplaît à son maître de stage, il risque de recevoir un rapport incendiaire et de ne pas valider son année... Elle les trouve où, ses stagiaires grossiers incapables d'arriver à l'heure ? Dans les bas-fonds du piston ?

On poursuit : elle regrette que les stagiaires n'aient plus à cœur de sucrer avec soin les breuvages de leurs N+1. Le principe d'un stage, c'est d'apprendre, donc à moins de bosser dans l'hôtellerie spécialisation café, ça n'a jamais été la vocation du stagiaire de lui sucrer le sien (sauf si "lui sucrer le café" est une expression qui signifie "l'envoyer se faire foutre", auquel cas oui, ça s'applique bien à l'auteure de l'article).

Et sinon, les boîtes à stage qui ont des postes carrément dédiés aux stagiaires qui se succèdent et n'apprennent rien (qui a dit "employés sous-payés" ? Ah, oui, moi), LE poste disponible pour quatre stagiaires en fin d'études (tiens, la dame se plaint de "fayotage", on se demande pourquoi), les salariés installés qui prennent les stagiaires pour leurs esclaves (oooh, je crois qu'on tient quelque chose, là), on en parle ?

Ah ben non, on n'en parle pas. @LapinouFourbe : en effet, pourquoi un Figaro MADAME ? Celui des messieurs était trop compliqué ? Ah : on y trouve peut-être des gens qui savent de quoi ils parlent avant d'écrire sur un sujet (quoique).

Résumé de mon opinion sur cet """article""" :

 

[an_negael]

Je voulais réagir, non pas par rapport aux stagiaires de 2015, mais plutôt à la génération Y ou comme j'aime l'appeler, la nouvelle génération du travail.
Je tiens à préciser que mon avis est uniquement sur mon vécu, sur mon entreprise, je ne dis pas que cela se passe dans d'autres entreprises, ou que j'en fais une généralisation.

Je suis manager chez mcdo depuis l'année dernière, mais j'y avais bossé pendant 3 ans durant mes études. J'ai pu voir une grosse grosse différence de comportement entre quand j'y étais pour mes études et maintenant. Et j'en ai discuté avec des collègues qui ne sont jamais partis et qui avaient commencé plus ou moins en même temps que moi. On trouve que les nouveaux (de 0 jours à 3 mois d'expérience en gros) sont beaucoup plus coolos que nous l'étions quand nous avons débuté dans l'enseigne.

Exemple : ils arrivent en retard, pas d'appel pour prévenir, aucune excuse, ils disent à peine bonjour, oublient leur tenue bien trop souvent, parfois, on a l'impression qu'ils viennent pour se marrer et pas pour travailler...

Bref, globalement, on a l'impression qu'ils en ont rien à foutre, pour eux c'est une cours de récré où tu es rémunéré.

Je pense qu'il y a beaucoup du fait qu'on soit chez mcdo, mais quand je suis arrivée, je ne me serai jamais permise de répondre à un supérieur, de rigoler devant des clients (chose que je ne fais toujours pas d'ailleurs !) ou bien de péter plus haut que mon cul alors que je faisais mal mon travail.

J'ai juste cette sensation que la nouvelle génération se permet bien plus de choses que nous, est plus irrespectueuse, sans gène et absolument pas modeste.

Mais voilà, tout ça n'est que par rapport à ce que j'ai pu voir, je ne dis pas, bien entendu, que toute la nouvelle génération est comme ça ! (et je l'espère, sinon, on est pas dans la merde hahaha)

 

[Ju-]

@an_negael : pour réagir à ce que tu dis : ce discours, je l'entends... Le CM2 !

"Les nouveaux sont vraiment mal élevés / feignants / s’habillent comme des putes" etc.

Je pense que dés qu'on a un peu d'expérience, les bourdes des autres nous sautent aux yeux ! Ou alors dés qu'on s'investit dans son boulot, c'est la nonchalance des autres qui nous choque. Qu'en penses-tu ?

 

[an_negael]

@Ju- je suis complètement d'accord avec toi, mais la je ne parlais pas forcément de leurs erreurs sur le terrain, parce que oui ils sont nouveaux, donc ils ne connaissent pas tout.

ce que je pointe, c'est le fait qu'ils s'en foutent royalement d'arriver en retard, ou de ne pas venir du tout, ils s'en foutent de ne pas respecter certains points du règlement...
Mais après, je pense aussi, comme tu l'as dit, que c'est parce qu'on s'investit dans notre travail et pas eux.

J'ai des nouveaux qui ont trente ans, et bizarrement, ils ne se comportent absolument pas comme les nouveaux de 21 ou 22 ans, si tu vois ce que je veux dire

mais c'est aussi surement lié à l'entreprise, beaucoup de gens ne prennent pas au sérieux ce métier

 

[Ju-]

@an_negael : c'est dut à l'âge Heuremsent qu'un type de 30 ans se comporte pas comme un type de 20 ans !

Tu travailles chez Mcdo, c'est ça ? Peut être que depuis le début de ta carrière chez eux, leur image en tant que recruteur est moins bonne, où qu'ils n'embauchent pas les mêmes profils. Ils peinent peut être à recruter des profils intéressants.