Je peux comprendre la grogne des tatoueurs mais très clairement, pour moi, la sécurité des tatoués doit-être primordiale. Si ces encres ont un risque d'être cancérigènes, c'est que cette alerte vient de quelque part. Surtout qu'elles sont à vie. On ne parle pas d'une coloration pour les cheveux mais de quelque chose d'indélébile.
J'ai bien conscience que cela peut faire perdre de l'argent aux tatoueurs. Mais la santé et la sécurité des tatoués est prioritaire.
La sécurité des tatoués est primordiale pour les tatoueurs, puisqu'ils sont généralement très tatoués eux-mêmes, et qu'ils tatouent leur propre famille et leurs proches.
Pensez-vous qu'ils le feraient s'ils avaient la moindre crainte pour leur santé ?
On ne parle en effet pas de coloration pour les cheveux, puisque l'application d'une coloration peut être répétée régulièrement pendant des années : Un tatouage est appliquée en une fois, et le processus de cicatrisation rejette la majeure partie des pigments déposés dans l'épiderme.
"L'alerte" ne vient que d'extrapolations scientifiques et de volontés politiques d'appliquer un principe de précaution sans aucune analyse toxicologique (donc aucune notion de dosage, qui est un principe fondamental lorsqu'on parle de substances cancérigènes, puisqu'on est en contact quotidiennement avec ces substances) ni considération sur l'absence de problème constaté à ce jour.
On ne parle pas non plus d'une "simple" perte d'argent, on parle d'une catastrophe pour la pratique, l'art et la profession, de retour à la clandestinité : Ce règlement qui vise à renforcer la sécurité des produits dans un souci de santé publique risque d'abord d'obtenir un effet inverse en poussant le consommateur (client ou tatoueur) à un contournement de l'interdiction d'un grand nombre de produits.
On le répète : Les tatoueurs ne sont pas contre un encadrement des produits qu'ils utilisent, bien au contraire, et ils l'ont prouvé depuis des années en posant des cadres pour leurs propres pratiques bien avant que les Gouvernements ne décident de les réglementer.