Je n'ai regardé que les deux premières vidéos mais pour l'instant ça me suffit, je suis toute bouleversée, mais avec le sourire aux lèvres.
Je voulais réagir à quelques points abordés dans les deux premières vidéos.
Un des grand problème avec la dépression, c'est que c'est une maladie qui cache très bien son jeu. J'entends par là qu'elle a l'air "simple", mais en réalité, sous la surface, c'est beaucoup plus complexe que ça.
Ca me rappelle pas mal l'autisme : on a regroupé sous une seule dénomination plusieurs choses dont les origines sont parfois très différentes, même si le "résultat" a parfois l'air similaire. La dépression est une maladie qui est souvent multifactorielle, un peu comme une mosaïque.
J'ai personnellement traversé un épisode de dépression pendant mon adolescence, je dirais entre 15 et 21/22 ans à peu près.
J'ai compris, grâce à une thérapie, que dans mon cas, la dépression venait de plusieurs choses.
Je ne voudrais pas faire de mon cas une généralité, mais j'ai besoin de réagir à cet article tellement ça me parle.
Je trouve que la dépression est une maladie complexe, dans le sens où elle cache très bien son jeu. Plusieurs mécanismes complexes en interaction permanente y ont leur rôle, mais le plus important me paraît être celui des émotions.
Ca m'a fait rire (pas de façon ironique hein) quand le journaliste de la 2nde vidéo parle des africains ahuris devant notre traitement de la dépression, à savoir s'enfermer dans une salle obscure pour parler pendant 1h. Le problème avec la dépression, c'est qu'elle porte le masque de la rationalité (de la "vérité", comme dit dans les vidéos), alors qu'elle est du ressort des émotions. A mon sens (et celà n'engage que moi), je ne suis pas sûre que le fait de "parler" avec une personne atteinte de dépression soit la meilleure chose à faire (après, comme le dit le journaliste, tant que la personne se sent mieux, soyons tolérants sur la solution). Après, tout dépend comment on parle à cette personne malade (pour preuve les thérapies cognitivo comportementales). Mais faire appel au rationnel d'une personne en plein tourbillon émotionnel, c'est pour moi une façon de faire qui a ses limites.
Plus tard, je me destine à faire de la thérapie assistée par le cheval, qui est pour moi quelque chose d'absolument formidable. Face à une personne atteinte de dépression, il faut à mon sens faire un court circuit, au sens où il ne faut pas renforcer des schémas qu'elle utilise déjà pour "nourrir" son mal-être profond. Dans le cas de la zoothérapie (dauphin, chien, chat, cheval, etc etc), l'intérêt c'est de casser véritablement le schéma du psy en face du patient. Avec un animal, le patient voit ses repères bousculés, et il est obligé à faire appel à ses 5 sens, qui débranchent véritablement le rationnel, celui-là même qui entretient les idées noires. A savoir que l'hémisphère droit du cerveau s'occupe du ressenti, de la créativité, de l'intuition, alors que l'hémisphère gauche s'occupe du rationnel, de l'organisation, de la planification, du calcul. En stimulant le cerveau droit, on débranche un peu le gauche (c'est par exemple le cas de la méthode Vittoz, utilisée en sophrologie).
De plus, la dépression comporte souvent un processus de dissociation. Je vais le dire avec mes mots, mais la dissociation, c'est se couper de son ressenti, de ses émotions.
Une émotion, c'est une énergie, une information. Une émotion nous donne des informations précieuses : ce qui est bon pour nous (dans ce cas on va ressentir de la joie), ce qui est mauvais pour nous, quelles limites ont été franchies, est-ce que nous courons un danger, etc...
Le problème, c'est que je pense la grande majorité des gens (moi y compris) sont élevés dans la négation des émotions. De façon très explicite, ça va se traduire par des phrases genre "arrête de pleurer", mais de façon beaucoup plus sournoise, ça va être les amis qui fichent le camp quand on sombre dans la dépression, comme dit dans les vidéos.
Pourquoi ?
On a fait des émotions une marque de faiblesse. Tu pleures ? T'es faible. T'es triste ? T'es faible. Tu exploses de joie ? T'es hystéro. Tu sursautes tout le temps ? T'es une poule mouillée.
On a complètement diabolisé les émotions, cette part animale que chacun de nous porte et qui nous est essentielle.
Pendant des décennies on nous a tanné avec le QI, cette intelligence rationnelle, considérée comme le St Graal. Des expériences intéressantes ont été faites : des gens très intelligents développaient une tumeur dans la région du cerveau chargée des émotions. Opération, bim ablation de la tumeur. Sauf qu'au réveil, ces gens-là étaient des catastrophes ambulantes : ils prenaient des décisions merdiques, que ce soit pour définir l'heure d'un rendez-vous ou le choix d'un travail. (Si ça vous intéresse je vous recommande L'intelligence Emotionnelle de Daniel Goleman).
On a tous appris, plus ou moins, à cacher nos émotions, à les réfrener, à les museler, et dans les cas les plus extrêmes à s'en dissocier (votre serviteur par exemple).
Mais ce n'est pas parce qu'on refoule nos ressentis qu'ils disparaissent ! Ils sont là, tout le temps, les émotions c'est un processus vivant, en interaction et en rétro-action permanente avec notre environnement, et nous-mêmes ! Même si on nie notre ressenti, même si on s'obstine à ne pas l'écouter, il continue toujours sa petite affaire.
On se dit "naaan, ça ira, fait pas attention".
Et puis un jour on a mal au dos. Hop doliprane, ça passe.
Un mois plus tard, migraines. On va chez le docteur, il nous prescrit des médocs, on les prends, ça va mieux. Provisoirement.
Et puis un jour, si on a de la chance, quelque chose de plus fort que nous va nous obliger à calmer la course infernale pour s'occuper de soi : cette chose plus forte que nous, c'est la dépression.
La dépression c'est le ralentissement, l'apathie. Ce ralentissement, c'est un signal d'alarme puissant, qu'il ne faut pas négliger, qu'il ne faut pas combattre (comme dit dans la 1ère vidéo) : il faut l'ACCEPTER. Etre dépressif n'est pas une tare, ça ne vous définit pas en tant qu'être humains, ce n'est pas votre personnalité. C'est un état, que vous traversez plus ou moins bien, qui prend plus ou moins de temps, qui prend diverses formes.
Ce ralentissement, je considère que c'est une chance. Parce que si on entend le signal, si on lui dit "OK, je ne chercherais plus à te faire taire, dis moi maintenant ce que tu avais à me dire", on se donne une chance extraordinaire.
La dépression n'est pas une punition divine, ce n'est pas une fatalité génétique (oui il peut y avoir des prédispositions), c'est un signal, une information.
J'ai lu le livre d'un chiropracteur français exerçant aux USA, qui a écrit un livre sur l'orientation professionnelle.
Je vois ça, j'me dis WTF ??
En fait il se rendait compte que la majorité des patients de son cabinet étaient dépressif/malheureux/anxieux, etc. Il a fini par faire le lien entre je suis pas bien ---> j'écoute pas le message ---> je somatise/je déprime.
L'article ne parle pas de la somatisation donc je vais pas m'attarder là-dessus, mais la dépression est une sorte d'équivalent de la somatisation : un message, qui vous dit STOP ! arrête, quelque chose ne va pas ! Ses clients, qui n'avaient pas trouvés leur raison de vivre, se sentaient mal.
Je sais plus où est-ce que j'ai lu ça (dans ce même bouquin peut-être), et ça disait "La dépression c'est le signal d'alarme de l'Âme".
Imaginez-vous un bateau voguant de nuit sur une mer déchaînée, et imaginez-vous que la radio soit appelée dépression. Cette radio vous dit "arrête, change ton cap, tu fonces dans les rochers". Vous continuez, au risque de vous échouer, ou vous changez de cap ?
Oui c'est dur de se remettre en question, oui c'est dur de se poser les questions qui font mal, de changer ses repères.
Le souci avec la dépression, c'est qu'on a conscience d'être dépressif. Il y a donc deux bergers dans la crémerie : un qui va mal, et l'autre, au-dessus, qui a conscience qu'il va mal, et qui se sent mal par rapport à ça ! On a donc le circuit des émotions classiques, et l'autre, qui renchérit, en nous nourrissant de pensées style "t'es qu'une merde, tu fous rien de la journée, t'es constamment fatigué, t'es un faignant, tu feras rien de ta vie, etc etc".
Il y a également un processus d'identification à nos émotions et à nos "humeurs", aussi sombres soit-elles.
Lorsqu'on est triste, on devient moins actif. Du coup, notre mental surrefficient se dit "tu es faignante".
Le premier pas pour désarmocer ça, c'est de s'accepter. Aujourd'hui tu es fatiguée, t'as moins la pêche ? Ok, t'as moins la pêche. Ca veut pas pour autant dire que tu es un feignant, une émotion ne te définit pas en tant qu'être.
Oui, nous sommes des humains, nous avons des émotions. Mais acceptons-nous comme nous sommes, et attelons nous à considérer nos émotions comme une rivière, toujours en mouvement, qui arrive, qui s'en va, et qui ne sera jamais deux fois la même. Les émotions sont un flux constant, changeant. Elles nous permettent de faire les bons choix et de goûter le sel de la vie.
Les émotions ne sont pas là pour définir notre personnalité. Nous sommes bien plus vastes que nos seules émotions, sans vouloir tomber dans des considérations plus spirituelles (qui m'appartiennent).
Pour conclure, j'aimerais juste vous conseiller un bouquin extraordinaire. Dans la 2nde vidéo, le journaliste introduit sa conférence sur le fait que les métaphores sont très parlantes pour parler de la dépression (du coup c'est bien la preuve que la dépression est une maladie des émotions et pas du rationnel, les métaphores étant le langage du "mythe").
Ce livre que j'aimerais vous conseiller a été écrit par une femme issue d'une lignée de conteurs et poètes.
Par l'explication de différents contes (certains très connus comme La petite fille aux allumettes), elle explique le fonctionnement de la psyché humaine, plus particulièrement celle de la femme, et d'un archétype bien particulier, celui de la Femme Sauvage.
Ce livre s'appelle "Femmes qui courent avec les loups", de Clarissa Pinkola Estès. Si au fond de vous vous ressentez un vide, une immense "soif", lisez ce bouquin !
Voilà, je pense que j'ai fais un énoooorme pavé, j'espère ne pas vous avoir trop saoulé
Bises les madz !
Je voulais réagir à quelques points abordés dans les deux premières vidéos.
Un des grand problème avec la dépression, c'est que c'est une maladie qui cache très bien son jeu. J'entends par là qu'elle a l'air "simple", mais en réalité, sous la surface, c'est beaucoup plus complexe que ça.
Ca me rappelle pas mal l'autisme : on a regroupé sous une seule dénomination plusieurs choses dont les origines sont parfois très différentes, même si le "résultat" a parfois l'air similaire. La dépression est une maladie qui est souvent multifactorielle, un peu comme une mosaïque.
J'ai personnellement traversé un épisode de dépression pendant mon adolescence, je dirais entre 15 et 21/22 ans à peu près.
J'ai compris, grâce à une thérapie, que dans mon cas, la dépression venait de plusieurs choses.
Je ne voudrais pas faire de mon cas une généralité, mais j'ai besoin de réagir à cet article tellement ça me parle.
Je trouve que la dépression est une maladie complexe, dans le sens où elle cache très bien son jeu. Plusieurs mécanismes complexes en interaction permanente y ont leur rôle, mais le plus important me paraît être celui des émotions.
Ca m'a fait rire (pas de façon ironique hein) quand le journaliste de la 2nde vidéo parle des africains ahuris devant notre traitement de la dépression, à savoir s'enfermer dans une salle obscure pour parler pendant 1h. Le problème avec la dépression, c'est qu'elle porte le masque de la rationalité (de la "vérité", comme dit dans les vidéos), alors qu'elle est du ressort des émotions. A mon sens (et celà n'engage que moi), je ne suis pas sûre que le fait de "parler" avec une personne atteinte de dépression soit la meilleure chose à faire (après, comme le dit le journaliste, tant que la personne se sent mieux, soyons tolérants sur la solution). Après, tout dépend comment on parle à cette personne malade (pour preuve les thérapies cognitivo comportementales). Mais faire appel au rationnel d'une personne en plein tourbillon émotionnel, c'est pour moi une façon de faire qui a ses limites.
Plus tard, je me destine à faire de la thérapie assistée par le cheval, qui est pour moi quelque chose d'absolument formidable. Face à une personne atteinte de dépression, il faut à mon sens faire un court circuit, au sens où il ne faut pas renforcer des schémas qu'elle utilise déjà pour "nourrir" son mal-être profond. Dans le cas de la zoothérapie (dauphin, chien, chat, cheval, etc etc), l'intérêt c'est de casser véritablement le schéma du psy en face du patient. Avec un animal, le patient voit ses repères bousculés, et il est obligé à faire appel à ses 5 sens, qui débranchent véritablement le rationnel, celui-là même qui entretient les idées noires. A savoir que l'hémisphère droit du cerveau s'occupe du ressenti, de la créativité, de l'intuition, alors que l'hémisphère gauche s'occupe du rationnel, de l'organisation, de la planification, du calcul. En stimulant le cerveau droit, on débranche un peu le gauche (c'est par exemple le cas de la méthode Vittoz, utilisée en sophrologie).
De plus, la dépression comporte souvent un processus de dissociation. Je vais le dire avec mes mots, mais la dissociation, c'est se couper de son ressenti, de ses émotions.
Une émotion, c'est une énergie, une information. Une émotion nous donne des informations précieuses : ce qui est bon pour nous (dans ce cas on va ressentir de la joie), ce qui est mauvais pour nous, quelles limites ont été franchies, est-ce que nous courons un danger, etc...
Le problème, c'est que je pense la grande majorité des gens (moi y compris) sont élevés dans la négation des émotions. De façon très explicite, ça va se traduire par des phrases genre "arrête de pleurer", mais de façon beaucoup plus sournoise, ça va être les amis qui fichent le camp quand on sombre dans la dépression, comme dit dans les vidéos.
Pourquoi ?
On a fait des émotions une marque de faiblesse. Tu pleures ? T'es faible. T'es triste ? T'es faible. Tu exploses de joie ? T'es hystéro. Tu sursautes tout le temps ? T'es une poule mouillée.
On a complètement diabolisé les émotions, cette part animale que chacun de nous porte et qui nous est essentielle.
Pendant des décennies on nous a tanné avec le QI, cette intelligence rationnelle, considérée comme le St Graal. Des expériences intéressantes ont été faites : des gens très intelligents développaient une tumeur dans la région du cerveau chargée des émotions. Opération, bim ablation de la tumeur. Sauf qu'au réveil, ces gens-là étaient des catastrophes ambulantes : ils prenaient des décisions merdiques, que ce soit pour définir l'heure d'un rendez-vous ou le choix d'un travail. (Si ça vous intéresse je vous recommande L'intelligence Emotionnelle de Daniel Goleman).
On a tous appris, plus ou moins, à cacher nos émotions, à les réfrener, à les museler, et dans les cas les plus extrêmes à s'en dissocier (votre serviteur par exemple).
Mais ce n'est pas parce qu'on refoule nos ressentis qu'ils disparaissent ! Ils sont là, tout le temps, les émotions c'est un processus vivant, en interaction et en rétro-action permanente avec notre environnement, et nous-mêmes ! Même si on nie notre ressenti, même si on s'obstine à ne pas l'écouter, il continue toujours sa petite affaire.
On se dit "naaan, ça ira, fait pas attention".
Et puis un jour on a mal au dos. Hop doliprane, ça passe.
Un mois plus tard, migraines. On va chez le docteur, il nous prescrit des médocs, on les prends, ça va mieux. Provisoirement.
Et puis un jour, si on a de la chance, quelque chose de plus fort que nous va nous obliger à calmer la course infernale pour s'occuper de soi : cette chose plus forte que nous, c'est la dépression.
La dépression c'est le ralentissement, l'apathie. Ce ralentissement, c'est un signal d'alarme puissant, qu'il ne faut pas négliger, qu'il ne faut pas combattre (comme dit dans la 1ère vidéo) : il faut l'ACCEPTER. Etre dépressif n'est pas une tare, ça ne vous définit pas en tant qu'être humains, ce n'est pas votre personnalité. C'est un état, que vous traversez plus ou moins bien, qui prend plus ou moins de temps, qui prend diverses formes.
Ce ralentissement, je considère que c'est une chance. Parce que si on entend le signal, si on lui dit "OK, je ne chercherais plus à te faire taire, dis moi maintenant ce que tu avais à me dire", on se donne une chance extraordinaire.
La dépression n'est pas une punition divine, ce n'est pas une fatalité génétique (oui il peut y avoir des prédispositions), c'est un signal, une information.
J'ai lu le livre d'un chiropracteur français exerçant aux USA, qui a écrit un livre sur l'orientation professionnelle.
Je vois ça, j'me dis WTF ??
En fait il se rendait compte que la majorité des patients de son cabinet étaient dépressif/malheureux/anxieux, etc. Il a fini par faire le lien entre je suis pas bien ---> j'écoute pas le message ---> je somatise/je déprime.
L'article ne parle pas de la somatisation donc je vais pas m'attarder là-dessus, mais la dépression est une sorte d'équivalent de la somatisation : un message, qui vous dit STOP ! arrête, quelque chose ne va pas ! Ses clients, qui n'avaient pas trouvés leur raison de vivre, se sentaient mal.
Je sais plus où est-ce que j'ai lu ça (dans ce même bouquin peut-être), et ça disait "La dépression c'est le signal d'alarme de l'Âme".
Imaginez-vous un bateau voguant de nuit sur une mer déchaînée, et imaginez-vous que la radio soit appelée dépression. Cette radio vous dit "arrête, change ton cap, tu fonces dans les rochers". Vous continuez, au risque de vous échouer, ou vous changez de cap ?
Oui c'est dur de se remettre en question, oui c'est dur de se poser les questions qui font mal, de changer ses repères.
Le souci avec la dépression, c'est qu'on a conscience d'être dépressif. Il y a donc deux bergers dans la crémerie : un qui va mal, et l'autre, au-dessus, qui a conscience qu'il va mal, et qui se sent mal par rapport à ça ! On a donc le circuit des émotions classiques, et l'autre, qui renchérit, en nous nourrissant de pensées style "t'es qu'une merde, tu fous rien de la journée, t'es constamment fatigué, t'es un faignant, tu feras rien de ta vie, etc etc".
Il y a également un processus d'identification à nos émotions et à nos "humeurs", aussi sombres soit-elles.
Lorsqu'on est triste, on devient moins actif. Du coup, notre mental surrefficient se dit "tu es faignante".
Le premier pas pour désarmocer ça, c'est de s'accepter. Aujourd'hui tu es fatiguée, t'as moins la pêche ? Ok, t'as moins la pêche. Ca veut pas pour autant dire que tu es un feignant, une émotion ne te définit pas en tant qu'être.
Oui, nous sommes des humains, nous avons des émotions. Mais acceptons-nous comme nous sommes, et attelons nous à considérer nos émotions comme une rivière, toujours en mouvement, qui arrive, qui s'en va, et qui ne sera jamais deux fois la même. Les émotions sont un flux constant, changeant. Elles nous permettent de faire les bons choix et de goûter le sel de la vie.
Les émotions ne sont pas là pour définir notre personnalité. Nous sommes bien plus vastes que nos seules émotions, sans vouloir tomber dans des considérations plus spirituelles (qui m'appartiennent).
Pour conclure, j'aimerais juste vous conseiller un bouquin extraordinaire. Dans la 2nde vidéo, le journaliste introduit sa conférence sur le fait que les métaphores sont très parlantes pour parler de la dépression (du coup c'est bien la preuve que la dépression est une maladie des émotions et pas du rationnel, les métaphores étant le langage du "mythe").
Ce livre que j'aimerais vous conseiller a été écrit par une femme issue d'une lignée de conteurs et poètes.
Par l'explication de différents contes (certains très connus comme La petite fille aux allumettes), elle explique le fonctionnement de la psyché humaine, plus particulièrement celle de la femme, et d'un archétype bien particulier, celui de la Femme Sauvage.
Ce livre s'appelle "Femmes qui courent avec les loups", de Clarissa Pinkola Estès. Si au fond de vous vous ressentez un vide, une immense "soif", lisez ce bouquin !
Voilà, je pense que j'ai fais un énoooorme pavé, j'espère ne pas vous avoir trop saoulé
Bises les madz !