Goofy;3648765 a dit :La monoparentalité est une triste réalité mais on ne va pas obliger toutes les mères/pères célibataires à retrouver un partenaire, ni leur prendre leurs enfants (d'ailleurs, en crèche & à la maternelle notamment, tu repères vite lesdits enfants semble t-il - au niveau comportement s'entend).
"Triste réalité", ça ça dépend à qui tu t'adresses! Il y a des enfants qui étaient/sont/seraient bien plus heureux si un de leur deux parents disparaissaient du tableau. Je sais que c'est très politiquement incorrect de dire ça (notamment à cause de toutes ces histoires de référents paternels/maternels), mais c'est vrai : il y a toutes sortes de gens qui font des enfants, et ça n'est pas parce qu'on procrée, qu'on devient nécessairement "parent' . J'entends "parent" au sens où on se sent responsable du bien-être de l'enfant et qu'on l'aime. Il y a des gens pervers (au sens du trouble de la personnalité), il y a des gens immatures, il y a des gens pervers ET immatures qui sont des géniteurs certes, mais pas des parents. Et puis il y a des enfants qui haïssent leurs parents, des enfants qui auraient préféré grandir auprès d'autres personnes. C'est aussi là qu'on voit que le lien filial ne dépend pas des liens du sang, d'ailleurs.
Mais même sans parler de cas aussi extrêmes, la famille bi-parentale n'est absolument pas une garantie de bonheur et inversement, la famille mono-parentale n'est pas systématiquement synonyme de déséquilibre et souffrance affective... elle peut représenter un dénouement heureux à certaines situations!
Par contre c'est sûr que si d'emblée on estime que vivre avec un seul parent est un handicap en soi, que parallèlement on érige en norme le modèle papa+maman, et qu'on traite les gamins en conséquence, oui, il y a des chances qu'un malêtre survienne...
Sinon on peut tous prendre en exemple quelqu'un qui "travaille dans la petite enfance et qui estime que...". Je connais des gens qui soignent les enfants et les ados sur le plan psychologique, et qui ont des idées radicalement opposées aux tiennes.
Tu peux avoir besoin de référents maternels et paternels, mais finalement ce ne sont que des concepts, pour distinguer un ensemble de qualités et d'attitudes nécessaires au bon développement de l'enfant, et qui sont hérités d'un temps où les rôles dans la famille étaient très cloisonnés, ça ne veut pas dire que le référent paternel DOIT être un homme, et que le référent maternel DOIT être une femme. Une femme peut tour à tour incarner la mère ET le père. Elle peut être celle qui s'assurera du bien-être de l'enfant et qui en même temps le tournera vers l'extérieur pour qu'il devienne un individu à part entière et découvre une palette d'autres référents. Un homme peut être celui qui va pousser son enfant à s'autonomiser, et en même temps le consolera quand il s'est écorché un genou ou a une peine de coeur...