Bon, je vis peut-être dans un monde de Bisounours mais j'en ai ma claque de toutes les critiques à chaque fois qu'il se passe quelque chose de bien. Ingrid Bétancourt est libre, d'autres otages aussi et je trouve ça génial, je me fous qu'elle en fasse trop, je me fous qu'elle veuille se remettre à la politique. Dans ma petite tête, le monde est organisé en deux catégories : les méchants et les gentils. Non franchement c'est un peu ça, et si une femme qui a connu l'enfer a pu s'en sortir, si des tortionnaires ont pu se faire avoir, et qu'elle s'est sentie soutenue par cette putain de solidarité française, colombienne ou que sais-je, je trouve ça beau et c'est tout.
L'argument "on s'en fout il en reste d'autres", certes, mais c'est vraiment un propos qui me pompe. On ne peut pas se satisfaire d'une "victoire" pour commencer ? Simplement se dire que certains otages ont passé 10 ans dans la jungle, qu'ils en sont sorti et qu'ils vont bien, que c'est déjà pas mal ? Parce que si j'apprends que par exemple, dans le monde, un puits sera creusé pour abreuver un village en Afrique (ou un truc dans le genre, mon exemple est bâteau), et empêcher des gens de mourir de soif, je ne vais pas me dire "on s'en fout, il reste des tas de gens qui crèvent de soif". Non je vais juste me réjouir.
Je ne dis pas qu'il ne faut pas penser aux autres otages, au contraire.
