Oh ben... Je trouve cet article horriblement sexiste. Quoi, t'as une nana devant toi qui te dit qu'elle n'aime pas "les trucs de fille" (ce qui veut dire "je n'aime pas les choses qu'on construit socialement pour les filles", ce qui est véritablement le droit de tout un chacun, toute une chacune
), et tu l'envoies péter sous prétexte que tu ne peux pas parler de la crise des converses avec elle?
Franchement les meufs faut se calmer là. Je trouve cette opinion vraiment très triste. Et cette discrimination à paillettes, je me suis déjà vue obligée de la combattre en parlant de teinture de cheveux, de chaussures, de rouges à lèvres, alors que tout ce bazar ne m'intéresse que très moyennement.
Pourquoi diable sujet-de-filles = trucs consuméristes à la con? J'ai le droit de haïr la société de consommation, l'astrologie et les huiles essentielles sans qu'on me taxe de fille qui n'aime pas les filles. L'autre jour je cherchais un bouquin sur la musique. Dans le rayon loisirs (de couleur rose), j'ai pu découvrir comment élever mes enfants, j'ai pu choisir entre 25 000 huiles essentielles et savoir comment parler aux anges, mais pas comment lire une partition. (Remarque: il n'y avait pas non plus de rayon voiture ou maths, parce que tout le monde sait que les mecs ça lit pas). Là se loge le pire des sexismes, et je refuse de me catégoriser dans des sujets-de-fille des sujets-de-mec.
Qui plus est, conseiller d'ignorer les pauvres fâmes atteintes de ce mal... Oh là là. Vous vous relisez? Pourquoi croyez-vous qu'elle est devenue comme elle est? Je pense à l'article sur Lilly Allen, que je n'aime pas spécialement, qui se fait démonter parce qu'elle ose prétendre que les femmes sont les premières ennemies des femmes... Cet article prouve qu'elle a au moins en partie raison.
Les personnes qui ont été les plus tolérantes envers mon envie de m'habiller comme un sac, de travailler avec des machines, de ne pas m'épiler, etc, eh bien c'étaient les mecs. Mon type se fiche que je grossisse ou non de 10kg, du moment que je suis bien. D'ailleurs mes amies filles aussi -mais je les sélectionne parmi les punks à chiens, je le reconnais. Mais je dois reconnaitre que les regards d'horreur en voyant mes mollets poilus, ils viennent des femmes.
Je n'en veux à aucune femme de s'épiler la moustache, si ça l'aide à se sentir bien. Ce que je ne supporte pas, c'est le retour de pression: son regard fulmine de "putain, comment elle ose draguer tout le monde en étant aussi peu soignée alors que moi je souffre tous les jours et j'ai peur????!!!!" Je suis toujours gênée face à autant de haine et/ou de méfiance.
Et effectivement, nous sommes différentes parce que différenciées, nous, les femmes qui n'aiment pas les femmes. Il a suffi en général de quelques différences de fille/garçon en primaire pour foutre les crocs à Angela Merkel et produire cette créature. En famille, je remarque toujours que je reste dans la partie mec de la réunion, dans le salon, et pas dans la cuisine avec toutes mes tantes qui parlent du houmous à la betterave. (Que cette situation me désole)
Que faire quand on est une femme et qu'on se fiche des tenants et aboutissants des grandes marques? Quand on est un mec et qu'on hait le foot et les voitures? Que faire quand on veut être neutre? Moi j'aimerais bien pouvoir parler avec des filles d'autre chose que de règles, de cheveux, et d'ongles - sujets de dédouanement typiques, en particulier chez les françaises. Pensons à autre chose. Oublions le couple bourgeois. Vivons. Disons merde au sales types qui nous harcèlent et aux femmes qui nous regardent haineusement. Ca m'a donné envie d'écrire un article.