Il y a dans le message ci-dessus un arsenal d'idées complètement délétères. C'est cela qui dans le message me dérange.
- l'apologie d'une obsession, je cite : "l'obsession de MANGER SAIN est un TROUBLE, JE REVE !!". Je ne vois vraiment comment on peut se satisfaire d'une obsession et même la trouver bonne.
- surtout, le fait d'attacher des valeurs morales à un acte physiquement nécessaire : "il est évident que je RESPECTE MON CORPS" > euh wtf ? Si tu manges pas des crudités nature tu respectes pas ton corps ? Je rappelle qu'aujourd'hui il y a un bashing permanent des gens qui "ne prennent pas soin d'eux" et qu'on les regarde comme des étrons vivants.
- "je ne suis plus maitrisée par les paquets de chips, les gateau" : s'imaginer "maîtrisée" par de la nourriture, c'est EXACTEMENT ce qui fonde un TCA. L'imaginaire du contrôle qui est là-dedans me flippe complètement. C'est complètement différent de dire "Je ne préfère pas manger ça car j'aime pas trop."
- délire façon théorie du complot : "on nous ment sur les paccagings lorsqu'ils sont considérés comme étant SAINS ?". C'est vrai qu'il y a une puissance dommageable des lobbies de l'agro-alimentaires, mais ça me semble délirant d'imaginer le pauvre orthorexique cerné par le complot de la malbouffe.
- le rapport sado-masochiste à la nourriture : "POURQUOI DEVONS NOUS ETRE ESCLAVE, du sucre, du gras, de la société qui nous a forgé de mauvaise habitudes ?"
- cerise sur le gâteau (attention, le gâteau est gras, ne mangez que la cerise ^^) : un délire hygiéniste "pour conclure, oui, je suis obsédée par le fait de manger SAIN, je respecte MON CORPS, il me le rend au présent, et me le rendra plus tard !!!"
- et enfin, la dissociation corps / individu (qui est du néo-dualisme) que je trouve flippante, genre comme si ton corps c'était une entité indépendante de toi (qu'on pourrait donc contrôler à la guise) :" il n'aura aucun effet sur ma santé, mon corps étant parfaitement heureux de mes bonnes habitudes SAINES et GOURMANDES,".
Pour moi, tout cela c'est de l'horreur en boîte. Des normes qui détruisent les gens.
Ah non, pardon en fait, je rajoute : "de plus, le fait de manger tout le temps sain, me permet de profiter d'un écart sans culpabiliser :"
=> Oh oui, mangeons sain jusqu'à la moelle, pour pouvoir ensuite déguster un carré de chocolat sans se flageller ! Mais attention, il faut faire un tour de stade après pour avoir le "droit" d'en manger un deuxième ! Merci les magazines féminins de nous avoir bien instillé cela dans la tête ! Cela formera de merveilleuses générations d'anorexiques-boulimiques pour les années à venir !
Franchement, c'est quoi cette façon de qualifier un truc qu'on aime d'un "écart" qui nous ferait "culpabiliser" (!) ? De jouer à la police de l'alimentation ?
Vous voulez manger sain ? C'est votre problème. Ne détruisez pas la vie des autres avec vos obsessions.
Je n'invalide pas l'opinion de Taraking sous prétexte qu'elle serait orthorexique, mais je n'aime pas l'apologie de l'orthorexie et je déplore les clichés issus des magazines féminins qui sont recyclés dans ce discours.
PS : je suis végétarienne quasiment végétalienne, donc je sais différencier un choix de vie raisonné d'une accumulation d'injonctions sociétales délétères.
- l'apologie d'une obsession, je cite : "l'obsession de MANGER SAIN est un TROUBLE, JE REVE !!". Je ne vois vraiment comment on peut se satisfaire d'une obsession et même la trouver bonne.
- surtout, le fait d'attacher des valeurs morales à un acte physiquement nécessaire : "il est évident que je RESPECTE MON CORPS" > euh wtf ? Si tu manges pas des crudités nature tu respectes pas ton corps ? Je rappelle qu'aujourd'hui il y a un bashing permanent des gens qui "ne prennent pas soin d'eux" et qu'on les regarde comme des étrons vivants.
- "je ne suis plus maitrisée par les paquets de chips, les gateau" : s'imaginer "maîtrisée" par de la nourriture, c'est EXACTEMENT ce qui fonde un TCA. L'imaginaire du contrôle qui est là-dedans me flippe complètement. C'est complètement différent de dire "Je ne préfère pas manger ça car j'aime pas trop."
- délire façon théorie du complot : "on nous ment sur les paccagings lorsqu'ils sont considérés comme étant SAINS ?". C'est vrai qu'il y a une puissance dommageable des lobbies de l'agro-alimentaires, mais ça me semble délirant d'imaginer le pauvre orthorexique cerné par le complot de la malbouffe.
- le rapport sado-masochiste à la nourriture : "POURQUOI DEVONS NOUS ETRE ESCLAVE, du sucre, du gras, de la société qui nous a forgé de mauvaise habitudes ?"
- cerise sur le gâteau (attention, le gâteau est gras, ne mangez que la cerise ^^) : un délire hygiéniste "pour conclure, oui, je suis obsédée par le fait de manger SAIN, je respecte MON CORPS, il me le rend au présent, et me le rendra plus tard !!!"
- et enfin, la dissociation corps / individu (qui est du néo-dualisme) que je trouve flippante, genre comme si ton corps c'était une entité indépendante de toi (qu'on pourrait donc contrôler à la guise) :" il n'aura aucun effet sur ma santé, mon corps étant parfaitement heureux de mes bonnes habitudes SAINES et GOURMANDES,".
Pour moi, tout cela c'est de l'horreur en boîte. Des normes qui détruisent les gens.
Ah non, pardon en fait, je rajoute : "de plus, le fait de manger tout le temps sain, me permet de profiter d'un écart sans culpabiliser :"
=> Oh oui, mangeons sain jusqu'à la moelle, pour pouvoir ensuite déguster un carré de chocolat sans se flageller ! Mais attention, il faut faire un tour de stade après pour avoir le "droit" d'en manger un deuxième ! Merci les magazines féminins de nous avoir bien instillé cela dans la tête ! Cela formera de merveilleuses générations d'anorexiques-boulimiques pour les années à venir !
Franchement, c'est quoi cette façon de qualifier un truc qu'on aime d'un "écart" qui nous ferait "culpabiliser" (!) ? De jouer à la police de l'alimentation ?
Vous voulez manger sain ? C'est votre problème. Ne détruisez pas la vie des autres avec vos obsessions.
Je n'invalide pas l'opinion de Taraking sous prétexte qu'elle serait orthorexique, mais je n'aime pas l'apologie de l'orthorexie et je déplore les clichés issus des magazines féminins qui sont recyclés dans ce discours.
PS : je suis végétarienne quasiment végétalienne, donc je sais différencier un choix de vie raisonné d'une accumulation d'injonctions sociétales délétères.
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