Moi si y'a bien un truc qui me "choque" ici ce sont vos réactions.
Je ne sais pas de quelle région vous êtes, ni de quelle époque mais ma période collège s'est passée dans les années 2000 et on peut pas dire que la mode était sage à cette époque : l'ultra taille basse, le string papillon strass qui dépassait, les talons compensés, le piercing au nombril... Jamais je n'ai vu quelqu'un se faire rabrouer pour sa tenue, jamais je n'ai entendu de discours sexiste de la part des profs (ils en pensaient peut-être pas moins vous me direz). Pourtant lesmentalités n'étaient pas aussi "ouvertes" on va dire.
Du coup vous comprenez bien qu'il s'est passé un truc, que c'est pas juste une histoire de "quoi? En 2018?" (vu que les années 2000 avaient l'air moins strictes).
Soit c'est la preuve que l'histoire est cyclique et ne changera jamais (on recommence éternellement les mêmes choses, on gagne un truc par ci, on en perd un autre par là, puis 50 ans plus tard on regagne le truc perdu et on perd ce qu'on avait gagné... Aujourd'hui les meufs veulent mettre des shorts au collège, peut-être que dans 30 ans leurs filles iront toutes en uniforme noir en moquant les tenues de leur mère.)
Soit c'est internet, l'effet "notoriété" en bien ou en mal. Faire parler de soi à tout prix, vouloir faire le lanceur d'alerte, le petit flic (même moi qui n'ait pas instagram ni twitter je peux être tentée de prendre en photo une pub pour la critiquer et me raviser à temps), lancer un mouvement. Du coup on est à l'affût de tout, du moindre geste de travers, on attend presque ça, prêts à provoquer l'autre pour qu'il nous donne de la matière. Même chose avec la proviseur qui a dû lire sur internet des blogs ou articles allant dans son sens et qui s'est sentie investie d'une mission.
Avant sans internet tu suivais le mouvement général. Les meufs débarquaient en Jean/string tu te disais que c'était surement la mode et tu laissais passer en soufflant.
Aujourd'hui tout le monde veut être en gondole.
Ce genre de scandale ne m'étonne même plus. Et on va en voir de plus en plus.