Maman, merci de laisser mon poids tranquille
- Initiateur de la discussion Mircea Austen
- Date de début
c'est pas normal de subir ce genre de réflexions (je sais que ma ma mère a fait pareil avec ma soeur).
Je viens ajouter mon petit grain de sel...
Dans mon cas, ma mère me fais des réflexions sur tout ce qui ne lui convient pas dans ma vie, sur (entre-autres) : mon poids, ma "réussite" professionnelle, mon compagnon, mon aspect extérieur...
J'ai pris 10kg sur ces 3 dernières années parce que mon travail n'est pas épanouissant et que j'ai mal supporté ma contraception. Pour elle, si j'ai grossi c'est parce que je vis avec mon copain et que c'est sa faute. Je ne complexais même pas sur ce poids parce que j'avais appris à relativiser (car je me suis fait du mal pendant toute mon adolescence à me trouver immonde et grosse alors que j'étais tout à fait dans la norme, j'en avais assez de me faire souffrir sans raison), je suis aujourd'hui en harmonie avec ma silhouette (68kg pour 1m62 : je suis pulpeuse, pas obèse). Mais non, pour elle c'est pas normal, je devrais me trouver grosse et culpabiliser sur mon poids juste parce que je ne lui conviens pas comme ça.
Elle ne voulait pas que j'adopte un chat (je ne vis plus chez elle, j'ai mon propre logement et j'ai attendu de gagner suffisamment ma vie pour pouvoir réaliser mon rêve d'en avoir un) : du coup, maintenant que j'ai adopté mon chat contre son "consentement", c'est de la faute du chat si je n'ai pas assez d'économies, si j'ai eu une cystite le mois dernier, si je "sens mauvais" (elle a développé une obsession pour mon odeur qu'elle seule remarque).
Elle n'en loupe pas une pour faire des remarques sur mes vêtements, ma coiffure, ma manière de parler, des fois même avant de me dire bonjour quand je viens la voir. Je suis pourtant tout ce qu'il y a de plus normale comme fille. Elle n'hésite pas à débattre du moindre aspect de ma vie que je gâche en étant sous-payée, avec un petit-ami minable, que je suis au fond du trou... avec mon frère et ses amies. Je n'ai plus aucune intimité plus aucun jardin secret, et le moindre truc nouveau elle s'empresse de le juger, d'approuver ou de désapprouver, de le raconter à tout le monde et d'ériger mon petit frère en sorte de beau-père en me disant "Ton frère et moi on pense que... Tu ne devrais pas faire ça et ton frère est d'accord avec moi...".
Elle me dit tout ça pour mon bien d'après elle mais à chaque fois que je viens les voir, je repars avec un nouveau mal-être : je suis grosse, moche, mal habillée, je pue, et j'ai raté ma vie. Mais si elle me dit tout ça c'est pour mon bien ! Quelle petite chanceuse je suis. J'en viens presque à craindre d'aller la voir car je me sens mieux loin d'elle et de ses conseils. C'est horrible de dire ça de sa mère et de sa famille en général, mais c'est dur à supporter quand l'estime de soi est déjà fragile.
Dans mon cas, ma mère me fais des réflexions sur tout ce qui ne lui convient pas dans ma vie, sur (entre-autres) : mon poids, ma "réussite" professionnelle, mon compagnon, mon aspect extérieur...
J'ai pris 10kg sur ces 3 dernières années parce que mon travail n'est pas épanouissant et que j'ai mal supporté ma contraception. Pour elle, si j'ai grossi c'est parce que je vis avec mon copain et que c'est sa faute. Je ne complexais même pas sur ce poids parce que j'avais appris à relativiser (car je me suis fait du mal pendant toute mon adolescence à me trouver immonde et grosse alors que j'étais tout à fait dans la norme, j'en avais assez de me faire souffrir sans raison), je suis aujourd'hui en harmonie avec ma silhouette (68kg pour 1m62 : je suis pulpeuse, pas obèse). Mais non, pour elle c'est pas normal, je devrais me trouver grosse et culpabiliser sur mon poids juste parce que je ne lui conviens pas comme ça.
Elle ne voulait pas que j'adopte un chat (je ne vis plus chez elle, j'ai mon propre logement et j'ai attendu de gagner suffisamment ma vie pour pouvoir réaliser mon rêve d'en avoir un) : du coup, maintenant que j'ai adopté mon chat contre son "consentement", c'est de la faute du chat si je n'ai pas assez d'économies, si j'ai eu une cystite le mois dernier, si je "sens mauvais" (elle a développé une obsession pour mon odeur qu'elle seule remarque).
Elle n'en loupe pas une pour faire des remarques sur mes vêtements, ma coiffure, ma manière de parler, des fois même avant de me dire bonjour quand je viens la voir. Je suis pourtant tout ce qu'il y a de plus normale comme fille. Elle n'hésite pas à débattre du moindre aspect de ma vie que je gâche en étant sous-payée, avec un petit-ami minable, que je suis au fond du trou... avec mon frère et ses amies. Je n'ai plus aucune intimité plus aucun jardin secret, et le moindre truc nouveau elle s'empresse de le juger, d'approuver ou de désapprouver, de le raconter à tout le monde et d'ériger mon petit frère en sorte de beau-père en me disant "Ton frère et moi on pense que... Tu ne devrais pas faire ça et ton frère est d'accord avec moi...".
Elle me dit tout ça pour mon bien d'après elle mais à chaque fois que je viens les voir, je repars avec un nouveau mal-être : je suis grosse, moche, mal habillée, je pue, et j'ai raté ma vie. Mais si elle me dit tout ça c'est pour mon bien ! Quelle petite chanceuse je suis. J'en viens presque à craindre d'aller la voir car je me sens mieux loin d'elle et de ses conseils. C'est horrible de dire ça de sa mère et de sa famille en général, mais c'est dur à supporter quand l'estime de soi est déjà fragile.
Assez rigolo de voir cet article resurgir alors que ça fait à peine plus d'un an que j'ai coupé les ponts avec mes parents et que je m'apprête à renfiler mon splendide bikini rose taille 48 avec une satisfaction non dissimulée.
Il me semble qu’il faut distinguer le cas où la mère a un problème de poids (réel ou supposé) et répercute ses propres problèmes de poids sur sa fille, du cas où la fille est réellement en surpoids. Autant dans le cas numéro 1 et dans le cas numéro 2 si on est déjà adulte ou post ado il ne faut pas hésiter à envoyer bouler sa mère, autant il me semble que des parents d’enfants devraient être un minimum concernés par le poids de leur enfant et tenter de le contrôler, car il est difficile pour l’enfant de le faire tout seul mais c’est un sujet délicat. Que faire quand on est parent et qu’on voit son enfant grossir d’année en année? Ne rien lui dire et ne rien faire? C’est une vraie question que je me pose par rapport à des personnes dans ma famille proche. Souvent ce sont les parents qui gèrent la nourriture à la maison, l’enfant n’est pas forcément maître de ce qu’il achète et de ce qu’il mange. Mais le parent va souvent dire qu’il n’y peut rien que son enfant est gourmand et mange beaucoup et qu’il ne peut pas le priver (tout en tentant quand même les régimes, les privations et les réflexions désobligeantes).
Alors attention, je ne suis pas d'accord, il y a une différence entre s'inquiéter pour la prise de poids (réelle ou supposée) de son enfant, et le traumatiser/stigmatiser avec des réflexions et comportement dignes de la kommandantur de la boustifaille.
Parler avec son enfant petit ou grand, posément, avec tact, voir avec lui s'il souffre LUI de la situation, lui proposer d'aller voir ensemble un spécialiste si besoin, okay, c'est constructif. Comprendre pourquoi il mange trop, peut être ne pas QUE considérer le côté nutritionniste/régime, mais pédopsychiatrie. Faire des remarques sur sa silhouette, sur ce qu'il mange, ce qu'il porte, et le rabaisser, en public ou pas, non. Les enfants sont beaucoup plus intelligents qu'on ne pense et il faut arrêter de les driver à tout bout de champs sous prétexte que NOUS, on sait ce qui est bon pour lui.
Parler avec son enfant petit ou grand, posément, avec tact, voir avec lui s'il souffre LUI de la situation, lui proposer d'aller voir ensemble un spécialiste si besoin, okay, c'est constructif. Comprendre pourquoi il mange trop, peut être ne pas QUE considérer le côté nutritionniste/régime, mais pédopsychiatrie. Faire des remarques sur sa silhouette, sur ce qu'il mange, ce qu'il porte, et le rabaisser, en public ou pas, non. Les enfants sont beaucoup plus intelligents qu'on ne pense et il faut arrêter de les driver à tout bout de champs sous prétexte que NOUS, on sait ce qui est bon pour lui.
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