Maman, merci de laisser mon poids tranquille

[-Lully-]

Ma mère est une ancienne mince, devenue grosse "à cause de moi", ce qu'elle n'a cessé de me répéter toute mon enfance. Elle a pris énormément de poids quand elle est tombée enceinte

Je me reconnais tellement. Ma mère a fais des traitement hormonaux et une FIV pour m'avoir : 9 ans de traitement pour m'avoir, elle a pris énormément de poids.. Sauf que pendant ces 9 années j'ai l'impression qu'elle a imaginé la "petite fille idéale". Petit fille qui n'est pas du tout moi.

Ma mère rêve d'avoir une "vraie" fille. Qui prend soin d'elle, se maquille, est super proche de sa maman.

Sauf que c'est pas du tout moi. Je suis pas un garçon manqué non plus, mais je ne me maquille jamais, me coiffe toujours à l'arrache et surtout, j'ai pris du poids.

J'ai toujours été de celles qui peuvent s'enfiler 5 mcDo et pas prendre un gramme, mais en arrivant à la fac grosse déprime (dû à ma mère, qui déprimant elle même se défoulait sur moi). En 6 mois j'ai arrêté le sport, changer de pilule et arrêté de fumer. Et là le drâme. Je suis passée de 50 à 65 kg pour 1m68 en quelques mois.

Ma mère qui était déjà avant très très critique (du genre "non mais t'as vu ta tronche tu vas pas sortir comme ça"..) a eu tout loisir de me rappeler ma prise de poids. Comme si c'était pas assez difficile de se faire à un corps qui a changé aussi vite.

Je fais actuellement un régime, et j'ai perdu 3 kg. Ce que j'ai annoncé avec un grand sourire à ma grand-mère la semaine dernière. Sa réponse ? "ah bon, t'es sur que t'as pas pris 3 kg plutôt ?" OK. Merci mamie pour le soutien. Et bien sur, ma mère était là, donc grand sourire de sa part...


J'ai toujours eu l'impression de la décevoir. Quoi que je fasse, même lorsque je réussis quelque chose, il y a toujours une petite pique de méchanceté derrière..

Heureusement, j'ai un chéri génial qui me juge pas du tout sur mon poids. Il me soutient face à mon régime et mon envie de trouver un entre deux entre avant et maintenant mais me dit toujours que je suis belle.

 

[Tevouille]

@-Lully- Les brimades, les remarques, tout ce qu'on te dit et qui est vexant, désagréable, insultant (mon Dieu mais qui se permettrait de te dire que tu as pris 3 kilos? C'est HORRIBLE et COMPLÈTEMENT DÉPLACÉ) n'a pas sa place dans ta relation avec les autres.

Que ce soit ta mère, ta grand mère, n'importe quel membre de ta famille, personne, PERSONNE n'a le droit de te traiter comme ça. C'est de la maltraitance psychologique et ça n'a sa place nulle part, encore moins au sein de ta propre famille. C'est tout simplement dégueulasse, toute cette méchanceté, et même si elle a souffert, même si elle a ses raisons, ta mère ne devrait jamais te traiter comme ça.

Je t'encourage à repenser la relation que tu as avec les membres de ta famille, parce que j'aimerais que tu n'aies plus à vivre ce genre de choses!

Courage!

 

[Tevouille]

Désolé, je spamme, mais je n'avais lu que le dernier message du topic... Les filles, vos mères n'ont pas à vous parler de cette manière. Les conseils que j'ai donné à -Lully- valent pour vous toutes. Personne ne devrait se permettre de vous parler comme si vous n'étiez qu'un simple bout de viande que l'on peut dégraisser à sa guise, ou découper en tous petits morceaux!

 

[Noiz`]

Quand ma mère était petite, son père, pâtissier de son état qui faisait glisser les invendus au dîner, l'appelait "la grosse". Alors que bon, elle était peut-être potelée, mais pas grosse.
Du coup, à partir de mes 12 ans, elle ne m'a pas lâchée. J'ai toujours été cuissue, mais quand ma puberté a débuté, ça a été le drame. A partir de là, j'ai du "faire attention". Objectivement, jusqu'à mes 18 ans, j'étais nickel, hein. Cuissue-musclée mais pile dans la courbe, croissance régulière... Mais il fallait que je fasse "attention" à mon poids. Poids qui, comme je grandissais, augmentait logiquement, mais ça, j'avais beau me le répéter, ça ne rentrait pas. J'ai pris douze centimètres l'année de mes quinze ans, et autant de kilos pour finir par m'arrêter juste en dessous des 60 à 17 ans. Ensuite je suis partie étudier dans une ville que je détestais, faire des études qui ne me plaisaient pas vraiment et passer de douze à quatre heures de sport par semaine. Bah j'ai pris dix kilos ou presque.
Là ma mère a commencé à me faire la guerre, en mode "il faut que tu maigrisses tu seras plus heureuse", "regarde toi, ta robe est trop jolie mais tu dois perdre 5 kilos", "non mais tu as vu tes cuisses ?".
Mes cuisses. Ca a toujours été son grand truc. J'ai commencé l'équitation à 6 ans et j'ai jamais lâché. Au lycée, je passais sept heures par semaine à cheval, plus trois heures de rugby et le sport en classe. J'avais la cuisse épaisse, sèche et puissante. C'était son os a ronger, jusqu'au jour où j'en ai eu marre (j'avais arrêté l'équitation depuis plus de deux ans, mais le rugby m'avait entretenue). J'ai enlevé mon jean (en 29", autant dire que j'étais énorme ), me suis mise en squats et je l'ai défiée : "mon cul, mes hanches, oui, y'a sûrement du gras, mais trouve-en sur mes cuisses et je te laisse m'affamer". Là elle a commencé à me lâcher.
En un an après être rentrée j'ai repris le sport et perdu les kilos que j'avais pris, jusqu'à descendre à 56 kilos au plus fort de ma débauche d'activité, ce qui n'était pas assez -> blessures à répétition. Je ne suis pas montée sur une balance depuis, mais je suis bien.

Sauf que. Je sais que je suis mince, on me l'a dit, on m'a dit que j'étais grande et fine et dense et tonique et même "un tout petit bout de fille comme ça", mais je me vois toujours trop grosse. Le short que je portais à 15 ans est trop large, les robes qui m'allaient pile à 18 sont plus amples, je fais mon 36/38 et mon 80D, mais quand je me regarde dans le miroir je me dis toujours "merde, faudrait que je fasse un effort".
Je ne me sens bien que quand mon corps est fatigué, mes joues creuses après le sport et mes veines rendues saillantes par la déshydratation. L'été dernier, après quinze jours de stage pour devenir caporal, et alors que mon pantalon ne tenait plus que par l'opération du Saint-Esprit (c'est lui qui a soufflé l'idée des bretelles aux concepteurs du treillis), mes chefs ont dit que ça se voyait que j'avais morflé - je devais vraiment avoir une sale gueule, en vrai. Moi je me trouvais nickel dans le miroir. Alors que je sais que c'est mauvais pour mon corps, ce sont ses signaux d'alerte et je sais que mon poids de forme est à 60 et pas 55 (c'est d'ailleurs pour ça que je ne monte plus sur la balance : c'est trop gratifiant de lire la descente au fil des jours et des entrainements), eh ben je me trouve toujours trop

 

[Adatitude]

J´ai une maman qui pendant longtemps ne s´en n est pas rendu compte, et moi non plus d´ailleur. Car ca a commencé extrement tot je ne sais plus quand exactement mais je sais que à 6ans quand je sautais sur le trampoline je pensais que tout le monde voyaient que en dessous de moi le trampoline s enfoncait plus que sous les autres personnes. Elle a toujours ete fine, j´ai toujours été normal. Toujours bien mangé mais aussi plutot grande sportive. Mon sport est depuis que j´ai 4ans la danse un sport ou l´on est constament en face de son reflet a la rehcerche de la perfection dans ses mouvements. J´ai de nombreux freres et soeurs mais ellec est toujours acharné sur moi plus que sur les autres. Au plus loin donc je puisse me souvenir je me suis toujours sentie plus grosse que les autres. J´ai commencé a remettre la paroles de ma mere au college, lá ou beaucoup de personne m´on dit que ma mere avait tort que ce n etait pas vraie je n´etais pas grosse. En voyant maintenant des photos de moi enfant je me rencontre que j etais meme plutot fine. Mais malgrés les paroles des gens autour de moi qui m on toujours dit que j etais "tres bien" j´ai fini par avoir de légé trouble du comportement alimentaire (quelques crises de boulimie+boulimie vomitive) elle m a vu une fois, mes freres et soeurs aussi car c etait pendant un repas que j´ai "peté un cable" je lui ai 100 fois dit d arreter de me faire des remarque sur se que je mangeais ou mon physique. C etait une fois de trop. Et malgres ca elle n a toujours pas arreté de me faire des remarques. Si quelqu un lit ceci et a un conseil a me donner, ou simplement me repondre se serait avec plaisir.

 

[Laurigine]

@Adatitude : plein de love sur toi.
As-tu pû régler/tenter de régler les choses avec ta maman ?
Je rejoins l'avis de @Gadda si tu lui as déjà dit que tu ne supportais plus ses remarques, c'est difficile de faire plus clair

Ton histoire me touche parce que ma maman m'a également fait beaucoup de """remarques""" (guillemets car c'était rarement des remarques positives).
Je ne sais pas si mon vécu pourra t'aider, mais j'ai pour ma part fini par régler la situation, sans pertes ni fracas

Spoiler: Je-raconte-ma-vie

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Spoiler: Mon déclic et la fin des réflexions

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Bien, ce pavé "racontage de vie" étant terminé (c'est fou ce que ça soulage...), je te souhaite beaucoup de courage, c'est toujours difficile d'affronter ses parents, surtout quand on a l'impression de ne pas répondre à leurs attentes.
Plein de

 

[Coco.lalie]

Et bien, bizarrement, ma maman a fait tout le contraire, et ce n'était pas forcément mieux !
Je m'explique : ma mère a toujours été "grosse", petite, elle était potelée, ses grossesses lui ont fait prendre beaucoup de poids qu'elle n'a pas réussi à perdre, elle a des problèmes de santé qui "stockent" le gras, et je sais que quand elle cherchait un boulot après son divorce, elle a subi de la grossophobie. Du coup, moi, avec ma silhouette tout fine, mes hanches inexistantes et mon métabolisme plutôt sympa, j'ai été trèèèèès épargnée pendant mon enfance et mon adolescence, de même que ma soeur qui est plus petite et plus potelée (mais sans être en franc surpoids non plus). Et quand elle parle de mon poids, c'est parce qu'elle voit que je ne suis pas en paix avec ça, ou parce que j'ai pris/perdu beaucoup en peu de temps (et qu'elle s'inquiète pour ma santé), mais ce n'est clairement pas à chaque fois !
En effet, jusqu'à mes 15 ans, je faisais de la danse, j'étais très fine et musclée (presque trop en revoyant les photos), j'étais grande pour mon âge donc je me sentais bien. Mais, une fois au lycée, j'ai dû arrêter la danse, j'ai commencé à manger à la cantine, mes parents ont divorcé, les hormones ont fait leur travail, bref, j'ai pris une petite dizaine de kilos en un an, et j'ai commencé à me cacher dans des vêtements trop grands pour moi. D'autant plus que je n'aime vraiment pas mon corps quand je grossis, puisque ce n'est pas du tout harmonieux mais vraiment concentré dans mon bidou (donc les remarques des gens genre "vous êtes une femme enceinte", à 16 ans, ça fait pas trop pléz). J'ai reperdu ces kilos en faisant un peu attention et en grandissant (genre ça s'est réparti partout et c'est remonté dans mes seins).
Mais il y a deux ans, suite à des problèmes hormonaux, ma soeur et moi avons pris pas mal de poids chacune de notre côté, et c'était pas bon pour nous (genre du cholestérol et autres joyeusetés). On a donc commencé à vouloir perdre et se remettre au sport ; personnellement, le déclic est venu quand je suis arrivée à 71 kg alors que mon poids de forme est plutôt entre 55 et 60, je pense que le changement de dizaine m'a fait réfléchir.
Sauf que ma maman ne l'entend pas de cette oreille : pour elle, nous sommes "belles", "magnifiques", nous avons des "corps bien proportionnés" (non). Et nous avons beau multiplier les discussions pour lui expliquer que non, ce corps ne nous convient pas/plus, que nous voulons perdre (pour des raisons de santé donc aussi), que nous attendons du soutien de sa part, elle ne comprend pas et nous répète que nous n'en avons pas besoin, que nous devons assumer notre corps même s'il ne correspond pas à celui des magazines. L'intention est louable au possible et c'est adorable, mais ce n'est pas ce dont nous avons besoin. J'ai l'avantage de ne plus habiter avec elle et d'avoir un copain qui me soutient dans mes efforts, qui m'accompagne au sport et qui concocte des menus diététiques avec moi, alors qu'il n'en a absolument pas besoin ; mais je sais que c'est parfois dur pour ma soeur à la maison quand ma mère dévalorise ses efforts parce qu'ils sont "inutiles" ... Enfin, ça va un peu mieux, ma mère commence à l'entendre et a accepté d'emmener ma soeur chez une nutritionniste et se rend compte que ça lui fait du bien dans sa tête, et que je me sens aussi plus heureuse d'avoir perdu 7 kilos depuis la rentrée.

Bref, tout ce pavé pour dire que les bonnes intentions sur le poids sont souvent ce qui préside à ces petites remarques, mais que, dans un sens ou dans l'autre, il faut surtout de la bienveillance ET de l'écoute pour entendre comment son enfant vit son poids et comment on peut l'aider à s'accepter ou à changer, mais sans imposer.
Beaucoup de courage pour toutes les Madz qui ont vécu des histoires difficiles, n'hésitez pas à en parler à vos mères ("ça me dérange vraiment que tu me parles de mon apparence physique") et, si ça continue de durcir le ton (colère, réplique, etc.) voire à s'éloigner ! L'essentiel est d'être en bonne santé et bien dans son corps

 

[Ayla-]

Haha la balance, je l'ai eu à un de mes anniversaires !

En lisant tous vos commentaires, je ne suis pas certaine que ça me rassure de ne pas être la seule à avoir subi toutes ces remarques depuis petite. (Câlin collectif )

Entre la balance (j'ai longtemps été prise de l'envie de la balancer (haha) par la fenêtre, puis j'ai fini par la planquer tout au fond de mon placard pour l'oublier. Récemment, quand mes parents ont rangé la maison, je l'ai discrètement glissée dans le tas de bordel à trier. Ma mère : "J'ai retrouvé pleins de balances, je ne sais pas pourquoi j'en ai autant". ) et les remarques, j'ai eu aussi les sachets de granules amincissantes dès l'école primaire au lieu du goûter. Ma mère me soutient qu'elle ne s'en souvient pas, mais moi je me revois très bien avaler ça rapidement dans un coin à la récré. Hyper sain à 9 ans. Je ne comprends toujours pas comment elle a pu croire que c'était une bonne idée. Et avec le temps, quand j'ai commencé à me rebeller à chaque fois qu'elle me faisait une remarque, j'avais droit à "Si tu te mets en colère, c'est parce que tu n'es pas à l'aise avec le sujet". Qui le serait franchement ? Quelqu'un qui vous répète à longueur de journée qu'il faut pas manger, que je suis grosse, que les garçons n'aiment pas les grosses, qui vous met sous le nez une photo de vous quand vous étiez plus mince et attend avec insistance que vous réagissiez... Ça m'a laissé tellement de séquelles. Et quand un garçon me rejette, je me dis automatiquement que c'est forcément à cause de ça. Alors que non. (C'est plutôt dû au fait que je me friendzone toute seule mais ça en découle un peu aussi).

Breeeeeeeef.

 

[guerredesmiroirs]

Je crois que maintenant, au lieu de me laisser faire et dans la situation de certaines Madzz, je resoudrais ca a la facon assez vindicative : j effacerais completement de ma tete que j ai une mere et dirais aux gens que je viens des cigognes (non, c est pas trop exagere)

 

[sakura5192]

Fiou ! j'ai tout lu...
Mes pauvres copines Madz...c'est juste horrible les choses qu'on peut entendre, surtout de nos proches...

Ma mère n'a jamais rien trouvé à dire, j'étais bien (moi c'était le "houu, tu es grande" de gens qui m'connaissaient pas mais qui se permettaient parce qu'ils connaissent mes parents...ouais, bah écoute, ta gueule, j'vais pas me couper les jambes ! - mon père avait eu ça aussi "il fait beau là-haut" ou "on va lui mettre des cailloux dans les poches, qu'il arrête de grandir")

Les seules réflexion sur mon corps, c'est ma grand-mère maternelle, que je vois tous les 36 du mois.
J'avais...allez, 12 ans à tout casser, et j'avais le malheur, que dis-je, la malédiction, de plus tenir du côté de mon papa (ma mère c'est sa photocopie, elle devait vouloir qu'on ressemble à des clones...) et donc j'avais des jambes fines, des molets pas marqués - contrairement aux molets "de cycliste" de ma mère, dus à son port de talons, même petits, toujours - que j'ai les genoux un peu rentrés en dedans, du coup ils se touchent. Et ça pas dit en face, mais alors qu'on marchait et que j'étais un peu devant, pas à portée de voix croyait-elle sans doute - pas d'bol mamie, le vent ça porte les mots, même ceux qui blessent - et je lui en ai voulu.
J'étais comme ça, et me critiquer physiquement revenait à dire à ma mère qu'elle avait mal fait sa fille. Je me sentais blessée pour ma maman, qui d'après mamie, n'avait pas bien choisi mon papa (qui certes n'est pas parfait puisque possessif, mais quand même, mes taties sont toutes très jolies et j'ai pas à rougir de tenir de leur côté*)

*ce qui m'était reproché, manifestement.

Ca fait un moment que je ne l'ai pas vue, d'ailleurs.

Donc, côté poids, ça va, j'ai quelques rondeurs qui se baladent, mais elles ne me gênent pas, et j'aurais trop peur de perdre mon bonnet D dont je suis fière en faisant un régime - déjà que je suis végétarienne depuis près d'un an, on va pas abuser les restrictions .
Celui qui morfle dans la famille, c'est mon frère ('fin, l'un des deux plus que l'autre : ils sont jumeaux, l'un est en fauteuil à cause d'un souci cardiaque à sa naissance, dont on lui fiche la paix tant que le cardiologue dit pas que c'est dangereux pour lui)...mais franginou...le pauvre.

Spoiler: Mon frère : ne pas citer svp

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Je m'autorise un petit hors-sujet, mais ça reste lié à la pression des parents sur le physique :

Par contre, les premières remarques de ma mère, c'est quand j'ai cessé de m'épiler (aisselles et jambes, le maillot je faisais déjà pas) "c'est pas beau".
BAM !
Bah oui, mais c'est comme ça que je suis, on a des gènes de pilosité forte (celui-ci venant de son côté pour le coup).
Elle n'a jamais eu d'injonction à s'épiler, mais ne voyant aucune femme avec des poils, elle a considéré ça très tôt dans sa vie comme moche, et hop, rasoir.
Ne voyant pas d'autres filles ou femmes avec des poils, j'ai prit le même chemin, même si ma mère m'assurait qu'on ne les voyait pas.
Et maintenant que j'ai des molets velus (disons les choses telles qu'elles sont, le rasage SI, ça fait pousser plus dru, plus noir, plus coriace, parce que ton corps décrète que pour protéger ta peau, il te FAUT des poils ici, et que si tu les enlève, mère nature en fera des plus forts. La. Base.) c'est "moche", idem sous les bras.
Alors j'ai dit, simplement : "Tu dis ça à [mon frère]? Non. Pourquoi tu me traites différemment ? Ils sont là les poils, je les garde" : "oui, mais, et ton chéri ?" - "n'en a rien à battre, tant que je me fais pas mal à les enlever" (au début c'était, "tant que t'en a moins que moi" bon, les molets, jle dépasse, mais au torse j'ai beaaaaauuuucoup de marge, alors ça va )
Du coup elle me fiche la paix. Puis au passage, je m'assume entièrement agenre à présent (pile 50% femme ; 50% homme, peut pas mieux faire), et même si je reste dotée d'un organisme de femelle, je dis merde à toute pression sociale sur les genres visant à atteindre leur extrême (100% fille ou 100% gars) et j'ai fini d'avoir mes pensées suicidaires et je m'aime, et bon dieu que ça fait du bien...(depuis maman arrête aussi de me reprocher mes sweats achetés au rayon mec - t'façon, ils sont plus confortables et pas marqués à la taille )

 

[LeïZz]

Je viens de tomber sur cet article, qui me fait énormément penser à une cousine à moi, enfin plutôt à la fille de mon cousin.
Elle à 10 ans, et cet été je l'entendais dire à une amie à elle que sa grand-mère lui faisait constamment des remarques sur son poids. Elle disait même que des fois, ces remarques venait alors qu'elle était en plein régime et qu'elle avait donc perdu un peu de poids.
Déjà, entendre qu'une personne de 10 ans fait un régime, moi ça m'embête... Et en plus, certes elle n'est pas maigrichonne (mais en même temps, quoi de plus triste qu'une enfant n'ayant que la peau sur les os ?), mais elle est loin d'être grosse. Peut-être en léger surpoids, oui, mais bon, qui ne l'a jamais été ? Bref, entendre que sa rand-mère lui reproche de ne pas être dans la norme, à cet âge la, je trouve ça choquant. Elle sera marquée toute sa vie par ces remarques, et c'est tellement dommage. C'est une jeune fille adorable, très gentille, ouverte au monde qui l'entoure, et qui pourrait se refermer sur elle-même à cause de ça...
Personnellement, je n'ai jamais eu de remarques sur mon poids venant de ma famille, mais dans mon entourage j'en ai eu (notamment à l'école, comme beaucoup je pense...), et ça ne fais jamais plaisir. J'ai beau me forcer à me dire "Mais non, tu n'es pas grosse ! Tu es juste bien en forme et avec de quoi te tenir chaud l'hiver", et bien ce ne sont jamais des remarques facile à digérer...
Tout ça pour dire que j'espère vivement que tout s'arrangera pour ma cousine, et pas dans le sens où il faudrait qu'elle perde du poids pour rentrer dans ces normes, mais bien dans le sens où les remarques désobligeantes de sa famille vont vite s'arrêter...

 

[sakura5192]

@LeïZz C'est terrible...je pense qu'il est temps qu'on se dise que les enfants SONT ronds, point, et qu'ils s'affinent en grandissant. On ne fait pas de remarque, on ne dit rien à ce sujet en présence de l'enfant, et le poids partira tout seul : en lisant les madz au-dessus on constate qu'on se réfugie dans la nourriture dès les premières remarques.
Remarques qui ont un effet placebo : si je mange/grignotte je vais grossir : et paf, on grossit. La psychologie a beauuucoup à voir avec le corps