Ce sujet est dédié aux réactions concernant ce post : Maman, Papa, je ne sais pas quoi faire l’année prochaine et lâchez-moi le slip

Dernière édition par un modérateur :
merciCe n'est pas parce qu'on a pas un projet ou un objectif de vie qu'on est paumé, nul... Quand on vous parle d'indécision, d'instabilité, d'immaturité... répondez accomplissements, réussites, choix !![]()
C'est tellement ça... ! Au point qu'ado, je voulais aller vivre en Irlande (c'était ma manière à moi de me sentir libre, changer de "contexte") et on m'en a empêchée, on m'a ridiculisée, dit que je pensais n'importe quoi du pays, que je me faisais des idées (SPOILER ALERT : c'est un milliard de fois mieux que dans mes rêves et j'y passe presque toutes mes vacances). J'ai longtemps souffert de ne pas l'avoir fait, et si aujourd'hui j'ai pu me réconcilier avec ça, j'encourage toutes les personnes qui veulent partir qque part à ne pas se laisser décourager. Tant que tu te sens bien en Angleterre, pourquoi culpabiliser ?Alors qu'au fond je cherche juste un endroit où je peux échanger, partager, m'enrichir de ces échanges et peut-être enrichir aussi les gens. Juste partager des valeurs. Et sans concours permanent, du "tout doit réussir, pas d'échec", et de jugements.
Je me reconnais dans ce que tu dis. En seconde j'ai voulu entrer dans une grande école avec un concours très sélectif l'année du bac. A l'époque je le voulais vraiment j'avais prévu de bosser seule dans mon coin. Mon père et ma belle mère se sont investi de ouf dans ce projet et ont cru en moi, je les en remercie énormément, mais ils se sont après reflexion un peu "trop" investi. Ils m'ont proposé en seconde, avec les meilleurs intentions, de me payer une prépa en ligne pendant la première et la terminale que je ferais en plus du lycée. Au début je ne voulais pas qu'ils dépensent un fric monstre dans une prépa pour un concours que je n'étais absolument pas sûre de réussir, mais j'ai fini par accepter. J'étais motivée et j'ai bossé toute l'année de première, mais vers ma rentrée en terminale, quand j'ai du réfléchir à ce que je ferais si je n'ai pas le concours, j'ai commencé à douter de plus en plus de mon envie de faire cette école. J'avais trouvé un plan B (fac de droit) qui m'enthouisasmait plus que cette école. Je me suis demandée si je n'avais pas voulu faire cette école pour sa réputation d'études intéressantes son prestige et la sécurité de l'emploi qui va avec d'autant que mes parents étaient enthousiasmés à l'idée que je rentre dans cette école. Mais je ne me projetais pas dans les débouchés de cette école que je trouvais floues et abstraites et qui ne me permettaient pas d'avoir les possibilités que m'offre une fac de droit.Y aussi le fait que les parents payent ou non une partie des études influe pas mal sur les choix d’orientation.
A titre perso, je me demande sérieusement si je n'aurais pas mieux fait à 17 ans de refuser que mes parents payent mes études. Je me rend aujourd’hui bien compte que si j'ai poursuivi dans des voies qui m’enthousiasmaient moyen (avec des résultats moyens, qui plus est), où je branlais globalement pas grand chose; c'est quand même beaucoup car j'étais bloquée dans un raisonnement qui étais le leur:
"Bon okay, t'as pas eu les concours cette année, mais ça vaut le coup de les repasser non ? Qu'est-ce que tu vas faire sinon ?"
Spoiler: 1. Non, ça vaut pas le coup de les repasser, j'ai rien foutu pdt une année entière de prépa et j'ai pris 10 kilos, pour la simple et bonne raison que je ne crois pas une seconde à ma réussite à ces fameux concours et que si le métier au bout m'intéresse, c'est qd même plus pour la sécu de l'emploi que pour l'emploi lui-même
2. Il y a tellement de possibilités, à l'époque déjà je voulais désespérément partir à l’étranger mais toujours les mêmes réponses "Et qui c'est qui va payer, année de perdue, blablabla".
Résultat des courses, j'ai également loupé mes concours après une deuxième année de prépa.
Tout l'argent investi dans cet échec aurait pu par exemple financer un joli projet à l'étranger, où être investi autrement, mais bon, j'imagine qu'il m'a été plus bénéfique et instructif de me taper deux ans de déprime où je n'ai rien appris, ne me suis pas fait d'amis, ne suis ni sortie, ni n'ai voyagé.
Ce n’est pas tant une question de génération qu’une question de différence d’âge et donc de façon de voir la vie, et surtout de savoir qui va payer au final. Il me semble que dans tous vos exemples les parents sont réfractaires car ce sont eux qui paient les études (de plus en plus coûteuses car écoles souvent payantes et coût de la vie qui explose et de plus en plus longues) et ce sont eux qui vont devoir payer encore plus en cas d’échec, de réorientation, de pauses, d’années à l’étranger et donc de retard d’entrée dans le marché du travail. Si vous faites des études sans débouchés vous aurez plus de mal à trouver un premier poste, vous allez galérer au chômage (sans toucher le chômage d’ailleurs) et pendant ces années il y a de fortes chances que ce soit vos parents qui paient. Si ils étaient assurés de ne jamais rien devoir payer pour vous après votre bac, je suis d’avis qu’ils auraient l’esprit plus ouvert quant à vos choix d’orientation. C’est surtout pour eux-mêmes qu’ils sont inquiets. Du coup la solution serait de faire ses propres choix sans se laisser influencer par les parents, mais en contrepartie de s’assumer totalement financièrement.J'ai l'impression qu'il y a véritablement un creux entre notre génération et celle de nos parents.