J’aimerais profiter de ce topic pour alléger un peu ma peine. Pardon à l'avance pour le pavé qui va suivre !
Hier j’ai enterré mon petit bébé, Baron, un magnifique matou de 4 ans.
(Magnifique je vous dis !)
Il était entré dans ma vie alors que j’étudiais à 400km de chez moi. J’étais très seule, il a amené de la vie dans mon petit appartement et dans mon cœur. Il était plein d’énergie, pas très câlin certes mais il me donnait de l’amour à sa façon. Il a veillé avec moi durant mes longues heures de révisions, toujours près à aider (bouffer mes stylos, marcher sur mon clavier…). Il m’a suivi partout, au fil des déménagements, même au camping. Un vrai baroudeur !
Avec le temps, la vie d’appartement s’est faite de plus en plus monotone pour lui, je voyais bien qu'il n'était pas vraiment épanoui. Ce qu’il voulait c’était gambader, partir à l’aventure. J’ai fait au mieux pour qu’il puisse profiter de l’extérieur sans le lâcher totalement, lâcher un chat aussi maladroit (et un peu con faut l'avouer) dans la nature c'était trop risqué. Bref les jours s’écoulaient plus ou moins paisiblement, peuplés de concerts miaulements dont il avait le secret. A chaque fois, c’était un peu plus dur de lui faire accepter le retour en appartement.
Puis mon copain a emménagé en début d’année. La cohabitation est devenue impossible. Baron n’a pas accepté ce nouveau venu et il supportait de moins en moins l’enfermement. La mort dans l’âme, je me suis résolue à le laisser chez mes grands-parents, il n’y avait pas d’autres issue possible. Cela m’a énormément attristée mais c’était un mal pour un bien. Il était tellement plus heureux là bas, il pouvait sortir tous les jours, se nicher dans les bruyères, observer les oiseaux. Un vrai paradis !
Je me suis donc consolée tant bien que mal de son absence au quotidien. J’allais le voir aussi souvent que mon emploi du temps le permettait. Pendant ce temps, il était choyé par mes grands-parents. Il partait vagabondé dans le voisinage sous la surveillance de ma grand-mère armée de ses jumelles.
Puis, je suis partie en vacances. Un mois sans possibilité de le voir, c’était long ! Evidemment j’ai foncé chez mes grands-parents dès mon retour. Il était là, toujours égal à lui-même, distant mais affectueux à sa façon. Et surtout bien décidé à aller faire son tour.
Je lui ai ouvert la porte sans me douter que ce serait la dernière fois que je le verrai en vie. J’ai essayé de le déniché pour le voir une dernière fois avant de partir mais impossible de mettre la main dessus. Il faut dire qu’il était doué dans l’art de se cacher le bougre !
Ma grand-mère devait m’envoyer un message quand elle l’aurait retrouvé. Il ne passait jamais la nuit dehors. Pourtant, ce soir là, pas de message. Le lendemain, je me suis réveillée avec un sentiment étrange. En fin de journée, je me suis étonnée de voir la voiture de mes grands-parents alors que je rendais visite à mes parents. Ils étaient tous là autour de la table, la mine abattue. J’ai compris avant même qu’on me l’annonce.
Il a été retrouvé sur un trottoir, allongé, presque paisible. Ce n’était pas un endroit où il allait en temps normal, la route était si dangereuse, il en avait peur en principe ! Et pourtant, il était là, en route pour une nouvelle aventure jusqu’à ce qu’une voiture le heurte. Tout comme un autre chat quelques centaines de mètres plus loin.
J’ai fait le choix de voir son corps, il le fallait pour que je réalise. Je n’arrive pas à effacer son expression pleine d’effroi. C’est la seule chose qui dénotait puisque son corps était intact en apparence. Le choc a eu lieu au niveau de son crâne, j’ai l’espoir qu’il ne se soit pas vu partir…
Il repose désormais dans son endroit préféré, entre les fleurs qu’il aimait tant renifler, le regard tourné vers le près où il aimait vadrouiller. Je regrette énormément de ne pas l’avoir gardé auprès de moi, enfermé dans l’appartement il aurait été en sécurité. Et tant pis s’il nous rendait la vie infernale. Mais je sais que ses moments les plus heureux ont été ceux qu’il a passé à gambader joyeusement dans les près.
Mieux vaut un bonheur court qu’une longue vie morne. Je suis convaincue de lui avoir fait mon plus beau cadeau en lui offrant la liberté, même si le prix à payer s’est révélé terrible.
Tu me manque petit monstre !
Hier j’ai enterré mon petit bébé, Baron, un magnifique matou de 4 ans.
(Magnifique je vous dis !)
Il était entré dans ma vie alors que j’étudiais à 400km de chez moi. J’étais très seule, il a amené de la vie dans mon petit appartement et dans mon cœur. Il était plein d’énergie, pas très câlin certes mais il me donnait de l’amour à sa façon. Il a veillé avec moi durant mes longues heures de révisions, toujours près à aider (bouffer mes stylos, marcher sur mon clavier…). Il m’a suivi partout, au fil des déménagements, même au camping. Un vrai baroudeur !
Avec le temps, la vie d’appartement s’est faite de plus en plus monotone pour lui, je voyais bien qu'il n'était pas vraiment épanoui. Ce qu’il voulait c’était gambader, partir à l’aventure. J’ai fait au mieux pour qu’il puisse profiter de l’extérieur sans le lâcher totalement, lâcher un chat aussi maladroit (et un peu con faut l'avouer) dans la nature c'était trop risqué. Bref les jours s’écoulaient plus ou moins paisiblement, peuplés de concerts miaulements dont il avait le secret. A chaque fois, c’était un peu plus dur de lui faire accepter le retour en appartement.
Puis mon copain a emménagé en début d’année. La cohabitation est devenue impossible. Baron n’a pas accepté ce nouveau venu et il supportait de moins en moins l’enfermement. La mort dans l’âme, je me suis résolue à le laisser chez mes grands-parents, il n’y avait pas d’autres issue possible. Cela m’a énormément attristée mais c’était un mal pour un bien. Il était tellement plus heureux là bas, il pouvait sortir tous les jours, se nicher dans les bruyères, observer les oiseaux. Un vrai paradis !
Je me suis donc consolée tant bien que mal de son absence au quotidien. J’allais le voir aussi souvent que mon emploi du temps le permettait. Pendant ce temps, il était choyé par mes grands-parents. Il partait vagabondé dans le voisinage sous la surveillance de ma grand-mère armée de ses jumelles.
Puis, je suis partie en vacances. Un mois sans possibilité de le voir, c’était long ! Evidemment j’ai foncé chez mes grands-parents dès mon retour. Il était là, toujours égal à lui-même, distant mais affectueux à sa façon. Et surtout bien décidé à aller faire son tour.
Je lui ai ouvert la porte sans me douter que ce serait la dernière fois que je le verrai en vie. J’ai essayé de le déniché pour le voir une dernière fois avant de partir mais impossible de mettre la main dessus. Il faut dire qu’il était doué dans l’art de se cacher le bougre !
Ma grand-mère devait m’envoyer un message quand elle l’aurait retrouvé. Il ne passait jamais la nuit dehors. Pourtant, ce soir là, pas de message. Le lendemain, je me suis réveillée avec un sentiment étrange. En fin de journée, je me suis étonnée de voir la voiture de mes grands-parents alors que je rendais visite à mes parents. Ils étaient tous là autour de la table, la mine abattue. J’ai compris avant même qu’on me l’annonce.
Il a été retrouvé sur un trottoir, allongé, presque paisible. Ce n’était pas un endroit où il allait en temps normal, la route était si dangereuse, il en avait peur en principe ! Et pourtant, il était là, en route pour une nouvelle aventure jusqu’à ce qu’une voiture le heurte. Tout comme un autre chat quelques centaines de mètres plus loin.
J’ai fait le choix de voir son corps, il le fallait pour que je réalise. Je n’arrive pas à effacer son expression pleine d’effroi. C’est la seule chose qui dénotait puisque son corps était intact en apparence. Le choc a eu lieu au niveau de son crâne, j’ai l’espoir qu’il ne se soit pas vu partir…
Il repose désormais dans son endroit préféré, entre les fleurs qu’il aimait tant renifler, le regard tourné vers le près où il aimait vadrouiller. Je regrette énormément de ne pas l’avoir gardé auprès de moi, enfermé dans l’appartement il aurait été en sécurité. Et tant pis s’il nous rendait la vie infernale. Mais je sais que ses moments les plus heureux ont été ceux qu’il a passé à gambader joyeusement dans les près.
Mieux vaut un bonheur court qu’une longue vie morne. Je suis convaincue de lui avoir fait mon plus beau cadeau en lui offrant la liberté, même si le prix à payer s’est révélé terrible.
Tu me manque petit monstre !