@velvetandchampagne Oui et non en fait. Sonner, au moins deux fois (comme dit précédemment) et attendre un temps soit peu (non pas de faute "temps/tant", juste un jeu de mot pourri, oh oh), oui, évidemment. Mais qu'entends-tu par "quelques minutes" ?
Théoriquement on (donc oui j'y bosse, et je livre les colis, youhou) ne doit pas passer plus de deux minutes sur un colis. A notre échelle, deux minutes c'est pas ENORME, mais ça reste deux minutes à attendre dans le vide, à penser aux trente colis dans la voiture à faire derrière (bon et à remplir le fameux avis, aussi), à l'échelle du client, c'est juste... Rien. Le temps de capter qu'on a sonné, de se bouger pour vérifier, tout ça tout ça... Et les deux minutes sont déjà bien entamées. Du coup, pour ma part en tout cas (et probablement le cas d'un certain nombre de facteurs/factrices, mais il y a des feignasses qui bâclent le travail de partout, nous sommes d'accord), les deux minutes je les dépasse à peu près tout le temps. Et même en dépassant les deux minutes, qui sont plus du trois,
voire quatre, de l'autre côté le temps ne passe pas de la même façon, et dans tous les cas, sauf cas particulier (personne âgée ou je ne sais quoi, à la longue on connaît notre tournée, et un certain nombre de nos clients), on ne peut pas se permettre d'attendre cinq minutes. C'est bête hein, mais tu imagines si on doit attendre cinq minutes pour tout le monde ? Alors non tu n'as pas dit ça, je le sais bien, c'est une question rhétorique. (C'est un peu le paradoxe du truc en fait, deux-trois minutes c'est à la fois long, et très rapide pour nous, selon la situation.) C'est juste énorme (j'entends, une énorme perte de temps), et au-delà de midi, on est plus payés (ce qui ne m'empêche par ailleurs pas de toujours finir à 12H30, 13H voire 13H30 parce que voilà). 'fin pour dire que le rapport au temps entre facteur et client n'est pas le même. (Cela dit, si on prend ta situation à toi, comme décrite ci-dessus, j'ai l'impression que tu n'as effectivement pas été bien longue à réagir, donc on va cocher la case "La flemme".)
[Ça me fait marrer quand des clients s'excusent d'avoir été longs, alors qu'ils sont - le plus souvent - parmi les plus promptes à répondre/venir, c'est mignon. S'ils savaient.
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Pavé inside, juste pour les gens qui ne connaissent pas le boulot, ce n'est pas un reproche ni rien hein :
Faut pas croire qu'on a (que) 30 colis à livrer dans la matinée. Les tournées peuvent, de base, être (pas mal) inégales, les unes aux autres (en terme de quantité), la tournée que je fais depuis mars est réputée pour être chargée, et bien quand je vois le nombre de colis que certains de mes collègues ont le matin (et par conséquent, l'heure à laquelle ils terminent le tri, le chargement, etc.), et le mien, je confirme (bon après hein... c'est comme ça, mais il y a des jours où ça met un peu les boules quand même). Et la logique veut que plus il y a des colis à livrer, plus ça va prendre de temps. *Captain Obvious* Or plus il y a des colis à livrer, moins on peut se permettre d'attendre quinze ans, monter X étages "parce que", ce genre de choses (le pire étant que je finis quand même par le faire), pour utiliser mon TMC (la moyenne hebdomadaire de colis) perso, en période creuse - comme maintenant - je tourne autour des 90 colis. Quand j'ai commencé, c'était 110, 120 c'était le kiff intégral, je terminais également à 16, 17 heures, voire plus (et donc également sans manger, du non-stop depuis 6h, tout en cherchant les gens parce que le nombre de personnes qui n'indiquent par leur numéro/nom/n'ont pas de sonnette/autre est surprenant en vérité). C'est autant de fois à monter/descendre de la voiture, sonner, monter, attendre, chercher la sonnette, le numéro, le nom... Alors, oui, c'est mon travail, je ne m'en plains pas qu'on soit clair sur ce point, je dis ça pour que vous puissiez à peu près situer, ça fait beaucoup, et donc, là où vous voyez votre situation à vous, le coup du "il/elle peut attendre/monter/whatever c'est pas grand chose", nous on voit tous les autres colis, la globalité quoi, et on en revient au même point, on ne peut pas se permettre de faire des exceptions tout le temps. Les facteurs sont dans une situation un peu merdique, qui a pour conséquence de se répercuter sur les clients, autrement dit, c'est nul.
Pour réagir directement à l'article, dans mon esprit, non on a pas a monter quatre étages là comme ça, sans trop de raison, que les gens payent pour être livrés, et attendent en conséquent de l'être, c'est on ne peut plus normal, mais qu'ils considèrent que l'on doit les livrer de manière absolue, là non. En revanche on doit sonner [et la sonnette ne fonctionne pas toujours, et certains le savent et s'en foutent, je trouve ça fascinant], ça oui, et ensuite, éventuellement, monter, si la personne le demande (j'adore au passage quand ils ne donnent pas le temps de demander l'étage ou même qui ne décochent pas un mot à l'interphone, quand il y en a un, mais ça c'est pas de leur ressort), si ça nous arrange (parce que moi aussi je préfère monter, ça arrive à peu près tout le temps, quand on me dit "je descends", que je sois devant leur porte bien avant qu'ils ne l'ait ouverte, alors tout le monde est gagnant, à part pour la crise cardiaque je provoque chez eux du coup). On doit se présenter chez la personne, point, pas être leur serviteur dévoué corps et âme, comme certaines personnes (je ne pense à personne du forum) semblent le penser.
Sinon, quand on a un paquet énorme et/ou qui pèse une tonne (c'est tellement génial les trucs de vingt kilos, ou trente, mais le plus amusant c'est quand c'est lourd ET volumineux), vous vous dîtes que ça vous embête de le monter, bah c'est pareil pour nous, en partant du principe qu'on a pas, à la base, à vous le livrer sur le pas de la porte (c'est une image), quand on voit certaines personnes se dire que "oh bah je vais les laisser se démerder avec hein, j'ai payé pour", bah mon coco, si je suis pas de mauvaise humeur, je vais juste te détester très fort (et galérer 10 minutes, un quart d'heure avec ton four, j'ai que ça à faire là tu vois), si je le suis, tu vas te prendre un avis de passage (et si je suis de bonne humeur que je ne tout simplement pas me taper ton truc, t'auras quand même un avis). Enfin je parle ici d'une situation où la personne a manifesté sa présence, et ne se bouge pas une seconde. (Personnellement, les plus gros colis/les plus lourds que j'ai eu, de colis hein, j'ai toujours dû les aviser, et là j'avais envie de pleurer - façon de parler - parce que ça voulait dire que je devais me les taper aussi en rentrant, les décharger etc. sans compter que ça prend une place monstre dans la voiture, donc ça nous arrange pas forcément les avis de passage - ça nous arrange rarement en vérité - et je sonne un paquet de fois en priant très fort qu'on a juste pas entendu ou qu'on est sous la douche.) Ah et on est pas recruté sur notre gabarit ni notre masse musculaire, votre facteur peut être n'importe quel pékin moyen, donc on a pas toujours les moyens
physique de manipuler les trucs (en exemple, je me cite moi-même, je fais 1m63 pour 42 kilos, et j'ai à peu près autant de muscles que Bob l'Eponge, et pourtant, je le fais quand même, autant que possible du moins, bon l'avantage c'est que j'ai pris du muscle ces derniers mois \o/ ).
Après, ça a été dit et redit, il y a aussi des facteurs sans trop de scrupules qui larguent les paquets n'importe où, ou qui ne les larguent pas du tout, et tout et tout, et moi-même je ne comprends pas (manière correcte de dire que ça me dépasse et m'agace, ça me paraît une bête question de respect).
Ça m'étonne que personne n'ait parlé de l'état des paquets (à part ceux pliés/écrabouillés
pour rentrer dans la boîte).
[...en fait à la base je voulais juste demander à velvetandchampagne ce qu'elle entendait par "quelques minutes", simple curiosité et un moyen de rebondir dessus pour expliquer un peu le schmilblick, et j'ai, encore, écrit un roman. Ah la la...]