Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?

29 Décembre 2015
40
149
89
33
@Seenae OK je vois ce que tu veux dire mais je ne vois pas en quoi c'est infantiliser la victime ou nier sa capacité de décision que de lui ouvrir les yeux sur une situation qui la met en danger. C'est elle qui reste maître de sa décision finale, de toute façon. Mais lui dire et lui répéter "tu dois partir", c'est simplement lui faire prendre conscience de la gravité de la situation et de son caractère inexcusable. L'aider dans son cheminement psychologique. Ce n'est pas la forcer (qui peut forcer quelqu'un dans ce genre de situation ?) ou la mettre en position de faiblesse... du moins je ne vois pas du tout les choses comme ça.

En outre, je pense qu'il y a des situations où l'on ne devrait pas avoir le choix. Qu'est-ce qui justifie le fait qu'on laisse une femme en danger (physique et psychologique) ? Le respect de sa capacité de décision ? Ca me semble un argument très léger, voire même douteux.
 
  • Big up !
Réactions : Rocksteady
30 Janvier 2016
90
248
124
28
Je me souviendrais toujours la fois où j'étais dans la voiture de mon ex, et que le ton est monté alors que j'avais raison et qu'il le savait pertinemment. Et brusquement son visage a changé, il est devenu quelqu'un d'autre même dans son regard je voyais qu'il devenait quelqu'un d'autre.. D'un coup il me menace de me frapper, il devient agressif j'étais tellement effrayée que je ne savais même plus quoi dire si j'avais continuée à parler ou à défendre mes propos je pense que ça aurait très vite dégénéré.
Tout ça pour dire que ça peut aller très vite, et qu'on doit vraiment faire attention ni faire confiance simplement car on n'est jamais à l'abri de devenir une victime.
 
  • Big up !
Réactions : Lis
30 Janvier 2016
8
51
14
39
heu je n'aurai qu'un mot : PARTIR au premier geste, mot violent

en laissant éventuellement une carte d'un psy derrière soi car on est en face d'une personne malade qui ne changera pas (sauf s'elle le désire profondément et encore faut qu'elle en soit consciente)

et surtout se dire, que c'est pas à nous de nous adapter, on n'est pas des punching ball

et écouter son instinct quand on ne "sent" pas quelqu'un, qu'on commence à se sentir mal, à avoir peur

bon courage à toutes (tous ) celles (ceux) qui sont dans cette situation de m*****
 
15 Mai 2012
249
266
1 144
Et dans le cas contraire ?
Dans la cas ou c'est nous qui pétons un plomb et qui nous montrons violentes ?
Qu'est-ce qu'on peut faire ? Pour que tout le monde puisse être en sécurité ?
(J'insiste bien dans le cas ou le plomb a pété et non menacer de péter)
 
26 Août 2015
14
5
1 574
34
Très bien cet article, très complet ! J'espère qu'il pourra éclairer et aider des madmoizelles confrontées à cette situation très difficile.
 
22 Novembre 2016
67
171
194
27
Hey, je ne sais pas si quelqu'un pourrait me répondre mais jusqu'à combien de temps après l'agression on peut porter plainte ? 6 mois, 1an, 2an ..?
 
30 Janvier 2015
1 135
6 753
2 094
Je suis un peu embêtée avec la notion de "liberté" laissée à la victime. C'est-à-dire que les mécanismes d'emprise (psychologiques, financiers, voire les menaces physiques), c'est pas quelque chose qui nous laisse libre, justement.

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

Enfin, voilà. C'est juste sémantique, je suppose.
 
12 Octobre 2014
2 545
13 704
5 664
@Salpêtre : je suis tout à fait d'accord avec toi et je te soutiens à 100%.
En ce qui concerne l'état de victime, c'est très grave car on a affaire à deux sortes de situation dans ma vision des choses : soit la personne qui nous juge n'a pas idée de toutes les restrictions que subit une victime, et que tu cites; soit la personne qui nous juge n'a pas envie de "s'embêter" avec "ces détails" et nous juge quand-même.
Dans tous les cas, ne pas tenir compte de ces fameuses restrictions (violences psychologiques/physiques/financières, espoir désabusé, peur des représailles, peur de ne pas être crue, etc...), ou pire, refuser de les reconnaître, fait que ces personnes qui jugent en considérant qu'il est tellement facile de partir (facile de penser ça si on ne voit aucune difficulté!), que "si la personne reste, c'est qu'elle le veut peut-être ou qu'elle aime ça". Pire même, certaines vont penser que les victimes sont "complices" de ces violences (notamment dans les cas d'enfants maltraités où certaines personnes vont toujours supposer que le parent inactif est volontairement inactif, alors que non, certains parents inactifs le sont car ils sont terrifiés...).
Ces personnes n'ont simplement aucune idée de ce dont elles parlent et ne font qu'une chose dans ce genre de situation : détruire encore plus la victime. Dans tous les cas, ces personnes n'ont aucune légitimité à prendre la parole, peu importe qu'elles soient éloignées ou proches de nous.

Enfin, voilà. C'est juste sémantique, je suppose.

Les mots sont aussi une arme. Il est donc très important de se battre/défendre sur ce terrain-là aussi, je pense...

edit : un petit édit suite à une discussion avec un ami proche qui a remarqué qu'on ne parle plus de "violence conjugale" mais de "violences faites aux femmes" et qui était plutôt déprimé car il a été victime de violences de la part d'une ex, et il avait l'impression que cette appellation était un peu comme une interdiction de parler de son vécu.
Donc comme dit auparavant, bien évidemment la grande urgence, ce sont les femmes (90% des victimes) mais dans un coin de notre esprit, ne pas oublier qu'il existe aussi 10% d'hommes victimes chiffrés par l'observatoire national de la délinquance (cet ami a aussi été battu par une ex), et que eux aussi ont le droit de parler de leur vécu sans se faire traiter de "masculiniste" ou je ne sais quoi d'autre...
Et donc merci encore une fois à Madz d'en avoir touché un mot en fin d'article...
J'espère que ça lui remontera un peu le moral (à mon ami)...
 
Dernière édition :
  • Big up !
Réactions : Lunafey
27 Août 2008
242
363
4 744
boutenac, GASPARETS
J'ai été en couple avec un étranger à l'étranger. Il était violent mais pas trop non plus (pas au point de me laisser des traces). Il m'insultait tous les jours de pute, salope, chienne, me rabaissait sur tout (je ne fais pas assez de choses, je ne parle pas assez bien la langue, etc), il voulait tout contrôler (je suis partie avant qu'il mette nos deux comptes en commun, il voulait que lorsque je commence à travailler, je paye tout: le loyer, la nourriture, les factures, etc, pour que son salaire à lui serve d'épargne soi disant pour notre "futur" -lool tu veux pas un Mars et 100 balles avec ceci?), m'a coupé de mes amis hommes (j'ai du supprimer des dizaines d'amis masculins sur les réseaux sociaux, m'a poussée à l'embrouille avec mes amies filles, et lorsqu'on se disputait parce que j'osais me rebeller un peu, il me serrait fort les poignets, et plus je lui disais: "tu me fais mal", plus il serrait, pour ensuite me jeter sur le canapé, il me lançait des objets, cherchait à casser mes objets précieux (ordinateur, dico électronique, etc), quand je sortais dehors prendre l'air après une dispute, il fermait la porte à double tour (je n'ai pas les clés), me laissant seule, sans argent, sans téléphone sans papiers dehors toute une nuit, dans un quartier craignos, me soupçonnait tout le temps de le tromper (alors qu'il me forçait à rester dans l'appart h24 lol)... C'est le jour où il m'a donné un coup de poing dans le bras parce qu'il ne supportait pas que je parle à une amie (fille qui plus est), que j'ai décidé de partir. Ca n'a pas été facile parce que dans ce pays, si tu n'es pas mariée avec ton conjoint violent, tu as très peu de recours et d'aides de relogement. Et lorsque je parlais aux assoc' françaises, elles ne pouvaient rien faire car je n'habitais même pas en Europe. L'ambassade n'a pas été d'une très grande aide, ils m'ont proposé de me garder "un petit carton" dans leur débarras (comme je vivais chez lui des cartons j'en avais des dizaines...), et puis eux aussi m'ont répété que comme je ne suis pas mariée on pourrait pas engager de procédure solide...
Ca serait bien s'il y avait plus d'associations pour Français victimes de violences domestiques hors UE, ça m'aurait permis de me sentir moins en danger...
 
14 Juillet 2014
44
322
709
Haha, je viens de vivre une scène fort désagréable qui me ramène des mois plus tard sur cet article et je me rends compte, avec une distance nouvelle, à quel point il est utile pour la société d'être consciente de tout ça...
En gros je me suis fait réveiller par les cris d'une jeune femme à 6h du mat, que son débile de copain a décidé de tabasser en pleine rue. J'habite à la campagne, ils étaient de l'autre côté du champ, mais ça raisonne vachement, et je ne m'explique pas (ou au contraire, bien trop...) pourquoi les gens qui habitent juste à côté de la scène n'ont pas réagi. Bref, 5 minutes plus tard, me voilà à courir la rase campagne en suivant les cris, je finis par recroiser la nana, couverte de terre et la lèvre en sang, et l'autre abrutit qui nous menace verbalement et physiquement et les gendarmes au bout du fil. Et tout ça pour quoi, je vous le donne en mille ? Rien.
Elle : "Non mais je le connais, il est pas comme ça. Ça va aller."
Les gendarmes : "Si la dame ne veut pas porter plainte et qu'elle veut régler ses affaires seule, on ne peut rien faire de plus."

Soit. On a donc un énième abrutit violent et agresseur qui poursuit tranquillou son bonhomme de chemin en toute impunité.
La colère se dispute à la rage et à l'impuissance, et la question demeure : est-ce que j'ai vraiment fait tout ce qu'il fallait ? est-ce que je n'aurais vraiment rien pu faire de plus ?
J'en reviens du coup à cet article, plus précisément à la partie "témoin de la violence" : quand je vois dans quel état je suis pour le cas d'une nana que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, je n'ose même pas imaginer si l'une de mes amies se retrouvait dans cette situation. Mais votre analyse m'a aidé à y voir plus clair, même si "le choix de la victime", très lié à l'emprise de l'agresseur, reste difficile à respecter, même (et surtout) quand on est armés des meilleures intentions... Merci encore.
 
30 Janvier 2009
5 136
18 877
6 144
35
Lille
Est-ce qu'en parler à tout le monde peut être une bonne solution si partir n'est pas envisageable?

Si mon mec me frappe pour la première fois et que je le dis à tous mes amis, toute ma famille, j'aurais beaucoup plus de mal à justifier le fait que je reste avec lui.
 
  • Big up !
Réactions : Styba et Lis

Les Immanquables du forum

Participe au magazine !
Une info qu'on devrait traiter sur madmoiZelle ?
 
Nouvelle ou perdue ?
Pas de panique, on t'aime déjà !

La charte de respect du forum
Le guide technique &
le guide culturel du forum
Viens te présenter !
Un problème technique ?
Topic d'entraide sur l'orthographe et la grammaire
 
La chefferie vous informe
Les annonces de l'équipe concernant le forum et madmoiZelle
Rendre visite à madmoiZelle
Le médiateur du forum
Soutiens madmoiZelle financièrement
Topic dédié à la pub sur mad
Si vous aimez madmoiZelle, désactivez AdBlock !

Les immanquables
Les topics de blabla
En ce moment... !

Mode - Beauté - Ciné - Musique - Séries - Littérature - Jeux Vidéo - Etudes - Ecriture - Cuisine - People - Télévision

Envie de rencontrer des MadZ ?
Viens trouver le forum de ta ville !

Mode
Le pire de la mode
Ces vêtements qui te font envie
Ta tenue du jour
La tenue qui plaît
Tes derniers achats de fringues

Beauté
Astuces,bons plans économies & dupes
Le topic des vernis
Questions beauté en tout genre
 
Culture
Le meilleur des images du net
L'aide aux devoirs
Tu écoutes quoi ?
Quelle est ta série du moment ?
Quel livre lisez-vous en ce moment ?
Le dernier film que vous avez vu à la maison
Le topic philosophique
 
Société
Topic des gens qui cherchent du travail
Voyager seule : conseils et témoignages
Trucs nuls de la vie d'adulte : CAF, Banque, Mutuelle, Logement etc...
 
Les topics universels
Je ne supporte pas
Je ne comprends pas
Ca me perturbe
Je me demande
J'adore...
Je m'en veux de penser ça mais...

Cupidon
Le topic des amoureuses
Le topic des polyamoureuses
Les Célibattantes