L'anti-jeunisme est cyclique : chaque génération a droit à son lot de mépris !
Je suis une vieille née en 1982 (excellent crû pour info ). En 2000, on avait déjà cette image de dépravés sexuels. Je me souviens d'un article lu sur Sciences Humaines qui démontrait plutôt l'inverse (et à cette époque, l'âge moyen du premier rapport se situait entre 17 et 18 ans...)
J'appartiens à cette génération qui regardait avec ferveur les émissions abrutissantes du Club Dorothée. Les séries d'AB productions ? De la nullité absolue. Perso, je préférais zapper sur Antenne 2 pour des séries comme les Années Collège ou 21 jump street qui dépeignaient une jeunesse en proie aux doutes, à la délinquance, à l'inceste, aux filles mères et à l'avortement. Bon, il y avait aussi Beverly Hills que je suivais par pur conformisme et qui présentait une bande d'ados issus de milieu aisé en proie avec leurs petits problèmes existentiels... Et Sauvé par le gong remarquable par sa naïveté.
Musicalement, on a eu droit à Johnny qui a "4 ans" et qui est "petit", et autres génies de l'écriture qui récitaient l'alphabet sur une mélodie simpliste (tombés dans l'oubli depuis, on ne demandera pas pourquoi), les boys band bien sur (ou boys bandent ?) et le girl power ridiculisé avec les Spice Girls... Les Musclés ? Du sexisme glorifié ! Barbie ? Bien sur ! Pas de fesse, taille de guêpe, poitrine proéminente, cou de girafe. On l'accusait à l'époque de favoriser l'anorexie. On avait aussi droit aux émissions de jeux glorifiant la société de consommation (le juste prix par exemple) puis l'argent (millionnaire). Nos jouets étaient déjà bien genrés (Game Boy ? littéralement jeu de garçon... je retourne à mes poupées, c'est ça ? Et je ne parle même pas des jeux d'aventure ou de plateforme qui consiste à sauver la princesse, pauvre petite chose, et obtenir un bisou à la fin en guise de remerciement, dois-je préciser qu'on incarnait obligatoirement un personnage de sexe masculin ?)
Mais j'ai connu aussi Téléchat, un programme pour enfant qui parodiait les programmes télé pour adultes, MacGyver, série dans laquelle l'ingéniosité résolvait les problèmes, Dragon Ball Z dans laquelle le gout de l'effort, de l'entrainement et de la persévérance, la rédemption et la capacité des personnages à évoluer (coucou Vegeta), avec enfin un personnage féminin digne d'intérêt (pas pratiquante des arts martiaux, mais Bulma était intelligente, ingénieuse, courageuse, intrépide, indépendante...), étaient mis en avant. Il y avait Urgences et X-Files qui sortaient du lot.
Je suis sensée appartenir à cette génération de paresseux qui change de chaines grâce à la télécommande ! Sauf que mes parents n'étaient pas télévores, avaient conservé cette bonne vieille télé sans télécommande, et celle-ci trônait dans la cuisine tandis que la bibliothèque siégeait dans le salon. Comme quoi, c'est avant tout une question de personnes et non d'équipement. Et pour conclure, non, la télévision sans télécommande ne rend pas supérieure. Surtout qu'on ne captait que très peu de chaines ( quand j'étais petite, j'en ai connu trois tout de même, mais la génération précédente n'avait qu'une chaîne, c'est fou l'utilité de la télécommande à l'époque !)
Mes parents appartiennent à cette génération de veinards qui n'a pas connu la guerre, ni la disette et les restrictions, mais au contraire, la croissance économique et la confiance en l'avenir et aux progrès. J'imagine qu'ils ont dû être sévèrement critiqués à l'époque par ceux qui ont survécu à la seconde guerre mondiale ? C'est dans la nature humaine de critiquer et mépriser les autres, ça donne l'illusion d'une supériorité relative. Ne tombons pas dans ce piège !
Je suis une vieille née en 1982 (excellent crû pour info ). En 2000, on avait déjà cette image de dépravés sexuels. Je me souviens d'un article lu sur Sciences Humaines qui démontrait plutôt l'inverse (et à cette époque, l'âge moyen du premier rapport se situait entre 17 et 18 ans...)
J'appartiens à cette génération qui regardait avec ferveur les émissions abrutissantes du Club Dorothée. Les séries d'AB productions ? De la nullité absolue. Perso, je préférais zapper sur Antenne 2 pour des séries comme les Années Collège ou 21 jump street qui dépeignaient une jeunesse en proie aux doutes, à la délinquance, à l'inceste, aux filles mères et à l'avortement. Bon, il y avait aussi Beverly Hills que je suivais par pur conformisme et qui présentait une bande d'ados issus de milieu aisé en proie avec leurs petits problèmes existentiels... Et Sauvé par le gong remarquable par sa naïveté.
Musicalement, on a eu droit à Johnny qui a "4 ans" et qui est "petit", et autres génies de l'écriture qui récitaient l'alphabet sur une mélodie simpliste (tombés dans l'oubli depuis, on ne demandera pas pourquoi), les boys band bien sur (ou boys bandent ?) et le girl power ridiculisé avec les Spice Girls... Les Musclés ? Du sexisme glorifié ! Barbie ? Bien sur ! Pas de fesse, taille de guêpe, poitrine proéminente, cou de girafe. On l'accusait à l'époque de favoriser l'anorexie. On avait aussi droit aux émissions de jeux glorifiant la société de consommation (le juste prix par exemple) puis l'argent (millionnaire). Nos jouets étaient déjà bien genrés (Game Boy ? littéralement jeu de garçon... je retourne à mes poupées, c'est ça ? Et je ne parle même pas des jeux d'aventure ou de plateforme qui consiste à sauver la princesse, pauvre petite chose, et obtenir un bisou à la fin en guise de remerciement, dois-je préciser qu'on incarnait obligatoirement un personnage de sexe masculin ?)
Mais j'ai connu aussi Téléchat, un programme pour enfant qui parodiait les programmes télé pour adultes, MacGyver, série dans laquelle l'ingéniosité résolvait les problèmes, Dragon Ball Z dans laquelle le gout de l'effort, de l'entrainement et de la persévérance, la rédemption et la capacité des personnages à évoluer (coucou Vegeta), avec enfin un personnage féminin digne d'intérêt (pas pratiquante des arts martiaux, mais Bulma était intelligente, ingénieuse, courageuse, intrépide, indépendante...), étaient mis en avant. Il y avait Urgences et X-Files qui sortaient du lot.
Je suis sensée appartenir à cette génération de paresseux qui change de chaines grâce à la télécommande ! Sauf que mes parents n'étaient pas télévores, avaient conservé cette bonne vieille télé sans télécommande, et celle-ci trônait dans la cuisine tandis que la bibliothèque siégeait dans le salon. Comme quoi, c'est avant tout une question de personnes et non d'équipement. Et pour conclure, non, la télévision sans télécommande ne rend pas supérieure. Surtout qu'on ne captait que très peu de chaines ( quand j'étais petite, j'en ai connu trois tout de même, mais la génération précédente n'avait qu'une chaîne, c'est fou l'utilité de la télécommande à l'époque !)
Mes parents appartiennent à cette génération de veinards qui n'a pas connu la guerre, ni la disette et les restrictions, mais au contraire, la croissance économique et la confiance en l'avenir et aux progrès. J'imagine qu'ils ont dû être sévèrement critiqués à l'époque par ceux qui ont survécu à la seconde guerre mondiale ? C'est dans la nature humaine de critiquer et mépriser les autres, ça donne l'illusion d'une supériorité relative. Ne tombons pas dans ce piège !