Moi j'ai eu une mère alcoolique alors j'ai un rapport difficile avec l'alcool et que tout le monde ne comprend pas car j'ai vu/vécu des choses qu'ils imaginent pas.
Pour autant je bois en soirée, beaucoup moins qu'avant par contre car j'en peux plus du mal du lendemain, des trous de mémoires, et je parle énormément quand je suis saoule j'me suis saoulé moi même.
Je savais pas avant gérer ma conso. Dès que je commençais c'était fini c'était au bout de la nuit. (J'ai bossé dans une boite de nuit pendant environ 2 ans, cette période par exemple avec l'alcool c'était n'imp).
Maintenant je bois réellement que tous les 2 mois, et c'est que j'ai "pas le choix" (nouvel an, gros anniversaire...). A chaque fois que y'a apéro à la maison je ne bois plus maintenant.
Quand je bois pas moi en soirée je me fait chier. J'suis timide, et ça a toujours été un moyen de sociabiliser facilement pour moi. Passé un moment l'état des autres m'énerve en plus. Du coup souvent je redoute d'y aller, je sais que sois je bois = je suis mal, je bois pas = j'me fait chier. Et quand c'est chez moi bah à 22h j'vais ds ma chambre. Au début je me sentais vraiment frustrée de pas pouvoir m'amuser comme les autres.
Pourtant j'pourrais arrêter complètement de boire, l'alcool m'a jamais manqué, puis je tiens pas, et j'aime pas le gout de l'alcool. Tu me ferais jamais boire une bière, du whisky, des liqueurs ... Je bois que des cocktails super sucrés et peu dosé qui cache le gout au max. Y'a que le champagne et vin blanc/rosé que je peux boire sans 'sourciller' (et encore pas tous les rosé/blanc).
Mais en société c'est dur suivant ton entourage et mon entourage il picole pas mal, amis ou famille. Je trouve même que certains on un problème avec ça, ils sont "jeunes" et s'en rendent pas compte (certains commencent), mais un moment ça pardonnera plus quand je vois la quantité et le nombre de jours qu'il picolent depuis qq années... Pour l'instant ils trouvent que c'est moi qui est un pb parceque je bois pas, on crois que j'fais la gueule ...
Pour avoir vécu avec qqun d'alcoolique pendant de nombreuses années certains ont quasi le même comportement, la seule différence moi c'est que ma mère le fesait toute seule car elle était en dépression : mais la ils le font tout le temps entre eux, qq soit l'occasion (Le truc qui m'avais le plus marqué c'était un parc d'attraction entre amis, dès 10h certains picolaient de la bière dans la file d'attente ... Sérieux ?! Quand t'as 16 ans t'est un rebelle, ça peux passer mais à 25 ans ?!). T'as réellement l'impression qu'ils ne peuvent RIEN FAIRE sans avoir la bière avec. Qu'ils se feraient chier entre eux s'ils ont pas ça.
Et par contre je sais que c'est dur d'en sortir même si j'ai mis du temps à m'en rendre compte la aussi : ma mère en a été malade pendant 15 ans avant que ça l'emporte il y a 5 ans (bon y'avais les cachets aussi), et pourtant elle en à fait des cures, dont une de 2 mois, elles était aux AA, elle en à perdu la garde de ses enfants (mon père n'a pas voulu la laisser seule et moi j'avais toute ma vie chez moi donc entente amiable moi je suis restée avec elle), son boulot, et des tonnes de trucs, je ne pouvais plus entendre "je te promet c'est la dernière fois". A la fin rien que voir l'alcool dans ses yeux ou sa voix me rendait folle, je ne supportais plus. J'avais l'impression d'avoir une gosse devant moi c'était plus possible. Sans parler que j'osais plus sortir avec elle au resto, inviter des amis ... Et pourtant c'était ma mère j'était très proche d'elle en dehors de ça, c'était limite la personne la plus importante de ma vie, ca a été vraiment le drame de ma vie quand elle est décédée ... mais horrible à dire il y avait une part de soulagement. Car je n'avais plus à me poser la question (je vivais plus avec elle la dernière année) de si ca va, dans quelle état elle ai, pourquoi j'ai pas de nouvelle ... Et pour elle, je me suis toujours dis qu'elle attendais la mort en fait (+sieurs tentative suicide), plus de travail, rien elle passais ses journées à boire. J'avais toujours cru jusqu'à a la dernière année que au bout d'un moment voir le désespoir de ses enfants, sa famille, les situations dans lesquelles elle se retrouvais, elle ne pourrais plus, qu'un jour elle s'en sortirais, ca n'aura pas été le cas. L'alcool aura toujours été plus fort que le reste et la complètement détruite : ce n'étais pas la même bourrée/normale.
Du coup j'devient chiante avec mon copain, tout le temps en train de le rattraper sur ce qu'il boit alors qu'a coté des autres il boit moins (mais il lui faut sa cuite /semaine quand même quoi).