Personnellement, je trouve que son intervention entretient la confusion. Dans son discours, homosexuels et HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes) sont souvent employés comme s'il s'agissait de deux termes interchangeables, alors que pour ne donner que ces deux exemples les lesbiennes ou les personnes homosexuelles n'ayant jamais eu de rapports sexuels peuvent donner leur sang.
Visiblement le VIH est un sujet où gouvernement et bon nombre de médias se fiche pas mal de la rigueur (très rassurant), employer les bons termes ça a l'air compliqué (pourtant non).
Ou alors il y a confusion entre vulgarisation d'idées (pas si complexe que ça pourtant le concept d'hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes) et "simplification" par flou sémantique...
Mais je pense surtout que ça montre que le sujet du VIH n'intéresse pas grand monde (et le sujet du don du sang n'intéresse pas beaucoup plus, donc pourquoi être rigoureux dessus) au contraire de celui de l'homosexualité / l'homophobie ("les homosexuels", ce grand tout indistinct qui fait face aux mêmes problématiques) (non).
Bon y'a un vieux fond de sexisme aussi, pas forcément conscient, qui fait que quand on pense "aux homosexuels" on va souvent penser en premier à des gays (et une certaine appropriation des luttes homos par les hommes gays cis n'a pas dû aidé aussi).
Et tant pis au final si ça désinforme les gens car pas de rigeur dans l'utilisation d'un mot (du coup je me demande si ce manque de rigueur à parler tout le temps des "homosexuels interdits de don du sang" dans bon nombre de médias n'est pas en partie responsable du fait que des médecins / des infirmiers aient refusé le don du sang à des lesbiennes et des gays qui n'avaient jamais eu de relations sexuelles avec un homme
bon pas rassurant non plus de voir du perdonnel médical méconnaître son boulot
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