Non, Valérie Pécresse, les jeux vidéo ne sont pas le boss de fin de mes résultats scolaires

[Biscottine]

La notion d'addiction au jeux vidéos, oui ça existe, mais on ne peut pas blâmer les jeux vidéos pour le décrochage scolaire, il faudrait déjà savoir pourquoi un jeune préfère jouer chez lui plutôt qu'aller étudier : harcèlement ? pas adapté-e au système ? d'autre problèmes à la maison ? Bref chercher la cause invisible plutôt que de se concentrer sur des conséquences visibles...

On a quand même un gros énorme soucis en France en ce qui concerne le système éducatif, j'ai quand même l'impression qu'on essaye de faire rentrer de force des élèves dans un moule qui ne convient pas, et que quand on y arrive pas, on va considérer l'élève comme un-e abruti-e et le laisser complètement tomber au profit des élèves les plus adaptés... A quand une éducation un peu plus sur mesure ? Déjà faudrait-il arrêter de réduire les effectifs des enseignants, classe de 30 puis 40, comment s'occuper de chacun et boucler tout un programme dans ces conditions ?

 

[Luchsi]

Ils nous fatiguent à chercher le coupable sans cesse... J'ai passé toute ma scolarité avec en moyenne 3h de jeux vidéo par jour (par périodes) + de très très bonnes notes. Aucune corrélation.
Le pire c'est que c'est pas forcément des gens débiles qui disent ça. J'ai l'impression qu'ils ont jamais joué à un jeu vidéo de leur vie.

 

[MissSophie]

Un peu dans le même style, Mathieu Sommet de SLG parle dans une de ses vidéos du fait que les jeux vidéos endossent tous les maux du monde.

 

[Maud Kennedy]

C'est un terme que je n'aime pas mais je vais l'employer ici parce que je trouve qu'il correspond:c'est parfaitement poliquement correct d'accuser les vidéos de tout et surtout de n'importe quoi.

 

[Laurigine]

@Lifaë

parce que c'est bien connu, tous les gens qui ont joué à GTA sont devenus des psychopathes

Je rajouterai que tous les joueurs de PES/FIFA excellent dans la maîtrise du ballon rond, que les férus d'Assassins Creed courent sur les toits de Paris encapuchonnés (coucou Norman et Squeezie ^^) et les fans de Sonic peignent en bleu des hérissons pour faire la course contre des renards.

Spoiler: TROLL

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@Kamisky

Les jeux vidéos ne rendent certainement pas un adulte pacifiste violent, cependant ils peuvent contribuer à la normalisation de la violence

Je te rejoins assez sur le message de banalisation de la violence : les PEGI existent pour une raison, il est de la responsabilité des parents (entre autre) que leur enfant ait accès à des contenus adaptés à son âge.

Mais ça me semble tellement hypocrite de la part des autorités : quand je vois les images que diffusent les JT de 20H (heure de grande écoute) pour illustrer les conflits armés...parfois ça me laisse
Alors que des heures de jeu à The Last of Us ou Resident Evil (même s'ils m'ont bien traumatisé parce que bon je suis une flipette des zombies ), ne m'ont absolument pas rendue violente. J'exècre la violence, elle me mets affreusement mal à l'aise, je me cache les yeux pendant les scènes de baston dans les films (oui oui...).

@Vanillyne Ton histoire et ton vécu ne sont pas à minimiser Oui l'addiction aux JV existe et elle peut amener un élève à de déscolariser.

Mais généraliser à toute une génération un problème qui reste assez marginal, c'est nier qu'il y a d'autres facteurs en jeu, et c'est céder à la facilité selon moi. Se réfugier dans les jeux vidéos est bien un symptôme, si la vie IRL était passionnante, on ne ressentirait pas le besoin de s'évader.

Derrière le discours des politiques, il y a toujours cette condescendance envers les jeux vidéos qu'ils ne comprennent pas (et ne prennent pas la peine de comprendre). Ils ont longtemps été considéré comme une sous-culture (si les élèves passent du temps à lire, c'est bieeeen ; s'ils jouent aux jeux vidéos, c'est maaal) et non comme un simple passe-temps ou même une passion. Heureusement les mentalités changent peu à peu, mais il reste encore du chemin.

 

[Laurigine]

oui, on est d'accord là-dessus, les jeux vidéo ne banalisent pas plus la violence que certains films ou series voire que certains contes de fee (!) et je ne troll meme pas.
bon apres il y a le fait que dans un jeu, tu es celui qui est violent, ce qui peut avoir un impact différent d'un point de vue psychologique que le fait d'être simple spectateur. Mais ce nest dans l'absolu pas le seul media violent.

deso pour la typo je suis sur mon tel ^_^

Les contes de fées mais teeeellement ^^

C'est vrai que le fait d'être "acteur" dans l'action doit avoir une incidence plus grande par rapport à un film/série où on est plus passif.
Est-ce que pour autant ça détermine plus facilement à passer à l'action ?
Une expérience où une partie des personnes est soumise à des stimuli passifs (films) et l'autre à des stimuli actifs (jeux) pourrait être très intéressante.

Un article de Slate nous dit que :
- jouer à des jeux vidéos violents entraîne une hausse d'agressivité temporaire à court terme ;
- la hausse des ventes de jeux vidéos ne coïncide pas avec une hausse des crimes violents chez les jeunes.

Cet article a été inspiré par le NY TIMES qui aboutit à plusieurs conclusions, mais celle-ci m'a particulièrement frappé :

We found that higher rates of violent video game sales related to a decrease in crimes, and especially violent crimes

(Les périodes de meilleures ventes de jeux vidéos violents coïncident avec une diminution des crimes, et notamment des crimes violents)
Les jeux vidéos violents (l'étude n'est relative qu'à ce type de jeux) pourraient constituer plus un exutoire qu'un déterminant au passage à la violence.

Tous les articles s'accordent toutefois sur le fait que le "rapport" jeux vidéos/violence est très difficile à étudier et laisse place à beaucoup de zones d'ombre. A relativiser donc...