@Chandernagor
On n'a pas creusé à ce point de précision, et comme ce n'est pas ma branche je peux seulement te répondre pour les grandes lignes, pour ce que j'ai compris quand on parlait de la pratique du métier : en résumé, le problème est qu'actuellement ce n'est pas la manière de faire qui pose souci, mais l'absence de moyens suffisants pour agir correctement. Pour aider une personne autiste à s'adapter à la société actuelle il faut payer des encadrants, des psychologues, des psychiatres, mais aussi des nutritionnistes, des professionnels de divers secteurs qui veulent transmettre leur savoir aux handicapés... et organiser et financer des activités diverses, qui peuvent être faites par un nombre finalement assez réduit de personnes. Il faut du temps pour écouter la personne, ou pour la préparer à anticiper des événements (type départ à la retraite ou changement de boîte).
Je pense aussi à la sexualité : la plupart du temps c'est complètement tabou dans les foyers pour handicapés. Si des couples se forment, dans le meilleur des cas c'est cool et surveillé. Mais si les handicapés n'arrivent pas à se lier avec quelqu'un ou quelqu'une, ce n'est pas vu comme un apprentissage à faire. La situation est laissée telle quelle. Pourtant il y a des cas de foyers (apparemment hors France) où les handicapés sont encouragés à tisser des liens, et le risque d'une grossesse n'est pas vu comme un argument convainquant pour éviter cet apprentissage.
Et comme en l'absence de moyens ça fonctionne mal (logique), apparemment certains voudraient vendre la méthode "américaine" (qui paraît correspondre au "comportementalisme" décrit par @Cépamoi ) comme une solution miracle, qui règle les problèmes en un coup de baguette magique : il s'agirait (toujours de ce que j'ai compris) d'apprendre des modèles de réaction aux genTes. Et non à leur apprendre à devenir autonomes, à s'ouvrir au monde, à lire les comportements, à apprendre une activité... Tout passe dans l'apparence (l'autiste semble réussir les choses, mais dès qu'on gratte un peu la personne n'a pas réellement fait des progrès). Le résultat, c'est que le nouveau comportement de la personne rassure son entourage. Mais ce n'est pas suffisant, ce qui compte c'est la personne autiste, en premier lieu.
En résumé, on essaye de remplacer une méthode mal financée mais relativement efficace pour les cas où elle a été bien mise en œuvre, par une méthode moins onéreuse (nécessite moins de personnel) mais moins efficace.
@Cépamoi J'ai bien compris que tu n'étais pas d'accord avec ce point de vue, c'est un simple résumé pas une insistance, je creuserais le sujet dès que l'occasion se présentera
On n'a pas creusé à ce point de précision, et comme ce n'est pas ma branche je peux seulement te répondre pour les grandes lignes, pour ce que j'ai compris quand on parlait de la pratique du métier : en résumé, le problème est qu'actuellement ce n'est pas la manière de faire qui pose souci, mais l'absence de moyens suffisants pour agir correctement. Pour aider une personne autiste à s'adapter à la société actuelle il faut payer des encadrants, des psychologues, des psychiatres, mais aussi des nutritionnistes, des professionnels de divers secteurs qui veulent transmettre leur savoir aux handicapés... et organiser et financer des activités diverses, qui peuvent être faites par un nombre finalement assez réduit de personnes. Il faut du temps pour écouter la personne, ou pour la préparer à anticiper des événements (type départ à la retraite ou changement de boîte).
Je pense aussi à la sexualité : la plupart du temps c'est complètement tabou dans les foyers pour handicapés. Si des couples se forment, dans le meilleur des cas c'est cool et surveillé. Mais si les handicapés n'arrivent pas à se lier avec quelqu'un ou quelqu'une, ce n'est pas vu comme un apprentissage à faire. La situation est laissée telle quelle. Pourtant il y a des cas de foyers (apparemment hors France) où les handicapés sont encouragés à tisser des liens, et le risque d'une grossesse n'est pas vu comme un argument convainquant pour éviter cet apprentissage.
Et comme en l'absence de moyens ça fonctionne mal (logique), apparemment certains voudraient vendre la méthode "américaine" (qui paraît correspondre au "comportementalisme" décrit par @Cépamoi ) comme une solution miracle, qui règle les problèmes en un coup de baguette magique : il s'agirait (toujours de ce que j'ai compris) d'apprendre des modèles de réaction aux genTes. Et non à leur apprendre à devenir autonomes, à s'ouvrir au monde, à lire les comportements, à apprendre une activité... Tout passe dans l'apparence (l'autiste semble réussir les choses, mais dès qu'on gratte un peu la personne n'a pas réellement fait des progrès). Le résultat, c'est que le nouveau comportement de la personne rassure son entourage. Mais ce n'est pas suffisant, ce qui compte c'est la personne autiste, en premier lieu.
En résumé, on essaye de remplacer une méthode mal financée mais relativement efficace pour les cas où elle a été bien mise en œuvre, par une méthode moins onéreuse (nécessite moins de personnel) mais moins efficace.
@Cépamoi J'ai bien compris que tu n'étais pas d'accord avec ce point de vue, c'est un simple résumé pas une insistance, je creuserais le sujet dès que l'occasion se présentera