A
AnonymousUser
Guest
En publiant cette revue, je dois avouer que je ne m'attendais pas à cela. L'instant fait que je ne sais si je dois remercier ou me braquer l'ego, car lire tout ça est chez moi nécessairement lourd de conséquences.
Certes, en m'ouvrant de la sorte je ne joue pas ma vie, mais il m'est impossible de nier que je ne joue pas avec. Ce papier a été débuté il y a maintenant plus d'un an, car cette vie - justement - s'amusait un peu trop avec moi. Pendant plusieurs mois, il m'a été impossible d'y toucher à nouveau, et s'il est aujourd'hui sujet à débat c'est grâce aux encouragements divers que j'ai pu recevoir. La convalescence n'a pas été simple, et je savais ce papier plus bancal, moins léger. Mais j'étais néanmoins soulagée de ne plus être sèche, d'avoir su retrouver certains mots et m'écouter un peu.
Ce que j'écris est nécessairement important pour moi, car il s'agit toujours d'une partie de ma vie. J'ai beau penser l'expression "écrire avec le coeur" la plus niaise au monde, force est de constater que c'est un peu le cas. Et voir ce morceau là ballotté, transporté, malmené me blesse, car il est le fruit d'un processus long et douloureux. Si le cadre n'est certes pas bien beau, l'intérieur m'a toujours importé.
Je n'ai pas pour projet de faire de l'écriture un métier, car j'ai toujours été persuadée de ne pas savoir faire, à défaut d'apprécier essayer. Mon domaine d'études actuel, cependant, nécessite la pose de mots sur la technique, le travail, le sentiment... J'évolue dans un milieu qui suscite l'émotion et me demande d'en exprimer un maximum. Je ne prétendrai néanmoins pas à la déformation professionnelle, car j'ai toujours été ainsi et ne souhaite pas camoufler mes lacunes, mais je ne peux - je pense - être froide et directe.
Ce qui est le plus blessant dans ces mots est incontestablement l'idée que je puisse dégoûter de lire, d'apprécier Jane Austen (ou bien d'autres). Si ce que j'écris est mauvais - et il semblerait que cela le soit de façon avérée - je n'ai effectivement qu'à le prendre pour moi. Mais je me refuse à l'idée que ma forme puisse desservir à ce point ce fond si riche et si plaisant. J'aime ces romans, j'aime m'y évader, et si je suis retorse dans mon envie de l'exprimer c'est probablement parce que j'y vois une multitude de choses - et probablement trop de choses. Je souhaite tout transmettre, le bruit, l'odeur, les aspérités, la couleur, car c'est cet ensemble dans son entier qui élève et distingue l'histoire. Jane Austen était juste et douée, elle croquait l'alentour en trois mots nécessaires mais elle croquait tout. Je n'ai pas recherché le pastiche mais la volonté d'exprimer sa richesse.
J'ai tenté par ce papier de m'y retrouver un peu, et il semblerait que l'échec soit cuisant. Aussi prierai-je ceux qui le lisent ou s'apprêtent à le lire de considérer que ma médiocrité n'est pas le reflet de l'auteure. L'histoire n'est pas que rose et belle, et elle mérite grandement que l'on s'y perde... Ou du moins juste un peu.
Certes, en m'ouvrant de la sorte je ne joue pas ma vie, mais il m'est impossible de nier que je ne joue pas avec. Ce papier a été débuté il y a maintenant plus d'un an, car cette vie - justement - s'amusait un peu trop avec moi. Pendant plusieurs mois, il m'a été impossible d'y toucher à nouveau, et s'il est aujourd'hui sujet à débat c'est grâce aux encouragements divers que j'ai pu recevoir. La convalescence n'a pas été simple, et je savais ce papier plus bancal, moins léger. Mais j'étais néanmoins soulagée de ne plus être sèche, d'avoir su retrouver certains mots et m'écouter un peu.
Ce que j'écris est nécessairement important pour moi, car il s'agit toujours d'une partie de ma vie. J'ai beau penser l'expression "écrire avec le coeur" la plus niaise au monde, force est de constater que c'est un peu le cas. Et voir ce morceau là ballotté, transporté, malmené me blesse, car il est le fruit d'un processus long et douloureux. Si le cadre n'est certes pas bien beau, l'intérieur m'a toujours importé.
Je n'ai pas pour projet de faire de l'écriture un métier, car j'ai toujours été persuadée de ne pas savoir faire, à défaut d'apprécier essayer. Mon domaine d'études actuel, cependant, nécessite la pose de mots sur la technique, le travail, le sentiment... J'évolue dans un milieu qui suscite l'émotion et me demande d'en exprimer un maximum. Je ne prétendrai néanmoins pas à la déformation professionnelle, car j'ai toujours été ainsi et ne souhaite pas camoufler mes lacunes, mais je ne peux - je pense - être froide et directe.
Ce qui est le plus blessant dans ces mots est incontestablement l'idée que je puisse dégoûter de lire, d'apprécier Jane Austen (ou bien d'autres). Si ce que j'écris est mauvais - et il semblerait que cela le soit de façon avérée - je n'ai effectivement qu'à le prendre pour moi. Mais je me refuse à l'idée que ma forme puisse desservir à ce point ce fond si riche et si plaisant. J'aime ces romans, j'aime m'y évader, et si je suis retorse dans mon envie de l'exprimer c'est probablement parce que j'y vois une multitude de choses - et probablement trop de choses. Je souhaite tout transmettre, le bruit, l'odeur, les aspérités, la couleur, car c'est cet ensemble dans son entier qui élève et distingue l'histoire. Jane Austen était juste et douée, elle croquait l'alentour en trois mots nécessaires mais elle croquait tout. Je n'ai pas recherché le pastiche mais la volonté d'exprimer sa richesse.
J'ai tenté par ce papier de m'y retrouver un peu, et il semblerait que l'échec soit cuisant. Aussi prierai-je ceux qui le lisent ou s'apprêtent à le lire de considérer que ma médiocrité n'est pas le reflet de l'auteure. L'histoire n'est pas que rose et belle, et elle mérite grandement que l'on s'y perde... Ou du moins juste un peu.