@zazouyeah
Ben justement, si tu sais que phobie c'est la peur de, on peut te mettre n'importe quelle racine devant, au pire en lisant ça, tu sais qu'on te parle d'une peur, même si tu ne sais pas précisément laquelle, c'est pas mal déjà. Et justement, aucun mot en français ne contient la syllabe -fobi-. Bah si on te le dit, a chaque fois que tu voudras écrire ce son, tu écriras donc -ph-. Là où c'est problématique, c'est quand quelqu'un ne le sait pas. Et ça, ça devrait être le job de l'école. Parce que en soit, c'est pas compliqué, de savoir que phobie c'est ph.
C'est justement si on abordait l'étymologie et la morphologie qu'on réaliserait les régularités de la langue, et qu'on écrirait facilement juste. Je pense vraiment que c'est prendre le pb à l'envers que de dire "c'est trop compliqué, faut supprimer". Non, il faudrait donner a l'école les moyens d'enseigner correctement la langue.
Idem avec les participes. Que ça change avec l'auxiliaire, c'est logique. Avec être, le p.passé décrit le sujet, donc on l'accord avec, comme un adjectif. Avec avoir, on nomme un processus effectué, on ne décrit pas un sujet. Donc on ne l'accord pas. Après, le coup du COD placé devant et ce genre de choses, là okay, on pourrait s'en passer.
Donc je suis d'accord avec toi que certaines règles complexes faites pour l'élite, c'est naze, on pourrait simplifier. Mais si on commence à dire qu'on n'accorde plus, qu'on écrit les mots construits avec le graphème qu'on veut sans prendre en compte l'étymologie, là c'est tout le système de notre langue qu'on remet en cause, ça n'est pas jouable. Même si, encore une fois, la langue est quelque chose de vivant, qui s'adapte au locuteur et pas l'inverse, et donc oui, même pour l'orthographe de certaines choses, je serais parfaitement okay pour simplifier, tant c'est rentré dans l'usage.
Mais je crois aussi que dire que le français est trop compliqué pour être maitrisé par la plupart des gens, c'est les mésestimer. Comme je le disais, je suis orthophoniste. Donc des patients avec méga difficultés en langage écrit, avec une très mauvaise expérience de l'école, c'est mon quotidien. Et pourtant, quand je leur montre que la grammaire a du sens, contrairement à l'école qui leur assène juste que "c'est comme ça et pas autrement", ils y accèdent. Tu sais, je constate que quand ils m'écrivent "je manger une pomme", eh bien ils sont incapables de me dire à quel temps ils parlent. A partir du moment où ils ont compris que "ai" c'est parler au passé, "er" c'est nommer une action qui ne se déroule pas, "é" une action terminé dont on évoque le résultat, ben les erreurs, ils n'en font plus. Ca n'est pas compliqué en soit, à partir du moment où l'on comprend ce qu'on fait. Mais quand on ne nous l'explique pas correctement, évidemment c'est difficile à saisir.
Ben justement, si tu sais que phobie c'est la peur de, on peut te mettre n'importe quelle racine devant, au pire en lisant ça, tu sais qu'on te parle d'une peur, même si tu ne sais pas précisément laquelle, c'est pas mal déjà. Et justement, aucun mot en français ne contient la syllabe -fobi-. Bah si on te le dit, a chaque fois que tu voudras écrire ce son, tu écriras donc -ph-. Là où c'est problématique, c'est quand quelqu'un ne le sait pas. Et ça, ça devrait être le job de l'école. Parce que en soit, c'est pas compliqué, de savoir que phobie c'est ph.
C'est justement si on abordait l'étymologie et la morphologie qu'on réaliserait les régularités de la langue, et qu'on écrirait facilement juste. Je pense vraiment que c'est prendre le pb à l'envers que de dire "c'est trop compliqué, faut supprimer". Non, il faudrait donner a l'école les moyens d'enseigner correctement la langue.
Idem avec les participes. Que ça change avec l'auxiliaire, c'est logique. Avec être, le p.passé décrit le sujet, donc on l'accord avec, comme un adjectif. Avec avoir, on nomme un processus effectué, on ne décrit pas un sujet. Donc on ne l'accord pas. Après, le coup du COD placé devant et ce genre de choses, là okay, on pourrait s'en passer.
Donc je suis d'accord avec toi que certaines règles complexes faites pour l'élite, c'est naze, on pourrait simplifier. Mais si on commence à dire qu'on n'accorde plus, qu'on écrit les mots construits avec le graphème qu'on veut sans prendre en compte l'étymologie, là c'est tout le système de notre langue qu'on remet en cause, ça n'est pas jouable. Même si, encore une fois, la langue est quelque chose de vivant, qui s'adapte au locuteur et pas l'inverse, et donc oui, même pour l'orthographe de certaines choses, je serais parfaitement okay pour simplifier, tant c'est rentré dans l'usage.
Mais je crois aussi que dire que le français est trop compliqué pour être maitrisé par la plupart des gens, c'est les mésestimer. Comme je le disais, je suis orthophoniste. Donc des patients avec méga difficultés en langage écrit, avec une très mauvaise expérience de l'école, c'est mon quotidien. Et pourtant, quand je leur montre que la grammaire a du sens, contrairement à l'école qui leur assène juste que "c'est comme ça et pas autrement", ils y accèdent. Tu sais, je constate que quand ils m'écrivent "je manger une pomme", eh bien ils sont incapables de me dire à quel temps ils parlent. A partir du moment où ils ont compris que "ai" c'est parler au passé, "er" c'est nommer une action qui ne se déroule pas, "é" une action terminé dont on évoque le résultat, ben les erreurs, ils n'en font plus. Ca n'est pas compliqué en soit, à partir du moment où l'on comprend ce qu'on fait. Mais quand on ne nous l'explique pas correctement, évidemment c'est difficile à saisir.