@Luzgar
C'est peut être pas un reproche mais ça reste culpabilisant et un peu une explication de merde aussi (spoiler alerte : avoir conscience de son identité n'a jamais protégé de la violence des autres).
@Keko c'est normal de faire ça. C'est le cas avec toutes les douleurs morales ou psychiques. Pour avoir fait une depression il y a quelques années, j'ai mis longtemps à me dire que je l'étais parce que comme tu dis il y avait des jours "avec" où je souffrais moins. Mais maintenant, quand je compare comment je suis aujourd'hui avec cette période, je me dis que c'était de la dépression (ou du moins un truc pas loin). Mais bon quand je m'en suis rendu compte c'était déjà fini et ça avait déjà eu le temps de faire du dégât...
Bref tout ça pour dire que c'est pas parce que tous les jours de ta vie tu n'es pas en souffrance extrême et obsédé-e par ta dysphorie que tu n'en ressens pas. Et puis c'est une stratégie mentale de survie que mets ton cerveau en place aussi : te faire oublier là chose de temps en temps pour éviter d'avoir trop mal. Ça ne veut pas dire que tu souffres pas, juste que tu gères la chose autrement. Je pense que beaucoup de personnes sont sous-diagnostiquées d'un point de vue psy parce qu'il y a cette idée selon laquelle soit tu n'as rien ou pas grand-chose, soit tu es en mille morceaux mais que l'entre deux, la période où tu te bagarres encore mais tu n'as pas encore été complètement cassé-e, ça n'existe pas.