Cet article est marrant surtout en lisant ça :
- Pas de propos racistes, diffamatoires, xénophobes etc : ce n'est pas parce qu'on est sur le web qu'on n'est pas dans la vraie vie. Tout ce qui est réprimandé dans la vraie vie l'est également sur les forums.
Pourtant l'âgisme ça pue, c'est pas libre, mais ça passe !
Qui plus est, j'ai remarqué un certain nombre de personnes en-dessous de 15 ans dans le topic de présentation : vous insultez une partie de votre public. Aussi, je crois comprendre que l'auteur vient juste d'avoir 18 ans, ce qui fait que quelques années plus tôt elle serait tombée dans la catégorie moquée, ç'aurait été un bon exemple d'oppression internalisée ; comme l'article est plutôt mauvais, si ce même article avait insulté une catégorie autre que les moins de quinze ans en plus d'avoir été écrit par un auteur de 12 ans, on lui aurait répondu « hé, ton article est vachement mal écrit, et c'est quoi toutes ces dégueulasseries !
on te pardonne parce que tu es jeune, mais quand tu seras plus âgée tu comprendras que le sexisme/racisme/validisme c'est mal ! »
C'est assez comique à imaginer, non ?
On peut bien penser que l'article était au second degré, mais vu les termes utilisés (gamins, mioches qui « apprennent leurs leçons » et n'oublions pas de laisser supposer que les lecteurs/autres personnages/que sais-je considèrent qu'ils valent mieux que d'autres sorciers, l'auteur semblant y penser uniquement parce que ces autres sorciers sont adultes, pour impliquer qu'ils valent moins, ce bien entendu du fait de leur âge et occupation de type scolaire) de petits smileys pour indiquer le ton rieur ne seraient pas de refus.
Petite anthologie :
PERSONNE ne peut sauver l’école/le monde/les autres sorciers/ta mère à part trois gamins de 12 piges. Évidemment, trois mioches qui apprennent leur leçons valent mieux que tout le panthéon sorcier réuni.
En gros, après avoir regardé Les Intrépides, Fantômette et autres gosses surdoués pour démanteler des associations terroristes sans arme à feu ni risque de se faire briser les genoux, on a voulu nous faire croire que dans le monde magique, c’est pareil. Totalement crédible, donc.
[ Hum, hum. Ce genre d'histoires ne sont certainement pas plus crédibles quand les personnages sont adultes, mais allez donc lire ça :
Youth History Month | teenagers' contributions recognized | Pro-Youth Pages
Youth History Uncovered | We Were There Too book review | Pro-Youth Pages
(oh, et dans le monde magique, il y a très peu d'armes à feu, et je crois me souvenir que les personnages ont souvent été blessés physiquement pour ce que ça importe)
Et encore, l'univers est habituellement critiqué car trop adultiste (au sens américain du terme : les personnages jeunes gagnent le plus souvent par hasard, chance ou destinée plutôt que par maîtrise de leurs pouvoirs/intelligence et sont caractérisés comme étant bons « pour leur âge »). ]
C’est ainsi que certaines de mes camarades de prépa m’avaient avoué se sentir oubliées par la fameuse chouette pour leur entrée à Poudlard. Ok, à 11 ans, je ne m’inquiète pas. À 18, c’est déjà un peu plus flippant
Ne parlons même pas de Voldemort, censé être le plus méchant des dangereux sorciers de ce monde, qui de une : n’est pas capable de buter un gamin
Alors écoute-moi, jeune Potter : sors-toi les doigts du fessier, viens nous montrer que t’es un dur, un vrai, et peut-être que j’arrêterais de croire que ta vie ne tourne qu’autour de tes complexes. J’ai bien dit « peut-être ».
Alors, écoute-moi, chère personne d'âge moyen. Sors tes doigts du nez, viens nous montrer que t'es une littéraire, une vraie, et peut-être qu'on arrêtera de croire que le fruit et la racine de tes réflexions est la constatation heureuse de privilèges avec lesquels tu n'es même pas née (je ne dis pas que ces propos seraient plus acceptables si c'était le cas) et que la société te reprendra partiellement une fois atteint le vieil âge.
«*Je suis une littéraire, une vrai, et je vous affirme que ce livre est nul car les personnages féminins sont trop indépendants en plus d'être bons en maths. »
Je lève un toast aux magazines féminins qui ont un vernis féministe (vraiment, ça me propose un article sur le sujet dans le bandeau supérieur) et tapent sur des catégories plus oppressées que les femmes. Tous avec moi : l'intersectionnalité, ça n'existe pas !