Ce sujet est dédié aux réactions concernant ce post : Pourquoi le racisme anti-asiatique est-il encore tabou en France ?
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ma mère m'a envoyé au Philippine où je vivais dans la famille maternelle pauvre et agressif. J'ai vécu au Philippine pendant 3 ans où je devais voler pour manger, me doucher à l'eau de pluie et au pluie même, j'ai vu des choses horribles et j'ai même participé à une guerre civile où j'ai vécu l'avant goût des enfants soldats (il n'y a pas qu'en Afrique qu'ils changent les enfants en soldat). Puis j'arrive en Suisse, à 7 ans, un pays riche et calme. Où la guerre n'est pas et c'était violent pour moi. J'ai vécu le racisme passivement parce que j'étais encore traumatisé par la violence de mon enfance (bien que j'étais encore enfants). Je trouvais à ce moment là que ce n'était pas si grave les remarques sur ma belle chevelure de japonaise, mes yeux bridés parce que je trouvais ces remarques pas si violent que ce que j'ai vécu. Arrivé dans une ville plus développé (passé de la montagne valaisan à la cité de Vaud), j'ai eu droit à des "Ton prénom ça se dit comme la sauce piquante"! Le film Taxi est sorti et j'ai eu des "eh la niaque!", "la jaune", "ninja". Jackie Chan et Bruce Lee est passé. Il y a aussi eu des "Wooooh" le crie que hurle Bruce Lee pendant ses attaques ou "Nihao" dernièrement. Alors oui, je trouve ça déplacé, embêtant, chiant, emmerdant. J'aimerais que ca s'arrête. Au début, je ne savais pas ce que c'était que le racisme banalisé. J'avais la vision du racisme Blanc vs Noir. Mais maintenant, je me rend compte que les "blagues" sont aussi blessant et que c'est aussi du racisme. Avant, je ne pouvais pas me battre contre le racisme banalisé parce que j'avais pleins de choses que je trouvais plus important. Comme les agressions envers les enfants, les viols sur les femmes, la maltraitance. Maintenant, je peux rajouter le racisme parce que les douleurs psychologiques blessent autant que les douleurs physiques.
. Bon, je l'ai pas dit très fort donc si ça se trouve ils ont pas entendu et après ça je me suis un peu fait engueulée par ma mère, mais je vous cache pas qu'à la seconde où je suis sortie du magasin je me suis sentie super conne
. Aujourd'hui encore, ça fait partie des anecdotes auxquelles je pense pour me sentir mal
