Pourquoi tu t’es épilée, toi, la première fois ?

[mélishnek]

Ma mère a toujours eu un rapport très décomplexé avec les poils, parfois elle se les enlevait parfois pas, et quand ma soeur et moi nous avons commencé à être pubères elle a bien insisté sur le fait que s'épiler ou pas est un choix perso que des tas de femme dans le monde ne s'épilent pas et que l'épilation intégrale du corps était un effet de mode...
Seulement les autres filles de mon collège n'avaient pas l'info et comme j'en chiait déja d'avoir une poitrine (oui, oui, elle se moquaient de mes seins...juste par ce que j'en avais), au bout de quelques remarques sur mon duvet d'aisselle je me suis épilée pour m'éviter d'être persécutée.

 

[FloWowo]

Comme pour beaucoup, les cours de piscine du collège ont largement contribué au commencement de l'épilation. C'est une amie qui est venue me dire que les garçons de la classe s'étaient moqués car on voyait des "fils" (je cite) sortir du maillot. Déjà, rien que le mot poil semblait tabou. J'ai répondu, et là je m'imagine bien rougir, "oui, bon, je m'en fout, je m'épile pas". Sauf. Que. Non. J'ai subtilisé un rasoir paternel pour consciencieusement enlever tout poil malencontreux... Ce fût la cata bien entendu : rougeurs, coupures, brûlure... et ils avaient déjà repoussé pour le cours de la semaine suivante
Pour les cours de piscine au lycée, ba j'ai séché ! Hé, peut-être que mon aversion pour la piscine (la baignade en général) peut venir de ça en fait je pense que je viens de commencer ma thérapie.

 

[lulujoy]

En 6ème primaire (Belgique, l'année avant le collège), nous sommes partis faire du ski à plusieurs classes.
J'étais la plus grande, j'avais eu mes première règle deux semaines avant et tout le monde le savait (aucune retenue des profs pour justifier mon absence a une semaine du voyage... merci...) et j'étais la première qui avait vu, depuis plusieurs mois, la poitrine se dessiner et les poils pousser.
Deux filles viennent vers moi et me disent, sur le ton "bienveillant", que je devrais commencer à me raser sous les aisselles car je pue. Je rétorque que je met du déo (elles le savent, je suis la seule a le faire et elles ont voulu essayer le mien la veille). "Visiblement ça ne suffit pas."

Je ne pense pas avoir une odeur corporelle honteuse. Pourtant, je n'ai jamais cessé de vérifier tous les jours, plusieurs fois par jour, si je ne puais pas des aisselles. Parfois je me rase. Parfois pas. Et le pire c'est que mon odeur n'a aucun rapport avec ce fait en général. (la période de mon cycle est plus déterminant)

 

[Miah8]

Pourquoi j'ai commencé à m'épiler ? Eh bien jai eu mes règles relativement tôt et des poils très longs et épais. Ça n'avait posé de problème à personne avant que je rentre en sixième et qu'on fasse piscine. Où là ça a été festival de moqueries. Le problème, aussi, était que ma mère refusait que je m'épile. Donc ma première fois, c'était au rasoir, sur peau sèche, je m'étais coupée partout et j'ai beaucoup douillé après coup à cause des irritations.
Depuis, j'avais développé un complexe sur mes poils, que j'arrive petit à petit à combattre. Disons que j'acharne moins sur le moindre petit poil

 

[lalaya]

Comme beaucoup, une amie "bienveillante" qui m'a dit "t'as des poils sur les jambes c'est dégueulasse, il faut les enlever!"

 

[Marylle]

A l'école primaire (!) une copine s'était épilé les aisselles, et je ne comprenais vraiment pas pourquoi.
Mais quelques années plus tard, les diktats étaient déjà bien ancrés dans mon subconscient, à tel point que j'ai piqué le rasoir de ma mère pour raser mes jambes (alors même qu'elle me disait de ne pas le faire). Aujourd'hui ça va beaucoup mieux, j'assume mieux mes poils, c'est tellement libérateur !

 

[Not the Queen. just Helen]

pour faire comme papa
(le matin je le voyais se raser et je trouvais ça tres cool (le rasoir etait shiny)).

 

[kargole]

@Not the Queen. just Helen enfin quelqu'un d'autre qui était fasciné par le rasage de son papa!!! Je me sens toujours très seule quand je raconte qu'observer mon père se raser est un de mes meilleurs souvenirs d'enfance

Je me souviens bien de la première conversation "épilation des jambes" avec des copines au collège a la piscine. Une se rasait, une autre non et pour moi l'avis général était "ça va t'as les poils blonds, ça se voit pas". Donc pas de grosse pression de ce côté, mais je pense que pas longtemps après j'ai du passer un coup de rasoir "pour faire comme les grandes/comme ma mère".
Pour les aisselles, j'ai rasé dès que j'ai remarqué les premiers poils (juste après la petite phase euphorique "yeah! Je deviens adulte wouhou!") Parce qu'au collège, les garçons avaient 2 obsessions: les seins et les aisselles! Déjà que j'avais pas de nichons, on allait pas en plus m'emmerder parce que j'avais des poils. Je me souviens très bien du malaise ressenti quand un mec a fait tout un pataquès parce que j'avais un cheveux qui était tombé et qui s'était coincé sous mon bras et qu'il était convaincu que c'était un poil (de 30 cm... )

Le vrai rapport conflictuel avec mes poils et où j'ai fait totalement n'importe quoi: les bras! Un jour, j'ai eu la chaire de poule et une copine a alors remarqué que j'avais des poils de bras super longs (et c'est vrai! J'aurai les poils noirs, on verrai pas ma peau a travers ma spendide toison! J'ai un record personnel d'un poil de presque 6 cm, le seul l'unique, mais j'en suis très fière maintenant ah ah!) Et je ne sais pas pourquoi, j'ai fait une grosse fixette sur ces poils de bras tellement longs qu'on pourrait en faire une perruque... Donc je les ai coupés au ciseaux! Oui parce que je m'étais quand même dit que pas avoir de poils du tout ça ferait pas normal, donc il fallait les conserver... Donc je les coupais... Et évidemment, je me ratais, donc je me coupais aussi... Du grand n'importe quoi! Maintenant, je les laisse tranquilles, il me tiennent chaud en hiver et en été, ils créent une sorte de halo doré tout shinny qui met parfaitement en valeur mon bronzage

 

[zazouyeah]

Très intéressant cette collection de témoignages, elle met bien en évidence le fait que si toutes ne le vivent pas mal, la pression de la première épilation vient toujours de l'extérieur... Par contre je n'ai vu aucun démenti à la croyance (qui revient très souvent dans les témoignages) que le rasage engendre plus de poils/des poils plus foncés. Aux dernières nouvelles il me semblait que ça n'avait jamais été prouvé, si ?

Sinon mon expérience perso : comme pas mal d'autres j'ai commencé à me raser/dépiler pour les cours de piscine au collège. Heureusement ( ) j'avais épluché les conseils de "jeune et jolie" pour trouver la méthode adaptée (crème dépilatoire/rasoir pour les aisselles et jambes, pince à épiler pour les bords du maillot) et à part quelques coupures, rougeurs et boutons je ne me suis jamais trop blessée. J'ai aussi eu la chance d'avoir un premier copain que les poils ne dérangeaient pas donc je n'ai jamais été tentée par l'intégrale du maillot, un peu d'élagage aux ciseaux m'a toujours suffi.
Et enfin aujourd'hui je laisse mes poils vivre leur vie, je les tonds s'ils commencent à trop m'emmerder/se coincer partout. Ça a l'avantage de diminuer leur masse sans agresser ma peau. Et même si j'ai encore parfois un peu de mal avec la juxtaposition jupe/poils aux jambes, je me trouve super canon avec des poils aux aisselles ! J'ai remarqué il y a peu que je tique maintenant quand je vois une fille aux aisselles rasées qui lève les bras, ça me paraît tellement artificiel .

 

[Samsayonara]

Ah bah comme bien des expériences citées dans les comme précédents, la pression de l'entourage. Le duvet sur ma lèvre dérangeait " on va te faire des remarques". Ma mère s'épilait toutes les deux semaines chez l'esthéticienne, ça lui coutait une blinde: visage, aisselles, jambes entières, maillot échancré ( ce qui risque de dépasser de la culotte quoi, pas plus.
Donc on a commencé par la crème décoloratrice, la mixture à l'eau oxygénée qui te crâme la peau, j'ai fini par développer une intolérance. Puis, une fois réglée, épilation de la moustache et des sourcils - dire que mon sourcil gauche semble directement attaché à un gros nerf sensitif, et que la vue de l'esthéticienne s'approchant avec la pince pour les finitions me donnait les larmes aux yeux .
Les jambes, eh bien une fois en short, j'ai remarqué le regard insistant d'une des pimbêches de la classe sur mes poils, et puis j'ai commencé à raser ou mettre la crème dépilatoire...
Mon premier copain sérieux, eh bien, pression sociale, je suis passée à l'intégrale, et d'ailleurs, anecdote rigolote, le copain en question, ravi que je fasse cela pour lui, a décidé de me rendre la pareille, tout fier, tout en me disant : par contre, je ne le ferai plus, car ça fait mal ( microcoupures, repousse). Et qu'il comprendrait que j'arrête un jour de faire cela.

Maintenant, eh bien ... les jambes sont en jachères, ma moustache et mes sourcils vivent leur vie ... A part mon souci de trichotillomanie pour les poils du menton. Mais si au doigt je sens un "pic", j'ai l'impression d'avoir un séquoïa géant en plein milieu du menton.