J'ai relu la Biographie de la faim d'Amélie Nothomb. Je trouve que le thème de la faim n'est pas développé, il apparaît sur quelques paragraphes, toutes les vingt-cinq pages. Amélie Nothomb sait que son lecteur la "connaît" en tant qu'individu et en sait long sur sa vie personnelle : elle reprend ces éléments à grands coups de "comme chacun sait..." J'ai trouvé ça d'une prétention sans nom. Elle revoit tout le cours de sa vie - pour peu qu'on ait lu tout ce qui a précédé ce livre, on ne peut échapper à une impression de redite -, on a droit aux poncifs sur son enfance où elle se prenait pour Dieu, c'est drôle mais sans saveur.
J'ai aussi fini les nouvelles de The elephant vanishes, de Murakami, très belles et très drôles, légères et poétiques, tout en gardant un ton très moderne. J'ai été ravie de cette lecture.
Enfin, il ne me reste plus que trois pages avant de finir De l'inconvénient d'être né, de Cioran, et mon avis est bien plus enchanté que pour les Syllogismes de l'amertume. J'avais lus ces derniers en premier parce que le livre est plus court, je pensais qu'il constituerait une "introduction" à Cioran, mais en réalité, le plus long (qui ne cumule qu'à 240 pages d'aphorismes, cela dit), De l'inconvénient d'être né, est bien plus lisible, moins "dérangé". Il demeure parfois abscons, mais il est nettement mieux quand même. Très nihilo-pessimiste ; je ne suis pas d'accord avec le propos, mais c'est intéressant.