J'ai lu Moderato Cantabile de Marguerite Duras, et je suis emballée, comme d'habitude avec ses romans, happée par la psychologie des personnages. On se demande ce qui se passe dans la tête de cette femme, Anne, qui devient page après page la copie conforme de la femme assassinée. Elle va dans ce café tous les jours, se met à boire, tous les jours, se rapproche Chauvin, puis s'en va. Je crois que j'attendais un peu trop une fin tragique, je l'imaginais déjà morte sur le sol de ce bar elle aussi. Duras m'a surprise, c'est comme si elle fuyait l'explication avec une fin comme celle-ci ... mais je pense que je préfère ça à une chute complètement prévisible.