Mindfulista;2336512 a dit :Oui, il y a longtemps et j'en garde un bon souvenir. Alexandre Dumas, de toute façon, c'est toujours la certitude de passer un bon moment; c'est vivant, il se passe un millier de choses, les personnages sont hauts en couleur et le cadre historique (parfois inexact) est très romanesque. Ce n'est pas mon Dumas préféré parce qu'il est vraiment sombre (dans les autres aussi, il y a des morts et des amours qui finissent mal, mais c'est raconté avec tant de verve que ça reste presque léger), mais il est agréable à lire, c'est certain.
Je l'ai fini y a quelques jours et il est juste gé-nial ! Toute façon je n'ai jamais été déçue par Dumas entre Le Comte de Monte-Cristo (mon roman préféré), Les Trois Mousquetaires et La Reine Margot, on retrouve toujours les milliers d'intrigue, les méchants trop stylés, le travail historique sérieux car avant de romancer l'Histoire il faut la connaître. J'ai trouvé que la psychologie était beaucoup plus approfondie dans La Reine Margot parce qu'une grande partie de l'action se construit uniquement sur les relations hypocrites ou au contraire très sincères entre les personnages ce qui passe par énormément de dialogues. Ne t'attends donc pas à énormément de mouvement. Tout le roman est un jeu d'échec où chacun échafaude, avance ses pions un à un, se replie, revient à la charge etc... On reste donc souvent à l'intérieur des murs du Louvre et de la vie de la cour. Ce livre est assez tragique au sens limite théâtral du terme (la Reine Margot était aussi une pièce très populaire au XIXe siècle).
Je dirais que c'est l'histoire de la décadence et de la déchéance d'une dynastie : les Valois ; une transition majeure pour l'Histoire de France en pleine guerre des religions. En ce sens, je l'ai trouvé limite plus sombre que le Comte de Monte Cristo car dans ce dernier au moins on assiste à la montée en puissance de Monte Cristo, à sa magnificience. Dans La Reine Margot, la fin du livre, pour celle qui ferait abstraction de l'Histoire, signe franchement l'échec de tout ce qui a été entrepris par les héros.
Bon sinon hier j'ai lu La dame de pique de Pouchkine qui est plutôt court et entraînant et puis là je suis sur un livre très différent : La société de consommation de Jean Baudrillard.