J'ai commencé et terminé Le chameau sauvage, de Jaenada. Et puis ( pour Camilla ! ), Janaeda a des qualités qu'il aime attribuer à ses personnages, parce que Pollux et Nefertiti ainsi que Halvard et Titus ont clairement des caractérisques en commun ( tendance dépressive pour l'une - je ne révèle pas de punch
- et haine des crustacés à antennes pour l'un ). Bien entendu, ça peut sembler minime, mais si on ajoute que Janaeda a débuté Le chameau sauvage sur la même trame que Nefertiti et si en plus on prend compte de son écriture particulièrement particulière ( qui part parfois dans trop de directions, je trouve ), on a parfois l'impression désagréable d'avoir affaire au même livre. ( Par contre, j'ai lu Nefertiti il n'y a pas trop longtemps, alors ça a pu interférer sur mon jugement )
Ca, c'était le négatif ! Parce j'ai adoré ce roman. J'ai rit franchement et j'ai été émue aux larmes, la fin m'a scotché. Si j'osais, je dirais même que je l'ai autant aimé que Nefertiti. J'ai souligné presqu'autant de passages et certaines phrases ont résonnées longtemps dans ma mémoire, et Le chameau sauvage a davantage une portée universelle que Nefertiti, il est moins dur mais tout aussi bouleversant. Je l'ai terminé il y a deux jours et j'en suis encore chamboulée, Janaeda sait basculer du comique au tragique avec une facilité déconcertante.
Ah ! Et puis sinon j'ai terminé aussi La place, d'Annie Ernaux, et je n'ai toujours pas comprit le pourquoi du titre. Sinon, j'ai apprécié mais sans plus, je trouve que l'écriture d'Ernaux ressemble assez à celle de Duras, le même ton télégraphique qui lasse parfois à la longue ( mais pas chez Duras
), et je ne crois pas que j'ai été touchée aux moments ''qu'il fallait'', je ne sais pas. J'ai aimé davantage pour l'aspect historique en filigranne, c'est un monde que je ne connais pas qui y était décrit, et aussi pour la fin, que je trouve frappante. Voilà. Et je vais de ce pas entamer Les épées de Roger Nimier, j'ai hâte, ça s'annonce fort bien.