J'ai donc fini Ser como ellos, d'Eduardo Galeano. Il s'agissait d'un recueil de certains de ses articles traitant en autres des maux qui rongent différents pays d'Amérique Latine. Rien d'exceptionnel si ce n'est que l'homme en lui-même l'est et il est des rares personnes qui me donne foi en l'humanité. Qu'il ne cesse de s'indigner, qu'il ne cesse de dénoncer, qu'il ne cesse de tout remettre en question ! Le tout sans jamais tomber dans l'agressivité, ni dans l'émotionnel, simplement en exposant des données factuelles qui marquent, qui choquent et en s'armant d'une plume si affinée qu'il faut s'arrêter à chaque point pour savourer la richesse de lignes.
Je viens également de lire Métamorphose en bord de ciel de Mathias Malzieu et c'est une très grosse déception. J'adore réellement cet homme, pour ce qu'il est, pour ce qu'il fait, pour ce qu'il crée. Mais alors là, j'ai vraiment l'impression qu'il ne s'est reposé que sur son nom, qu'il nous a vendu du vent. Quelques jolies tournures (et encore, deux/trois dans tout le livre) mais le tout reste inutile, il ne nous emmène nulle part, il n'ajoute rien de nouveau (Endorphine en pale copie de Miss Accacia). Il a voulu aller trop loin dans le pseudo-poétique, il s'en cogné à ses propres limites, ça en devient absurde, niais et même malsain. Je suis déçue.