En ce moment, je fais le mois anglais (qui est organisé sur la blogo et que pas mal d'autres blogeurs suivent). Du coup j'ai réalisé une petite pile à lire spéciale.
Le premier livre que je lis n'est pas sur ma pal. C'est
The Caravaners de
Elizabeth von Arnim. J'adore cette auteure du début du XXème, c'était la cousine et l'influence de Katherine Mansfield et elle a côtoyé E.M. Forster, entre autres.
J'avais lu
Elizabeth et son jardin allemand d'elle. Ce fut une grande révélation. Dans ce roman autobiographique, elle raconte son installation dans la propriété de son mari allemand, le comte von Arnim. Elle est prise de passion pour son jardin qu'elle entretient et arrange à son gré, mais par le biais de son jardinier (une femme de son rang ne doit pas travailler au jardin, évidemment). Parallèlement se développent les thématiques du jardin botanique, mais aussi du jardin intime féminin, de la culture des femmes. Il y a des dialogues savoureux dedans. Le personnage du mari est très misogyne (et il est loin d'être le seul), mais il est renommé l'Homme de colère et est bien servi par le portrait qu'en fait Elizabeth. Par cette confrontation de la nature et de la culture, de la connaissance et de l'ignorance dans le jardin, forcément j'ai pensé à Ève. J'adore ce livre, j'en parle pas très bien, j'ai envie de le relire cette saison.
Mais voilà, j'ai donc juste commencé
The Caravaners. Le roman promet d'être bien drôle. Un aristocrate allemand (inspiré par le mari d'Elizabeth) ayant été marié dix-neuf ans avec sa première femme, puis été célibataire une année après la mort de cette dernière et remarié pendant cinq ans, a décrété qu'il méritait de fêter ses noces d'argent. Donc qu'importe qu'il ait changé de femme, il mérite cette célébration puisqu'il a enduré le mariage tant d'années. Il se retrouve à accepter un road-trip en caravane en Angleterre alors qu'il abhorre ce pays, en bon patriote. Le roman est raconté à la première personne du singulier par cet homme. J'ai hâte d'entrer plus dans le roman, j'en suis au début, le voyage n'a pas encore commencé.
Cette auteure rappelle beaucoup Jane Austen, plusieurs critiques s'accordent pour le dire, et je dois dire que c'est ce que je pense aussi. Elle a une plume tantôt ironique, sarcastique, incisive et parfois lyrique, délicate, poétique, avec laquelle elle peint les mœurs de son époque. Je l'adore pour l'instant. Je bave depuis des mois sur le virago classics de
The Enchanted April.