Quelle leçon de tes parents as-tu dû « désapprendre » ?

[Lal.W]

@Iris Chase Bon déjà je vais commencé par te dire que je suis vraiment désolé de ce qui t'es arrivé !! Ce mec est une raclure. Je t'envoi tout mon soutien !

Pour le reste je suis daccord concernant le mythe du violeur (j'ai essayé de lui expliquer, je lui ai même sortie les stats officiel mais rien ne change sa vision des choses.). Ma mère est quelqu'un qui angoisse beaucoup et pour tout et n'importe quoi et d coup elle m'a refilé cette peur et beaucoup d'autre qui me freine encore aujourd'hui.

 

[Gabelote]

A vous lire j'ai l'impression d'être une putain de rescapée. Les deux trucs qu'il a fallu désapprendre chez moi c'est :
1- garde toujours, ça peut servir (j'ai depuis des crises régulières de "jetons tout, ça ne servira plus jamais")
2- le confort est un luxe superflu - encore aujourd'hui, je compte sur M. Gabelot pour tout ce qui concerne l'augmentation de notre confort matériel. Moi j'en suis incapable sans culpabiliser.

 

[DoubleSix]

A être polie et gentille avec les autres en toutes circonstances...et le message inconscient et malsain qu'il y avait derrière : le monde entier nous est supérieur. Rage impuissante aujourd'hui encore à chaque fois que je suis trop polie trop gentille.

 

[Maud Kennedy]

J'adore ma mère mais par contre,elle m'a fourgué un sacré complexe avec mon poids dont elle n'a absolument pas conscience même si je lui en ai déjà parlé.
Ma mère m'a répété à l'adolescence et pendant des années que j'étais costaud (mon poids était tout à fait normal,j'avais juste du ventre et des hanches) et qu'il fallait que je fasse quelque chose pour maigrir. Je l'ai écoutée malheureusement,il a fallu que je tombe dans l'obésité modérée pour que je comprenne ma douleur.
Me dire que j'étais incapable de faire telle ou telle chose et donc le faire à ma place:ça partait d'une bonne intention,c'était pour ne pas me mettre en position d'échec pour que je me sente dévalorisée mais au final,ce n'est pas en réussissant tout du premier coup qu'on apprend mais en essayant:c'est comme ça qu'on développe la confiance en soi.
Sinon,mes parents ne m'ont pas fait ce coup là mais c'est un mauvais conseil qui revient assez régulièrement "respecte tes ainé-e-s". C'est absolument débile! Soit on considère que le respect est un dû et dans ce cas là,il est dû à tout le monde soit on considère que c'est le comportement qui conditionne le respect mais on ne mélange pas les deux notions! Ca n'a plus aucun sens et ça devient un double standard.

 

[Iris Chase]

@Lal.W Merci pour ton message. Ma mère est aussi qqun de très angoissée et stressée, et bizarrement moi aussi, sauf qu'on est pas vraiment angoisées pour les mêmes trucs donc oui c'est relou! Je comprends ta mère hein parce que je crois que c'est une peur parentale normale, mais c'est juste que non comme tu le dis, beaucoup d'études et de statistiques prouvent que les violeurs sont souvent des gens que l'on connaît, même si on n'est pas frocément proche d'eux/elles!
Sinon c'est bizarre, c'est la 1ère fois que je parlais à quiconque de ce viol qui m'est arrivé il y a plus de 10 ans... Et finalement cela m'a fait du bien d'oser écrire sur cette histoire, d'oser mettre le mot viol sur ce qui m'est arrivé et je me dis que finalement je pense laisser le texte sur le forum, pour que je me rappelle que oui cela m'est bien arrivé: je n'ai pas rêvé, je ne suis pas folle ou quoique ce soit!
Et pour en revenir au sujet du viol: pour ceux qui croient que le viol ce n'est que comme dans les films et les séries TV, non je n'ai ni été frappée, ni attachée, ni subi aucune maltritance physique lors de ce viol: le type a tout simplement profité de ce que j'étais un peu enivrée, pas en état de résister physiquement et verbalement pour s'introduire en moi! Et oui c'est du viol, quoiqu'on en pense!

 

[Lal.W]

@Iris Chase si tu veux en parler en MP y'a pas de soucis (je serais pas forcément d'une grande aide mais si t'as besoin d'en parler je peux t'écouté).

Non mais ma mère à des peur pour tout (en plus d'être bourré de préjugé). Si je vais en aubergne de jeunesse jvais me faire violé, si je vais en israel on va m'emmerde constamment parce que je suis blonde aux yeux bleu (le pire c'est qu'elle à de la famille orignaire de là bas et de la famille là bas), si je vais en république tchèque (c'est des opportunité que je peux avoir là c'est pr ça que c'est aussi préçis) bah je vais vivre dans la saleté et l'insalubrité. Et j'en passe c'est pour tout ce que je veux faire. A l'heure actuelle j'en viens même à me demandé si elle essaye pas de saboté mes plan de voyage ! Bref J'ai beaucoup à désapprendre en ce qui concerne les préjugés et que non faire des trucs nouveaux c'est pas le mal et qu'on risque pas sa vie dès qu'on sort de sa zone de confort.

Sinon il y a aussi : respecte tes ainées (que j'ai jamais écouté de toute façon donc rien à désapprendre )
c'est comme ça, c'est tout on peu rien y faire
Et que non je suis pas moins dégourdi qu'une autre je peu très bien réussir des choses (ça j'ai du mal à le désapprendr. J'ai 0 confiance en moi parce qu'ils m'ont toujours rabaissé, parfois sérieusement parfois avec des blagues pourries à répétitions. Du coup désapprendre aussi que on ne dit que ce qui va pas ou ce que les gens font mal (ont comme défaut) et on dit rien sur le positif.

-Etre féminine c'est mal. Tout attribut féminin renvoit un message sexuel. Tout ce qui rend féminine rend désirable et c'est mal. (Résultat, pas le droit de mettre de talons, de me vernir les ongles, de me percer les oreilles avant 18 ans. J'ai eu les cheveux courts et je n'ai porté aucune jupe/robe avant mes 15/16 ans et il a fallu durement négocier...)

J'ai eu le problème inverse de toi. J'ai jamais été féminine et j'avais constamment droit à des remarques. Celle qui revenait le plus souvent c'était (mes parents ne savent rien de rien de ma vie amoureuse je leur en parle pas du tout) : "C'est normal qu'aucun garçon s'intéresse à toi vu comme tu fais pas d'effort" "Si t'étais plus féminine tu trouverais peu être enfin un garçon" "tu vas finir vielle fille si tu continue comme ça" et le pire je crois "T'es sur que t'es pas lesbienne". -_-. Mais là pareil j'en ai jamais eu rien a faire de ce qu'ils disaient

@Jewael Je pense que mes parents ont une deuxième famille dont je ne connais pas l’existence tellement ils ont les même propos

En fait je sais pas pourquoi, mais je me suis senti toujours à l'opposé d'eux et j'ai toujours culitvé ça, (plus ils me foracaient à être féminine par exemple moins je l'était). Et je crois qu'en voulant m'apprendre absolument leur leçon toute pourrie bah ils m'ont appris le contraire (tellement depuis tte jeune déjà je voulais pas leur ressemblé).

 

[Linka]

"Il faut laisser faire le temps, tout s'arrangera"

 

[skippy01]

Même si ils m'ont donné une éducation exceptionnelle, il y a 2-3 trucs que j'ai dû désapprendre:

-Le jugement de la tenue d'autrui. Ma mère ne manque jamais de dénigrer la tenue des gens si celle-ci ne lui plaît pas.
-Les préjugés sur les LGBT. Dans ma famille, tout le monde croit dur comme du fer que ton orientation sexuelle conditionne tes goûts et ton attitude, poussant immanquablement à calquer ces derniers sur "l'autre sexe". Ceci dit, en dehors de ça, ils sont les premiers à s'offusquer des comportements LGBTphobes.
-Les jugements à l'emporte-pièce sur les autres conducteurs. D'après mon père, si quelqu'un conduit mal, c'est soit par bêtise, soit par malveillance, soit par jemenfoutisme. Même si étant gosse, je ne manquais pas de lui en faire la remarque, j'ai fini par me rendre compte que j'avais hérité de ce réflexe.
-La haine des religions. D'après mes parents, la religion (surtout catholique) est quelque chose de mauvais, car elle génère intolérance, violence, souffrance et manipulation, et ne devrait plus exister à notre époque. Maintenant, j'ai un avis nettement plus mesuré, même si je suis toujours athée.

 

[stl44]

Personnellement j'ai eu le droit à :
- "Mais non la vie c'est pas ça, à un moment, il faudra bien que t'ais un vrai boulot ! Je serais pas toujours là !"
J'ai compris seulement il y a quelque mois, que je ne désirais pas du tout la même vie que mon père (40 d'ancienneté dans sa boite) et que le métro boulot dodo dans un domaine où il y a du boulot certes mais où mon travail n'a aucun sens ce n'est pas du tout pour moi.
J'ai compris que je voulais un jour pouvoir monter ma boite et bosser comme moi je voudrais (je suis autoritaire et rebelle, donc imaginez bien quand un patron me donne des ordres sans m'expliquer le sens ...). Je veux travailler dans la culture, pour encourager les gens à aller voir, à s'informer, à réfléchir, à arrêter de croire tout ce qu'on nous dit, et à aller voir une pièce, lire un livre, observer une sculpture... Bref, briser les codes qu'on tente de nous imposer pour enfin y réfléchir concrètement ! Et osez dire qu'on est pas d'accord.

- "Si ça te convient pas, tu continues quand même ! Tu t'es engagé ! La vie c'est pas facile, mais c'est comme ça ! Je t'ai pas élevé comme ça ! J'ai l'impression de voir ta mère ! Tu seras pas comme elle ma fille ! "
En cours de désapprentissage .... Sans commentaire.

 

[Pawline]

J'ai connu un peu de harcèlement scolaire et beaucoup de moqueries, mes parents me disaient de laisser couler... Je peux confirmer que les conseils style "ignore-les" ne font qu'encourager les harceleurs encore plus à provoquer leur cible et que "ne te rebiffe pas" est un conseil pourri. Le jour où j'en ai giflé un ça s'est bien calmé
Si j'avais écouté mes parents je serais un parfait paillasson, et c'est valable dans plein de domaines

 

[Spill]

Pour mon père qui m'a élevée, c'était surtout et avant tout :
1. Je suis l'autorité, tu m'écoutes et tu m'obéis et il n'y a pas de discussion possible parce que je suis ton père.
2. Il faut avoir peur de tout tous le temps, ce n'est pas du pessimisme mais du réalisme. Il faut toujours se préparer au pire en imaginant le pire aussi.
3. Avoir des bonnes notes, c'est juste normal, pas besoin de félicitations.
4. Je ne suis pas digne de confiance/je suis irresponsable/je suis maladroite. C'est ancré dans mes gènes.

Et pour ma mère, que je voyais moins souvent :
1. C'est ok de critiquer ou se moquer des autres pour se sentir mieux soi-même (toujours à parler dans le dos des gens, à critiquer les enfants des autres, à émettre des jugements sur le physique des femmes à la télé toujours soit trop maigres soit trop grosses ou sur ses collègues femmes qui sont pourtant des "amies")
2. Il faut éviter les "extrêmes" de tous bord. Etre vegan c'est extrême, avoir trop de tatouages c'est extrême, alors 1 ou 2 ça va mais pas plus, il ne faudrait pas non plus trop dériver de "la norme" (j'en ai 6, la moitié dont elle n'est pas au courant du coup).
3. Il faut manger et aimer la bonne bouffe, mais en même temps faire attention à son poids, il ne faudrait pas être ni trop grosse, ni trop maigre.