Quitter la maison familiale, entre tristesse et liberté

20 Avril 2011
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Lyon
Je suis partie juste après le bac aussi.
Sauf que je n'ai eu aucun manque contrairement à d'autres de mes amies. Non pas parce que je n'aime pas mes parents (au contraire) mais je pense que le fait qu'ils soient divorcés depuis mes 7 ans et donc le fait d'être habituée à quitter l'un ou l'autre pour une durée indéterminée m'a bien bien aidé étant donné qu'ils habitent aujourd'hui à plus de 500km l'un de l'autre.
Ceci dit le manque et les crises de larmes je les aies vécues enfant. Je pense donc que c'est une étape nécéssaire dans le processus "d'abandon" (je trouve pas d'autre mots).
En revanche c'est mes petites qui m'ont énormément manquées :crying:
 
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Réactions : Margaux Palace
18 Juin 2015
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Paris
Tout comme l'auteure, j'ai vécu une relation fusionnelle avec ma famille. Contrairement à mes frères, je partageais ma chambre avec ma mère (donc zéro intimité) au point que c'en est devenu toxique. Partir a été libérateur et je n'ai ressenti aucune tristesse (mais je ne sautais pas au plafond non plus) quand je faisais mes valises car je savais qu'on allait se revoir.

J'ai quitté pour la première fois le domicile familiale à 25 ans pour mon premier stage de fin d'étude (Nancy). Premier chez moi qui était une petite chambre en cité U. Je revenais chez ma famille les longs WE. Lorsque mon stage s'est enfin (mal) terminé, je suis retournée à la maison familiale; puis rebelote 2 ans plus tard pour mon 2d stage (banlieue rouennaise) dans un studio plus grand ce coup-ci et plus agréable avec pareil, retour ds mon patelin les longs WE. Encore 2 ans plus tard, je re-déménageais de chez ma famille pour mon premier boulot (clermont-ferrand).
Pendant ces périodes, je n'ai ressenti aucune culpabilité dans la mesure où pour ma famille, je partais pour des motifs valables (boulot ou étude).

En revanche, c'est quand je me suis mise en couple et en ménage avec mon chéri que çà a changé:
1) je venais de terminer mon contrat dc au chômage, aux crochets de mon mec.
2) j'étais revenue ds ma région d'origine. Couplée au fait que je sois au chômage, ma famille a très mal accepté le fait que je vive avec un autre qu'eux.
Bref, quand j'allais les voir, la première année, je revenais systématiquement en larme.

Là, çà va faire 3 ans que je suis avec mon homme, au niveau culpabilité, je gère beaucoup mieux. Bien que je sois à 30 minutes en métro de chez eux, j'ai moins le temps pour venir les voir; ce qu'ils regrettent (au téléphone, mon frère me demande sans cesse quand est-ce que je (re)viens à la maison). Maintenant que je taffe, je préfère passer les rares temps libres auprès de mon mec ou pour moi.
Si mon homme est absent pour plusieurs jours, ma mère insiste pour que je vienne dormir à la maison!

Effectivement, quitter le domicile familiale est un passage obligé pour devenir adulte. Ma culpabilité partait de qqch: ma famille avait/a du mal à me voir m'épanouir et devenir adulte sans être chez eux et ils me le faisaient / font savoir.
En même temps, c'est grâce à leur éducation que j'arrive à me débrouiller seule aujourd'hui. Donc autant être fiers!
 
10 Mars 2013
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Nancy
J'ai toujours vécu dans la même maison avec mes parents (ils ont emménagé à ma naissance pour la chambre en plus) mais j'ai du partir à Bordeaux (depuis Nancy ça fait 900km) pour une année d'étude à l'âge de vingt ans. Gros choc. :tears:Obligé de se débrouiller par soi-même avec les courses, le loyer, la CAF, les factures etc. et au final...MEILLEURE DECISION ! :dowant: Ça a été un soulagement ! Ce n'était pas la beau fixe dans ma famille après le décès de mon papa, ma réorientation scolaire et des soucis de famille, et cette année de break m'a fait énormément de bien ! Oublié les angoisses de solitude, j'étais contente d'être toute seule et j'ai appris à me responsabiliser. Je rentrais pour les vacances mais pas toutes, j'ai même passé l'été là-bas car je m'étais trouvé un job jusqu'à ma soutenance en septembre. Depuis je suis retournée chez ma mère, et on a même fini par déménager pour se sortir de nos souvenirs tristes. Aucun regret de quitter notre maison qui vieillissait très mal et qui rappelait trop mon papa. Aujourd'hui on est bien, on est très fusionnelle et pour l'instant j'en ai pour encore 2 ans d'études où financièrement je ne peux me payer un logement seule, mais je ne me fais pas de soucis pour l'après !
 
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Réactions : Margaux Palace
27 Décembre 2013
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J'ai eu la chance (du moins je considère que c'en est une) de vivre un sevrage ''progressif''.
Une fois le bac en poche, je suis partie trois ans en internat, à 2h de route de chez moi. Je rentrais un week-end sur deux (enfin... petits week-end ! Arrivée le samedi vers 14h, retour au lycée le dimanche 17h. Et la plupart du temps j'étais enfermée dans ma chambre pour travailler. Bref, les joies de la prépa :lol:) et pour les vacances.
Suite à ça, entrée dans une école d'ingé à l'autre bout de la France. Première année dans la résidence de l'école, deuxième année en coloc : je suis jamais vraiment toute seule. Et retour chez les parents pour les vacances.
Cet été est le premier que je ne passe pas chez eux, stage oblige !
Et là je sais pas trop si je vais continuer à rentrer ''à la maison'' lors des quelques vacances scolaires dont je vais pouvoir bénéficier une dernière année. Même si ça me permet vraiment de me ressourcer, j'ai envie de faire d'autres choses. C'est presque ça le plus dur pour moi :red:

En tout cas ce qui est assez perturbant c'est qu'aujourd'hui, je ne sais plus trop ce qui est ''chez moi''. Clairement, je n'habite quasi plus chez mes parents. Mais la ville où j'étudie reste une domiciliation provisoire (d'ailleurs je change d'appartement chaque année...), et je compte bien aller voir ailleurs dès que les cours sont terminés ! :lol:
 
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Réactions : Margaux Palace
22 Juillet 2014
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Toulouse
J'ai quitter la maison familiale à 19 ans après avoir réussie mes concours, mon bac, mon permis je suis partie de Toulouse à Versailles.... le départ en train pour rejoindre mon chéri (une des causes qui mon fait passer les concours la haut) ça a été terrible; je suis assez fusionnelle avec ma mère, elle est à la fois ma meilleure amie et ma maman... les 6h30 de trains ont été assez douloureuse, au départ voir ma mère pleurer sur le quai ma briser le cœur... et je n'était pas mieux, je me souviens que les personne du carré du compartiment était tout gênés et moi j'essayais de me retenir comme je pouvais... Bientôt un an de passé et je vais bientôt repartir après de bonnes semaines de vacances dans le Sud <3 et j'espère que ce ne se passera pas comme l'année dernière
 
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Réactions : Margaux Palace
5 Juin 2014
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Article qui tombe à pic pour moi aussi ! :puppyeyes: Merci Margaux ! <3

J'ai 19 ans et depuis trois mois je commence à en avoir marre d'habiter chez mes parents : on a parfois du mal à se comprendre et ils sont plutôt têtus, on ne se parle pas beaucoup et j'en ai marre que ma mère me prenne encore pour une petite fille (souvent c'est pour me demander ce que j'ai mangé aujourd'hui - et elle n'aime pas quand je fais des repas végétariens - ou me répéter une énième fois de fermer la porte à clé en partant : oui maman, tu me le répètes depuis 10 ans, j'ai compris !! :mur:).

Avec une amie, on envisage de se mettre en coloc. :caprice: Ce serait dans la même ville que celle de mes parents.
Mais je sais d'avance qu'annoncer cette volonté de partir à mes parents ne sera pas facile car je vais me heurter, au moins dans un premier temps, à leur refus. Je pense qu'ils sentent que j'en ai marre de cohabiter avec eux mais ils ne s'attendent pas à me voir partir maintenant.
De plus mon père est récemment devenu malvoyant donc il peut avoir besoin de moi pour ses papiers ou lire une lettre. Devenir malvoyant a mis un coup au moral de mes deux parents donc je culpabilise un peu pour ça de devoir partir, j'ai peur que ça les rende plus tristes. Mais d'un autre côté je ressens tellement le besoin de liberté ! Manger ce que je veux, faire ce que je veux, rentrer à l'heure que je veux et tout ça sans devoir d'explications à personne. :puppyeyes: Ce sont mes parents, je les aime, mais j'ai l'impression que je les aime " de loin ", en étant loin d'eux.
Donc histoire à suivre ...

Du coup je lis avec intérêt chacun des commentaires, je trouve ça chouette de connaître le ressenti et l'expérience de chacune d'entre vous. :)
 
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Réactions : Margaux Palace
16 Avril 2015
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Nancy
twitter.com
Tellement cool de lire vos expériences :)

Personnellement je suis encore chez mes parents, et à 18 ans je pense de plus en plus à partir. Beaucoup de mes amies et de membres de ma familles qui connaissent la situation à la maison me conseillent de le faire... C'est devenu assez ingérable chez moi avec mon beau père, lui et ma mère se disputent continuellement, ils ne se supportent plus et il n'essaie pas de le cacher même en public, devant ma famille, etc. Je l'ai déjà entendu dire plusieurs fois qu'il serait déjà parti il y a des années si il le pouvait financièrement. Du coup après tout ce qu'il a pu dire ou faire ces dernières années j'ai progressivement arrêté de lui parler (je n'y arrive juste plus, en fait...). Donc super ambiance.

Surtout que la fac est à 1h de trajet de la maison, et que si j'étais plus près je pourrais plus sortir avec des amis... mais j'hésite encore, d'abord parce que ma mère est assez opposée à ce que je parte (cette année ils sont partis en vacances et j'ai choisi de rester chez moi, toute une galère), et puis aussi parce que je suis très timide, anxieuse, et pas super bien dans ma peau, donc vivre seule/en communauté, en appart ou au crous... ça me fait assez peur.
 
29 Mai 2014
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Je quitte la maison pour mon entrée à la fac le mois prochain.
C'est un moment que j'ai attendu et redouté toute l'année.
Et je l'attends toujours parce que j'ai envie de me sentir adulte et autonome, de faire mes courses, mes repas, de gérer moi même mon temps, d'être encore plus libre que je ne le suis déjà. Et je quitterais enfin mon village paumé, j'habiterai dans le centre d'une grande ville, dans un quartier sympa, près de mes potes, etc... La vraie vie, y parait. Et le rêve pour nous autres, les provinciaux.
Et pourtant, je suis également fusionnelle avec ma famille, à la maison, nous sommes quatre, mes parents et mon petit frère et je sais avec certitude qu'en partant, je vais rompre un équilibre et que ce sera aussi dur pour moi que pour eux de s'y habituer. Bon, mon frère compte les jours jusqu'à mon départ mais il est en pleine crise d'ado (et il récupère mon ordinateur en plus )
Mais l'idée d'être seule, de ne plus pouvoir raconter ma petite journée à mes parents, de ne plus pouvoir relâcher la pression, de quitter vraiment le masque que je garde un peu, même avec beaucoup de mes amis, mais pas avec mes parents. Tout ça m'effraie vraiment.
Même les disputes pour la télécommande me maqueront, les grandes colères de ma mère et les leçons moralisatrices de mon père me manqueront. Peut être même les braillements de mon frère devant sa console. Même si paradoxalement, je me réjouis d'avance de ne plus les entendre.

Finalement, ce qui m'effraie vraiment, c'est de changer (parce que je vais changer) et qu'un jour, en rentrant, on ne se reconnaisse plus vraiment les uns les autres. Que cette complicité que beaucoup d'autres ont perdu s'effacent chez nous aussi.
 
10 Mars 2013
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Nancy
Pour celles qui partent à la prochaine rentrée, ne vous en faîtes pas tout se passera bien. C'est une étape à passer mais au final vous en sortirez grandis ! Ca vous fera du bien d'être "adulte" et ne pensez pas que vos parents vous aimeront moins, au contraire. Les revoir rendront les sentiments plus forts encore !
Et vous pourrez toujours leur raconter vos journées, vos études, vos amis. Même à 900km ma mère arrivait à avoir de mes nouvelles via sms, appel et skype. Même loin on reste toujours leurs bébés <3
 
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Réactions : Kanmani
10 Mars 2013
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Nancy
@Greediness C'est sur que c'est une période difficile mais dis toi que rien n'est insurmontable ! L'important est de garder la motivation, tu peux rebondir j'en suis sur. Il n'y a pas honte à revenir chez tes parents, ça peut arriver à tout le monde. Je t'envoie tout mon courage ! :d
 
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Réactions : Kwibie et Greediness

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