Rebelle, féministe, j’ai pourtant laissé mon mec me dominer au lit

[Pelleas]

Mais c'est aussi intéressant de questionner ces désirs, ces excitations. [...] ? Pourquoi est-ce que les dominants sont majoritairement les hommes ? Pourquoi est-ce que taper une femme, l'humilier, les excitent ?

Je pense aussi que l'on trouve une majorité d'hommes chez les dominants, mais il y aussi de nombreuses femmes. Du coup je ne sais pas si il pertinent de traiter différemment l'excitation que l'on peut avoir à dominer l'autre si l'on est une femme ou un homme. D'ailleurs les rapport domination/soumission sont aussi légion au sein des couples gays, ainsi que dans les autres branches de la communauté LGBT. Donc est ce que la dynamique est forcement différente pour chaque "type de couple" ? Ou peut on juste coller ça sur le dos du mimétisme social et de la reproduction des codes genrés traditionnel ?

Je pense surtout qu'entre deux personnes engagé dans un rapport sexuel, il y en a toujours un des deux qui va mener la danse. Et même si cela peut être a tour de rôle, il y a souvent un dynamique générale qui s'installe entre deux amants. Et au sein d'un couple hétéro, c'est souvent l'homme qui est "actif". Donc je vois un peu la domination comme une prolongation du fait de prendre les choses en main au lit. Apres on pourra toujours trouver une pelleté de contre-exemples, mais je ne connais pas un/une étoile de mer qui se soit mis du jour au lendemain à dominer son/sa partenaire. Et la encore, clairement pas que chez les hétéros.

 

[copaulette]

Le titre est un peu gros, dans le sens où évidemment que oui, on peut être féministe, rebel.le et aimer se faire dominer dans l'intimité. J'imagine que le témoignage est "grand public" et que du coup, ça servira à celleux qui pensent que l'un doit aller sans l'autre.

Pour ma part j'ai tiqué un peu sur cette phrase :

Mais bien au contraire, même sous ses coups, je sentais encore son amour, sa tendresse.

J'ai été un peu mal à l'aise, et j'ai eu un goût bizarre à la fin du témoignage. Mais ça n'engage que moi.

 

[Cococinulle]

Pour ma part j'ai tiqué un peu sur cette phrase :

J'ai été un peu mal à l'aise, et j'ai eu un goût bizarre à la fin du témoignage. Mais ça n'engage que moi.

Je suis d'accord.
Pour moi, ce ne sont pas des coups, mais des fessées données dans un contexte particulier, avec consentement, pas dans le but de blesser, et où la dominée a autant de pouvoir que le dominant, dans le sens où elle peut décider quand elle veut que ça s'arrête.

Le mot "coups", pour moi, sous-entend violence, brutalité

 

[ChochanaRose]

@copaulette Tu as mis les mots sur mon malaise à la lecture de cet article. Je suis parfaitement d'accord avec toi

 

[Mijou]

@Oceane
@PoussiM
@Pelleas

Effectivement. Merci de ce rappel, je pense qu'effectivement un petit encart à ce sujet est bien, puisque ce n'est pas (encore !) une évidence pour tout le monde qu'une femme n'a pas forcément de vagin.
Merci !

 

[Rocksteady]

Je pense aussi que l'on trouve une majorité d'hommes chez les dominants, mais il y aussi de nombreuses femmes. Du coup je ne sais pas si il pertinent de traiter différemment l'excitation que l'on peut avoir à dominer l'autre si l'on est une femme ou un homme

Spoiler

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[Cococinulle]

@copaulette @Cococinulle J'avais tiqué sur le moment aussi mais d'un autre côté, on comprends aussi que c'est plus une maladresse de langage qu'autre chose et c'est quelque chose que j'aurais pu faire en essayant de raconter un de mes ébats alors que je ne suis pas habituée à le faire, par exemple

Ah oui, je suis d'accord, je pense que c'est une maladresse, ou une sensibilité au mot "coup" différente.
Je ne dis pas du tout qu'il y a eu de la violence dans la relation entre la Madmoizelle qui témoigne et son mec, tout le long du récit, je vois qu'il y a respect, confiance, consentement... C'est vraiment juste le mot qui m'a sauté aux yeux.

 

[Pelleas]

@copaulette et @Cococinulle : C'est surtout que l'on est habitué, entre autre sur ce site, à avoir une certaine grille de lecture. Et que l'on a toutes lu un volume conséquent d'histoires de violence conjugale. Du coup voir une telle phrase nous renvoie nécessairement à d'autres choses.
Pourtant, elle est factuellement vrai et totalement légitime.

Je suis d'accord.
Pour moi, ce ne sont pas des coups, mais des fessées données dans un contexte particulier, avec consentement, pas dans le but de blesser, et où la dominée a autant de pouvoir que le dominant, dans le sens où elle peut décider quand elle veut que ça s'arrête.

Le mot "coups", pour moi, sous-entend violence, brutalité

Pourtant je peux te garantir que j'ai déjà laissé sur des partenaire (et aussi porté) des marques qui ont mis plusieurs jours à disparaître. De manière parfaitement consentante et avec la possibilité d’arrêter à n'importe quelle moment. C’était clairement violent et brutal, et pourtant remplis de bienveillance, de respect et d'affection.

 

[copaulette]

J'aime aussi avoir des marques après des rapports un peu violents, toujours consentants bien évidemment. C'est juste que, puisque le témoignage est grand public (en référence au titre, par exemple), je me dis que cette phrase peut induire un sentiment négatif pendant une lecture.

En aucun cas je met en doute la confiance qu'ont nos deux protagonistes entre eux.

 

[KtyKonéko]

chouette témoignage

mais j'avoue que moi, cela ne me fait pas fantasmer du tout.
Ce n'est pas une question de féminisme, mais de caractère.
La soumission, déjà, je ne suis pas très chaude.
Mais les coups, là c'est non-tout-court.
Mon Nhom-à-moi me fait cela, me frappe sur les fesses comme cela et me fait mal comme ça, et ma main droite va de façon réflexe se poser sur sa joue... et pas pour une caresse.

@ ajout. en lisant les autres commentaires, voui, je peux dire que je suis vanille. Je ne m'épanouis que dans la douceur et la tendresse.
Je suis une chatonne câline, mais qui devient tigresse si on tente de la soumettre (ou si on tente de faire du mal à mon Chéri ou à mon fils ) Là je deviens aussi agressive que je suis douce au naturel.
À chacun·e les voies de son épanouissement, si nous avions toustes les même goûts, ce serait d'un ennuyant

 

[signecatseyes33]

Sur le thème des coups et de la violence conjugale, je peux donner mon témoignage.

Spoiler: Perso

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[Cococinulle]

@copaulette et @Cococinulle : C'est surtout que l'on est habitué, entre autre sur ce site, à avoir une certaine grille de lecture. Et que l'on a toutes lu un volume conséquent d'histoires de violence conjugale. Du coup voir une telle phrase nous renvoie nécessairement à d'autres choses.
Pourtant, elle est factuellement vrai et totalement légitime.
Pourtant je peux te garantir que j'ai déjà laissé sur des partenaire (et aussi porté) des marques qui ont mis plusieurs jours à disparaître. De manière parfaitement consentante et avec la possibilité d’arrêter à n'importe quelle moment. C’était clairement violent et brutal, et pourtant remplis de bienveillance, de respect et d'affection.

Oui, je précise dans un message suivant que c'est pas une critique, mais une différence de sensibilité au mot "coup", comme tu le dis. Comme pour violence et brutalité d'ailleurs.

Pour moi, dans une relation BDSM, il n'y a pas de violence à proprement parlé, puisque le but n'est pas de contraindre par la force, n'est pas de blesser l'autre. Il y a soumission, mais soumission consentie, pas soumission réelle. Les deux doivent, quand tout se passe bien, y trouver leur compte (comme dans le récit de cette Madmoizelle).

edit : ma remarque n'était pas contre la Madmoizelle, ni contre le BDSM, mais vraiment juste par rapport au mot "coup", qui est connoté négativement à mes yeux, et ne rend donc pas justice au récit de cet article.