Pour avoir vécu aux USA et m'être confrontée aux joies de payer 75 dollars (57€) pour deux boîtes d'antibiotiques contre une grippe, et avoir vu les frais d'inscription dans une université (la moins chère coûtait 15.000€ l'année en ne comptant que les frais de scolarité, et celle où je travaillais coûtait 38.000€), bien sûr que je suis, ou plutôt j'étais, contente de savoir qu'en France je n'ai pas à m'endetter sur 20 ans pour faire des études ou faire faire soigner de appendicite. Mais j'ai remarqué que règne en France un sentiment général de médiocrité, un sentiment de découragement, ne poussant SURTOUT pas les gens à donner le meilleur d'eux-même, et glorifiant la conformité, l'attitude "ne changeons rien car on pourrait avoir pire"... Ce sentiment de complaisance, cette habitude de parler beaucoup plutôt que d'agir un peu, faisant traîner en longueur des décisions qui feraient l'effet "bande de cire à épiler", (ça fait mal sur le coup et après tout va mieux), ou tout simplement de la procrastination et de la masturbation intellectuelle (il n'y a qu'à voir la médiatisation de la légalisation du mariage homosexuel, parfaite occasion de dissimuler ou d'amoindrir l'affaire Cahuzac, un moyen classique mais ô combien pratique de faire oublier les VRAIS abcès dont souffrent la France), engoncent la nation dans un marasme aussi bien politique que financier, législatif que culturel.