Haaa, moi je peux remercier la génétique, j'ai hérité ça de ma maman, faut croire...
Dieu merci ça ne le fait pas avec l'alcool (déjà qu'on m'appelle le Pilier...), mais pour peu que je fasse un peu de sport, qu'il fasse un peu chaud dans une salle OU pour toute autre situation (chute, s'adresser à un(e) inconnu(e), oral devant la classe, se tromper et s'en rendre compte, RIGOLER, etc.).
Dans ces occasions-là, je sais que je n'y peux rien, et que ça passera tout seul, donc je n'y fais pas attention.
Mais ce qui m'agacera toujours le plus, c'est de rougir face aux garçons. N'importe lesquels. Quand je commence à les connaître un peu, je rougis moins, mais il suffit qu'il y en ait un pour me complimenter/me regarder dans les yeux/me sortir une blague salace, et je me remplis d'eau bouillante à la vitesse grand V. Et le problème, c'est que c'est souvent mal interprété. Certains ont plus de tact que d'autres, et ne me disent rien à ce sujet, tandis que d'autres se font des films, ou l'annoncent à tous ceux qu'ils rencontrent en mode "breaking news". S'ils me plaisent, c'est encore pire. Parce que là, je sens que je rougis et qu'il ne faut pas, et c'est toujours dix fois pire.
J'ai longtemps été très complexée par ça, et j'évitais au maximum toute situation qui me faisait rougir.
Maintenant, j'ai bien compris que je ne peux rien y faire, avec la génétique et ma peau de rousse, j'y suis contrainte à vie. Je fais ce que je peux pour le faire passer au mieux : rester indifférente, tourner à la dérision, et je vais même faire du théâtre l'année prochaine, en espérant que ça aide mon corps à comprendre qu'il n'y a pas besoin de rougir pour un rien et tout le temps.
Bref, rougir, c'est vraiment la guerre entre mon corps et ma tête, mais ça va, on commence à hisser les drapeaux blancs.