Hier soir au travail ça s'est pas hyper bien passé.
Ce semestre, j'alterne entre plusieurs maisons des jeunes dans la ville où j'habite, et hier et avant-hier, j'étais dans une maison où je n'avais jamais été avant, et où les jeunes ne me connaissent donc pas. Avant-hier j'ai été pas mal occupée avec d'autres tâches, donc je n'ai pas trop eu à m'en soucier, mais hier il n'y avait rien d'autre à faire que de "superviser" les jeunes pendant des heures et des heures... et je me suis sentie vraiment nulle, parce que non seulement les ados en question ne montraient pas la moindre curiosité à mon égard (d'habitude ils sont assez intrigués, donc même s'ils sont réservés c'est plus facile pour moi de les approcher et ils ont toujours plein de questions donc ça lance la conversation) mais n'étaient absolument pas réceptifs quand je tentais d'intéragir avec eux; genre ils me répondaient par monosyllabes et se détournaient... du coup je me sentais hyper mal. Tous mes collègues connaissent les ados personnellement, certains depuis des années, donc ils sont très à l'aise avec eux, du coup j'ai passé toute la soirée à me balader de pièce en pièce, en "supervisant", toute seule, pendant que tous les autres s'amusaient en petit groupes et déconnaient avec les autres animateurs.
Au bout d'un moment j'avoue que j'ai un peu lâché l'affaire et je me suis mise à poster ici, d'où mes messages d'hier soir. Normalement je ne me serais pas permis de glander pendant le travail, mais il n'y avait strictement rien à faire et j'avais besoin de me donner une contenance, de parler à quelqu'un, bref de faire autre chose que rester plantée là le regard dans le vide.
A la fin de la soirée, quand on a (enfin) fermé, j'ai dû prendre le bus pour rentrer et une de mes collègues a insisté pour m'accompagner jusqu'à l'arrêt. Sur le chemin je me suis un peu livrée, je lui ai avoué que je me sentais très mal de ne pas avoir réussi à communiquer avec les jeunes. Elle m'a expliqué que c'était tout à fait normal, que ces jeunes là étaient particulièrement difficile et qu'ils sont toujours très distants avec les nouveaux venus; que ça avait été pareil pour les volontaires précédentes. Ca m'a un peu rassénérée, mais je reste assez stressée à l'idée de retourner là-bas la semaine prochaine, et de me prendre un nouveau vent monumental. On verra bien, j'imagine
A part ça, ici on est sous la neige, une bonne couche de poudreuse toute douce, et hier les températures sont descendues jusqu'à -27! Aujourd'hui elles sont en hausse (-15) mais on se les gèle sévère quand même. Il faut que je m'achète des gants plus épais que ceux que je porte actuellement parce que là j'ai peur d'attraper des engelures et de perdre mes doigts